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mercredi 30 novembre 2011

Droit de vote des étrangers : à front renversé…


VIA LE BLOG DE BRUNO GOLLNISCH

Après la Tunisie et selon toute probabilité avant l’Egypte,  dont les élections débutent aujourd’hui, la « vague verte » a déferlé sur les urnes au Maroc  où le mouvement « islamiste modéré » et « monarchiste »,   le  Parti justice et développement (PJD), a  remporté une large victoire aux législatives de ce vendredi  avec 107 sièges sur 395.  Le PJD comptait 9 députés en 1997,  47 en 2007 dans la précédente chambre de 325 membres. L’appel du Mouvement de contestation du 20 février, né dans le sillage du printemps arabe, qui avait prôné le boycott du scrutin  a été un échec  puisque cette élection a justement été marquée par un taux de participation  assez fort pour le royaume chérifien  de  45,4%, contre 37% il ya quatre ans. Le PJD, qui  a largement  fait campagne contre le fléau de la corruption et pour  la défense des valeurs traditionnelles mahométanes,  va donc  désormais pour la première fois être en mesure de diriger le gouvernement du Royaume. Dés l’annonce des résultats officiels dimanche soir, son  secrétaire général,  Abdelilah Benkirane, 57 ans, a  immédiatement réitéré son allégeance au roi Mohammed VI et  tenu à rassurer les occidentaux sur ses intentions pacifiques. C’est dans ce contexte de forte poussée électorale en faveur de mouvements  nationaux-conservateurs islamiques qu’un sondage vient d’être publié sur la perception  par nos compatriotes d’un éventuel droit de vote des immigrés non européens dans notre pays…
 Selon cette enquête  BVA parue aujourd’hui dans Le Parisien, 61% des Français sondés  seraient favorables   aux élections locales,  au droit de vote des étrangers non européens, « en situation régulière et résidant en France depuis plus de 5 ans ». Le  Sénat examinera le 8 décembre une proposition de loi en ce sens -voir notre article en date du 24 novembre.
Une  étude plus approfondie des résultats montre que les « 25-34 ans »  y sont nettement plus favorables à 75%) que les « séniors » (51%), les « cadres » sensiblement plus disposés à cette mesure (72%) que les « ouvriers » (60%).
 Ce  désir  de dissocier le droit de vote de la nationalité française, à laquelle s’est toujours opposé Bruno Gollnisch et les instances du FN,  aurait progressé de  6 points depuis janvier 2010 et même de 15 points auprès des   « sympathisants de droite » ! Cependant,  « seuls » 43% des électeurs de droite y sont favorables contre 75% des électeurs de gauche.
Si les centristes se prononcent assez largement en faveur  au droit de vote des étrangers  (58% chez les sympathisants du NC, 63% chez ceux du MoDem) ; 56% des sympathisants UMP y sont  hostiles et 61% de ceux du FN… ce qui tendrait à prouver que quatre électeurs frontistes sur dix n’y sont pas opposés ?
 Nous noterons pour notre part que le résultat de cette enquête est assez curieux et même à « front  renversé ». En effet ce sont les électeurs les plus progressistes sur l’échiquier politique qui sont  les plus favorables  au droit de vote des non européens. Pourtant,  les immigrés campent majoritairement  sur des positions sociétales autrement plus rigides, voire « réactionnaires » que l’électeur moyen Français ou Européen  de souche…
 Il est donc  toujours  assez piquant de voir , comme  cette semaine à Tourcoing (Nord), ville déjà officiellement majoritairement peuplée d’immigrés, les  emblématiques représentants de la gauche humaniste, la  Ligue des droits de l’homme (LDH),  appeler  les Tourquennois à se prononcer « pour ou contre le droit de vote des étrangers  aux élections locales ». Sans surprise les 579 personnes rameutées pour l’occasion ont voté « pour » à  90%… Nous l’évoquions pareillement  le 26 octobre, près d’un électeur tunisien sur trois vivant en France a voté en faveur du  parti nationaliste islamiste Ennahda aux législatives. Nous pouvons légitimement douter que ces électeurs là   goûtent les lubies des grandes âmes  immigrationnistes de la LDH et consorts….
 Alors certes, les Français issus de l’immigration extra-européenne,  notamment africains  et arabo-musulmans, quand ils votent aux municipales, le font assez  volontiers  en faveur des listes et des candidats des  partis de gauche qui ont un sens aiguë  du clientélisme et de la « redistribution »… Mais cela jusqu’au jour ou ce passage obligé par les partis institutionnels sera devenu obsolète.  Nous citions  le maire de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) , Xavier Lemoine, qui  rapportait dans France Soir  cette anecdote qui en dit long : « Récemment, un imam est venu me voir et il m’a dit : Monsieur le maire, en 2014 vous serez peut-être encore réélu, mais en 2020 ce sera nous. C’est mathématique, car nous serons majoritaires (…). » Que la majorité de la  gauche et qu’une partie de la droite souhaitent accélérer ce phénomène n’est plus pour nous surprendre,  Jupiter rend fou ceux qu’il veut perdre