.

.

mercredi 14 septembre 2011

Interview exclusive de Carl Lang

 
https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6JuocSiXVVC_9Umzob0MC7RM29_suXvM47qyq_529EDmqoI6ztEOkUTwmhlSUi8EFPAmsjaMy6kqzrux3myyEk8tQVAze0p74fyMjQnrc7K08ZiH5f4lih65Sfx4SaN1uwAN9gjHHNvM/s400/p1010202.jpg
 
 
Carl LANG : “Il faut décoloniser la France et l’Europe”
 
 
Le 13 septembre, dans un hôtel situé à deux pas de la statue de Jeanne d’Arc place des Pyramides à Paris, Carl Lang a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2012. Soutenu par la NDP de Robert Spieler, le MNR d’Annick Martin, le président du Cercle national des combattants Roger Holeindre, le président de France Résistance Pierre Descaves, tous présents dans la salle, le chef du Parti de la France a expliqué les raisons de son engagement.
 
Nous l’avons rencontré pour qu’il nous explique le sens de sa démarche.
 
RIVAROL: Pourquoi êtes-vous candidat à la présidentielle?
 
Carl LANG: Après un examen attentif de la situation politique en France, il nous est apparu urgent d’engager un processus de refondation de la droite nationale et européenne. Cette reconstruction comprend plusieurs étapes: la présentation d’un candidat à la présidentielle et la mise en place d’une structure confédérale de rassemblement des nationaux pour les législatives de juin 2012. Cette refondation se fait à la fois sur la forme et sur le fond. Nous ne croyons pas à des structures qui accordent les pleins pouvoirs à une personnalité sans contrepoids ni dialogue en interne. Cette forme autoritaire et centralisée a montré ses limites ; nous croyons à une démarche collégiale et confédérale. Sur le fond nous entendons afficher clairement nos convictions, nos valeurs et nos principes. Or aujourd’hui aucun des candidats déclarés ne se réclame de la droite nationale et européenne. Nicolas Sarkozy est le candidat de la droite ultra-libérale, européiste et mondialiste, Dupont-Aignan est un candidat qui se veut gaulliste, Mme Le Pen se dit ni de gauche ni de droite, elle se déclare même plus à gauche qu’Obama et se dit proche du socialiste Arnaud Montebourg! Nos idées et nos valeurs n’étant pas représentées, il était naturel et légitime que je sois candidat.
 
R.: Quels sont les axes de campagne que vous allez développer ?
 
Carl LANG : Notre campagne a deux mots d’ordre: décolonisation de la France et de l’Europe car notre pays et notre continent font face depuis plusieurs décennies à un processus massif et destructeur de colonisation migratoire, économique, financière, culturelle et reconquête nationale et européenne dans tous les domaines. Pendant longtemps nous avons mené des batailles de résistance nationale. Il faut aujourd’hui engager tous azimuts une bataille politique de reconquête.
 
REFUS DE LA CULTURE DE MORT
 
Reconquête culturelle, identitaire et spirituelle d’abord. Il faut affirmer le droit du peuple français à rester lui-même et défendre de manière intransigeante notre patrimoine national, nos valeurs de civilisation. Refusant tout discours laïciste, nous entendons rappeler la tradition chrétienne de la France.

Reconquête sociale, familiale et démographique. Au-delà de la dette financière, il faut répondre à la dette démographique de notre pays. Nous devons réaffirmer le rôle essentiel de la famille dans notre société. Nous proposons la mise en place d’un statut de la mère de famille, nous entendons défendre le modèle familial conforme à la tradition française et chrétienne et fondé sur le mariage d’un homme et d’une femme, nous nous opposons totalement aux idéologies de mort (avortement, euthanasie…) Nous prônons la défense de la vie de la conception à la mort naturelle, du mariage traditionnel et nous refusons catégoriquement toutes les formes subversives de destruction du modèle familial (Pacs, mariage et droit d’adoption pour les homosexuels…)

Notre pays étant écrasé par le poids de la dette et des déficits publics, en matière sociale nous sommes par ailleurs favorables non pas seulement à la préférence nationale mais  à l’exclusivité nationale. Les aides sociales et familiales doivent en effet être réservées en France aux familles françaises .
 
