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samedi 1 juin 2019

Dyonisos Andronis - "L'aigle dans la neige" de Wallace Breem "éditions du Porte-glaive", 1991, Paris



       La très belle illustration d'Eric Bourdesolle à la couverture nous a ouvert l'appetit de dévorer ce roman écrit par le brittanique Wallace Breem (1926-1990). L'éditeur "Porte-Glaive" a disparu et il était specialisé en littérature nordique. Le grand politologie Jean-Yves Camus écrivait à leur sujet à son article intitulé "La Contre-culture de l'extreme droite française" : "Leur situation contraste avec celle des petits éditeurs néo-nazis comme les Editions du Porte-Glaive" (in "Bulletin d'informations de l'Association des Bibliothécaires français, no. 175, de 1997) Ayant obtenu recemment un faible pour l'Odinisme, nous l'avons lu avec une grande attention. Ce n'est pas en Norvège que ce roman se déroule mais en Bretagne du cinquième siècle.  Les noms des lieux sont différents que ceux d'aujourd'hui. Par exemple Arles s'appelait à cette époque Arelate, Lyon Ludgunum et Reims Remi (sans accent). Et au niveau des grades militaires, Duc s'appelait encore Dux d'après le glossaire sur la page 463. 
     Sur la couverture du dos c'écrit :"Le dernier romain ou le combat de Gaius Maximus, général romain à la fin de l'empire. Au cours de l'hiver 406, Rome livre la dernière bataille avant son effondrement". Plusieurs notes explicatives apparaissent à la fin des pages mais nous avons vraiment préféré celle qui est macabre et écrite par un ancien professeur à la préface "Les Gallo-Romains n'avaient plus envie de se battre ou de se défendre. Ils préféraient se mutiler pour obtenir la réforme" (écrit par Yann Le Bohec, op.cit., p.8). Nous l'avions pensé aussi personellement afin de prendre un nouveau sursis pour notre service militaire grec mais finalement nous avons trouvé refuge à Paris pour le reste de notre vie. Si nous avons cité cette phrase du professeur, ce n'était pas sans humour et pour être en accord avec une réplique d'un éveque romain plutôt anti-paganiste (nous y reviendrons plus loin afin de soutenir le paganisme): "Tu es un homme sage. / Non, seulement un évêque" (op.cit.p. 153). Donc le passage au christianisme était vivement manifesté chez les soldats romains et leur soutien moral. Un dialogue significatif aux antipodes : "Je n'aime pas beaucoup cet évêque /Parce que nous sommes paiens?/ Naturellement/Nous sourimes tous les deux" (op.cit.p. 86). Il faut aussi vous écrire que les deux traducteurs Gilles Carrega et Henri Cartillier ont une excellente maîtrise du passé simple (au lieu du passé composé) que nous n'avions pas étudié à notre pays d'origine. Cette maîtrise nous a vraiment confirmé que nous avons vraiment beaucoup à apprendre des anciens ouvrages. 
        Ce périple militaire en Bretagne par moments nous a fait pensé à Saint Loup mais en faisant abstraction de ses tendances guerrières très cruelles. La Russie couverte de neige pour son roman "Volontaires" a été remplacé par la Bretagne sans neige mais remplie par les Alamans de l'époque qui "ne sont pas riches" (op.cit.p.165) et "pas de vandales"(op.cit.p.263). Pour plaisanter un peu nous dirions que leur roi Rando nous a fait pensé à notre contemporain Rambo, si on change deux consonnes. Mais notre contemporain serait un monstre sioniste qui ne pourrait jamais faire la guerre "pour le le dieu du grain" (op.cit.p.173). La fille du roi était capturée dans un taudis et l'arrivée de ses liberateurs romains nous a emmerveillé aussi par cette citation : "Au pied du lit, un tapis de fabrication locale, acheté à Trêves et sur la table, une petite lampe à huile:c'était tout" (op.cit.p.257). Encore une fois nous allons conclure en faisant le paralèle avec notre Esope paganiste et national dont nous avions adapté à l'écran sa fable homonyme. 

                   écrit par Dionysos ANDRONIS