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lundi 26 septembre 2011

Réjouissons nous !



Par Philippe Delbauvre



Ainsi donc le verdict des grands électeurs est tombé et le Sénat, pour la première fois depuis le début de la cinquième république, bascule à gauche. Cela n’avait au demeurant rien de surprenant puisque cette dernière accumulait les victoires locales les unes après les autres tant et si bien que la présidence de Nicolas Sarközy durant son quinquennat aura été marquée par des défaites en série que, semble t-il, seul son départ, pourra y mettre fin.

Bien évidemment les militants stupidement de gauche ou de droite sont, suivant leur orientation, ravis ou navrés des résultats de cette dernière élection : stupidement parce que les deux blocs que l’on nous propose à chaque élection et qui nous sont vantés comme alternatifs par les media qui conditionnent les cerveaux des membres du corps électoral, sont en réalité interchangeables.

En ce sens, la prise de contrôle du Sénat par la gauche ne peut en elle-même que nous laisser dans l’indifférence. De plus, nous savons d’ailleurs que les lois provocatrices votées naguère par la gauche furent avalisées avec le temps par la droite.

En revanche, d’un point de vue tactique, il en va autrement.

Sachant le discrédit qui frappe l’actuel locataire de l’Elysée, y compris chez ses propres électeurs, et en tenant compte que les prévisions économiques ne sont pas au beau fixe, il semblerait que sauf bourde catastrophique, la gauche remportera la prochaine élection présidentielle. S’en suivra des législatives qu’elle gagnera de la même façon, suite à l’inertie prise.

C’est donc de tous les pouvoirs dont disposera la gauche tant à l’échelle locale que nationale. Or, l’attente du corps électoral est particulièrement vive, qui se traduit par la volonté de « changement », terme majeur de la campagne de 1981, et réutilisé ces dernières semaines.

En ce qui nous concerne, nous savons pertinemment que la gauche ne ménera pas de politique alternative à celle de l’actuel gouvernement puisqu’elle est liée aux mêmes impératifs économiques et budgétaires de ce que l’on a coutume d’appeler la droite.

Fatalement donc, la gauche échouera et le corps électoral s’en détournera. Mais cette fois ci, elle ne pourra plus en imputer la faute à un Sénat droitier ou à des assemblées locales hostiles. En conséquence, puisque la gauche dispose désormais de tous les leviers politiques, c’est elle et elle seule avec tous les moyens qui sera jugée.

En ce qui nous concerne, nous devons dès maintenant lancer une campagne pronostiquant l’échec à venir des nouveaux locataires politiques tout en n’omettant pas de souligner ce que fut le Sarközysme et la mouvance qu’il représente.

Un boulevard s’ouvre à nous !