MISE EN PLACE D’UNE TVA SUR LES PRODUITS IMPORTÉS
 
Reconquête économique et budgétaire. Il est temps de sortir la France d’un état de fait post-socialiste, quasi-collectiviste ou étatiste. Nous avons un potentiel de redressement économique en nous appuyant sur l’initiative privée, sur l’entreprise, sur le risque, en sortant de l’Etat Providence, de l’étatisme, du fiscalisme, bref en tournant le dos à trente-cinq ans de quasi-socialisme. Face au dogme du libre-échange, à la dictature du marché ouvert, il faut mettre en œuvre une régulation financière et commerciale, une redéfinition des règles du commerce mondial de sorte que nos produits fabriqués en France puissent redevenir compétitifs. Il faut produire français en France avec des Français en permettant aux entreprises d’être libérées du coût des charges sociales qui sont insupportables. Je propose que soit mise en place une TVA spécifique sur les produits d’importation qui permettrait de financer notre système de protection sociale et de libérer le travail du poids des cotisations sociales.
 
Outre le principe de régulation des échanges, il faut réaffirmer la préférence communautaire qui est depuis longtemps abandonnée, mettre en place une étroite surveillance financière. Il faut différencier les banques de dépôt et les banques d’affaires. La frontière entre les deux doit être nette afin que les épargnants ne soient pas lésés. L’Etat doit contrôler les activités bancaires et, si le besoin s’en fait sentir, peut même nationaliser telle ou telle banque. Il faut affirmer aussi le principe de responsabilité budgétaire. Depuis 1974 tous les budgets de l’Etat ont été déficitaires. Aujourd’hui l’impôt sur le revenu sert à payer les intérêts de la dette. Nous ne pouvons plus continuer ainsi. Au lieu d’augmenter les impôts, ce qui est imbécile, il faut réduire les dépenses publiques. Sait-on que le coût de l’immigration est de 70 milliards d’euros par an?

En matière économique, il faut aussi promouvoir le savoir et le savoir-faire et entreprendre à cet effet une grande réforme de la formation continue. Il faut aussi affirmer le principe de l’indépendance énergétique et alimentaire de la France. L’agriculture est une activité stratégique et nous devons protéger le monde paysan. La reconquête économique implique enfin la mis en œuvre de la préférence nationale et européenne à l’embauche.
 
Reconquête de la sécurité intérieure pour que soit rétabli l’ordre public. La loi doit être appliquée rigoureusement dans tous les domaines et les délinquants étrangers systématiquement expulsés.
 
Reconquête de la souveraineté nationale. Nous souhaitons en effet construire une Europe des patries. Nous refusons l’Europe fédérale et centralisée. L’Europe doit être à géométrie variable et ne pas être un carcan. Elle doit être respectueuse de la souveraineté et de l’identité des nations qui la composent.
 
Reconquête diplomatique avec une politique étrangère qui soit conforme aux intérêts de la France et de l’Europe dans le cadre d’une grande Europe des nations souveraines et des peuples libres. Le monde tel qu’il existait au lendemain de la Seconde Guerre mondiale a disparu avec l’effondrement de Berlin et de l’Union soviétique. Pourtant nos dirigeants agissent encore aujourd’hui comme si nous avions toujours affaire au bloc Est-Ouest. Or nous n’avons pas à défendre les intérêts géostratégiques des Etats-Unis. En ce sens, nous condamnons la participation de notre pays à la guerre en Afghanistan et en Libye. Le recours à nos forces armées n’est légitime que lorsque notre défense intérieure ou extérieure est directement mise en cause, lorsque nos intérêts vitaux sont en jeu ou lorsque des ressortissants français à l’étranger sont menacés. Plutôt que de nous aligner sur l’Oncle Sam, il nous paraît urgent de mettre en place des relations de partenariat privilégié avec la Russie.
 
