VIA LE BLOG DE BRUNO GOLLNISCH
Après
la Tunisie et selon toute probabilité avant l’Egypte, dont les
élections débutent aujourd’hui, la « vague verte » a déferlé sur les
urnes au Maroc où le mouvement « islamiste modéré » et « monarchiste »,
le Parti justice et développement (PJD), a remporté une large
victoire aux législatives de ce vendredi avec 107 sièges sur 395. Le
PJD comptait 9 députés en 1997, 47 en 2007 dans la précédente chambre
de 325 membres. L’appel du Mouvement de contestation du 20 février,
né dans le sillage du printemps arabe, qui avait prôné le boycott du
scrutin a été un échec puisque cette élection a justement été marquée
par un taux de participation assez fort pour le royaume chérifien de
45,4%, contre 37% il ya quatre ans. Le PJD, qui a largement fait
campagne contre le fléau de la corruption et pour la défense des
valeurs traditionnelles mahométanes, va donc désormais pour la
première fois être en mesure de diriger le gouvernement du Royaume. Dés
l’annonce des résultats officiels dimanche soir, son secrétaire
général, Abdelilah Benkirane, 57 ans, a immédiatement réitéré son
allégeance au roi Mohammed VI et tenu à rassurer les occidentaux sur
ses intentions pacifiques. C’est dans ce contexte de forte poussée
électorale en faveur de mouvements nationaux-conservateurs islamiques
qu’un sondage vient d’être publié sur la perception par nos
compatriotes d’un éventuel droit de vote des immigrés non européens dans
notre pays…
Selon cette enquête BVA parue aujourd’hui dans Le Parisien, 61% des Français sondés seraient favorables aux élections locales, au droit de vote des étrangers non européens,
« en situation régulière et résidant en France depuis plus de 5 ans ».
Le Sénat examinera le 8 décembre une proposition de loi en ce sens
-voir notre article en date du 24 novembre.
Une étude plus approfondie des résultats montre que les « 25-34
ans » y sont nettement plus favorables à 75%) que les « séniors »
(51%), les « cadres » sensiblement plus disposés à cette mesure (72%)
que les « ouvriers » (60%).
Ce désir de dissocier le droit de vote de la nationalité française, à laquelle s’est toujours opposé Bruno Gollnisch et les instances du FN,
aurait progressé de 6 points depuis janvier 2010 et même de 15 points
auprès des « sympathisants de droite » ! Cependant, « seuls » 43%
des électeurs de droite y sont favorables contre 75% des électeurs de
gauche.
Si les centristes se prononcent assez largement en faveur au droit de vote des étrangers (58% chez les sympathisants du NC, 63% chez ceux du MoDem) ; 56% des sympathisants UMP y sont hostiles et 61% de ceux du FN… ce qui tendrait à prouver que quatre électeurs frontistes sur dix n’y sont pas opposés ?
Nous noterons pour notre part que le résultat de cette enquête est assez curieux et même à « front renversé ». En effet ce sont les électeurs les plus progressistes sur l’échiquier politique qui sont les plus favorables au droit de vote des non européens. Pourtant, les immigrés campent majoritairement sur
des positions sociétales autrement plus rigides, voire
« réactionnaires » que l’électeur moyen Français ou Européen de souche…
Il est donc toujours assez piquant de voir , comme cette semaine à Tourcoing (Nord), ville déjà officiellement majoritairement peuplée d’immigrés, les emblématiques représentants de la gauche humaniste, la Ligue des droits de l’homme (LDH),
appeler les Tourquennois à se prononcer « pour ou contre le droit de
vote des étrangers aux élections locales ». Sans surprise les 579
personnes rameutées pour l’occasion ont voté « pour » à 90%… Nous
l’évoquions pareillement le 26 octobre, près d’un électeur
tunisien sur trois vivant en France a voté en faveur du parti
nationaliste islamiste Ennahda aux législatives. Nous pouvons
légitimement douter que ces électeurs là goûtent les lubies des
grandes âmes immigrationnistes de la LDH et consorts….
Alors certes, les Français issus de
l’immigration extra-européenne, notamment africains et
arabo-musulmans, quand ils votent aux municipales, le font assez
volontiers en faveur des listes et des candidats des partis de gauche
qui ont un sens aiguë du clientélisme et de la « redistribution »… Mais cela jusqu’au jour ou ce passage obligé par les partis institutionnels sera devenu obsolète. Nous citions le maire de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) , Xavier Lemoine, qui rapportait dans France Soir cette anecdote qui en dit long : « Récemment, un imam est venu me voir et il m’a dit : Monsieur
le maire, en 2014 vous serez peut-être encore réélu, mais en 2020 ce
sera nous. C’est mathématique, car nous serons majoritaires (…). »
Que la majorité de la gauche et qu’une partie de la droite souhaitent
accélérer ce phénomène n’est plus pour nous surprendre, Jupiter rend fou ceux qu’il veut perdre …