ABROGATION DE LA LOI GAYSSOT
 
Reconquête institutionnelle et démocratique. La France est certes une République, mais certainement pas une démocratie. Il serait urgent de rétablir la démocratie représentative : lors de toutes les élections (muncipales, territoriales, législatives, européennes) le système proportionnel intégral doit s’appliquer de sorte que toutes les composantes de l’opinion soient enfin représentées dans les diverses assemblées. Il est par ailleurs évident qu’il faudra aussi abroger d’urgence la loi Gayssot, législation liberticide qui est le fruit d’une véritable dictature de la pensée.
 
R. : Votre comité national de soutien est présidé par Fernand Le Rachinel qui par le passé a ramené beaucoup de signatures à Jean-Marie Le Pen. La barre des cinq cents paraphes n’est-elle pas pour vous un obstacle infranchissable?
 
C. L. : En effet, Fernand Le Rachinel, ancien député, conseiller général honoraire de La Manche, meilleur ouvrier de France, a accepté de présider mon comité de soutien et il aura un rôle actif dans la campagne et notamment dans la collecte des parrainages. J’ajoute que le vice-président est Daniel Duhamel, commandeur de la Légion d’honneur, médaillé militaire, commandeur de l’Ordre national du mérite, croix de guerre TOE, sept citations, deux fois blessé et qui a été conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais.

S’agissant de la collecte des signatures, sachant qu’il y a eu trois candidats trotskistes en 2002, on ne voit pas pourquoi le seul candidat qui se revendique de la droite nationale et européenne n’aurait pas ses signatures. Même si c’est difficile, nous allons nous battre avec foi et énergie.
 
R. : Au fond qu’est-ce qui vous distingue de Marine Le Pen qui, le 12 septembre, vous a qualifié de «candidat d’extrême droite» ?
 
C.L. : Que Mme Le Pen utilise à notre endroit le langage de l’extrême gauche et de SOS-Racisme, c’est son affaire. Pour notre part nous ne nous positionnons pas par rapport à telle ou telle candidature, nous défendons nos convictions et nos principes. Mais il est vrai qu’au-delà de questions de comportement et de mode de fonctionnement, nous avons au moins quatre divergences majeures avec Mme Le Pen. D’abord sur la question des valeurs: elle est pour la laïcité, nous sommes contre. Nous sommes par ailleurs clairement pour la défense de la vie et de la famille traditionnelle et le refus de la culture de mort. Ensuite sur les questions économiques, même si pour nous l’Etat doit bien sûr avoir un rôle de régulation, nous ne sommes pas pour autant étatistes, collectivistes et dirigistes. Nous croyons à l’initiative privée, à la libre entreprise et à la nécessaire réduction des charges et des impôts. Ensuite nous insistons sur la dimension européenne de notre combat. Nous ne sommes plus en 1911 où la France avait des colonies et était l’une des trois puissances principales au monde. Notre pays a un rôle majeur à jouer en Europe et, tout en veillant à la défense de ses intérêts et au maintien de sa souveraineté, il ne doit pas s’isoler. Nous affirmons clairement notre attachement à la civilisation européenne et chrétienne et notre volonté de décoloniser notre pays.
 
Enfin nous refusons pour notre part la tyrannie du Politiquement Correct d’où notamment notre volonté d’abroger la loi Gayssot. Conscients du monopole consenti par le Système à Marine Le Pen pour représenter l’opposition nationale (cela était particulièrement patent pendant la campagne interne à la succession de Jean-Marie Le Pen où Bruno Gollnisch a été complètement occulté par les grands media), nous entendons travailler à la reconstruction d’une vraie droite nationale et européenne; fidèle à ses idées. C’est une tâche laborieuse, difficile, mais exaltante.
 
Propos recueillis par Jérôme Bourbon.