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vendredi 4 novembre 2011

Israël - Palestine- Iran: revue de presse


 
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Lu dans 20 minutes:
 
Les autorités israéliennes ont organisé hier dans le centre du pays un important exercice de défense civile destiné à préparer la population à une attaque de missiles. Cet entraînement intervient alors que se multiplient les spéculations sur une attaque contre l'Iran, soupçonné de vouloir acquérir l'arme nucléaire. Les sirènes d'alerte aérienne ont retenti dans la région de Tel-Aviv, où les services de secours ont été mobilisés. Des soldats et des ambulanciers, certains portant des tenues de protection contre les attaques chimiques, ont participé à cet exercice qui, a précisé l'armée, « s'inscrivait dans le cadre normal du programme mis au point pour l'année 2011 et n'avait rien à voir avec les événements actuels ». Israël a également annoncé que son armée de l'air venait d'achever une semaine d'exercices en Sardaigne. Selon la presse israélienne, le Premier ministre Benyamin Netanyahou chercherait à obtenir le feu vert de son gouvernement à une attaque contre les installations nucléaires iraniennes. Barack Obama a dit avoir évoqué le dossier iranien hier avec Nicolas Sarkozy en marge du sommet du G20 et vouloir « maintenir une pression sans précédent sur l'Iran pour qu'il remplisse ses obligations », alors que l'Agence internationale de l'énergie atomique doit rendre public un rapport sur le programme nucléaire iranien la semaine prochaine.
 
 
Lu dans Le Monde:
 
Les Israéliens sont divisés pratiquement à égalité entre partisans et opposants à une attaque contre les installations nucléaires iraniennes, une question qui fait l'objet d'un débat quasi public au sein des instances dirigeantes, selon un sondage publié jeudi 3 novembre. Quelque 41 % des personnes interrogées sont favorables à une attaque contre l'Iran, 39 % sont opposés et 20 % ne se prononcent pas.


Cependant, 52 % des personnes interrogées affirment faire confiance au chef du gouvernement Benyamin Nétanyahou et au ministre de la défense, Ehoud Barak, tous deux farouches partisans d'une attaque, pour gérer le dossier iranien.


Ce sondage a été réalisé par l'institut Dialog pour le compte du quotidien Haaretz auprès de 495 personnes représentatives de la population israélienne, avec une marge d'erreur de 4,6 %.


Au sein du gouvernement israélien, partisans et opposants à une attaque contre les installations nucléaires iraniennes s'opposent depuis plusieurs jours via des fuites organisées dans les médias. Ce débat public oppose le chef du gouvernement, Benyamin Nétanyahou – associé au ministre de la défense, Ehoud Barak , et au chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman , qui prônent "l'option militaire" –, au reste du cabinet et aux responsables des agences de sécurité, qui privilégient les sanctions économiques pour faire pression sur Téhéran.


Les dirigeants israéliens attendent le rapport de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) sur le programme nucléaire iranien, qui doit être rendu public le 8 novembre et qui aura "une influence décisive" sur le gouvernement, estime Haaretz.

M. Lieberman a espéré que ce rapport prouverait "au-delà de tout doute" les objectifs militaires du programme nucléaire iranien. De son côté, le quotidien britannique The Guardian , citant jeudi une source au ministère de la défense, rapporte que Washington pourrait accélérer la planification d'une frappe contre l'Iran  – et demander pour cela l'aide des militaires britanniques –, le rapport de l'AIEA pouvant "changer la donne".



L'Iran a déjà averti qu'il "punirait" Israël en cas d'attaque. "Les Etats-Unis savent que toute attaque du régime sioniste contre l'Iran produira de sérieux dommages non seulement contre ce régime mais aussi contre les Etats-Unis", a déclaré le chef d'état-major iranien, cité mercredi par l'agence de presse Fars. Le porte-parole de la Maison Blanche jay Carney  s'est refusé mercredi à commenter "ce genre de spéculations".
 
 
Toujours Le Monde:
 
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Les deux bateaux de la troisième flottille internationale, partis de Turquie pour essayer de briser le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza, se rapprochaient de leur but, vendredi matin, s'attendant à être interceptés par Israël, a indiqué un coordinateur de l'opération. "Les deux bateaux se rapprochent des eaux contrôlées par Israël et leurs équipages ont reçu pour consigne de ne pas opposer de résistance à la marine israélienne lorsque celle-ci tentera de les intercepter", a indiqué M. Denis Kosseim, porte-parole des coordinateurs de cette équipée depuis le Canada.


"Nos délégués ont signé un document dans lequel ils se sont engagés à ne pas opposer de résistance en cas d'arraisonnement de la part d'Israël. Nous espérons qu'ils pourront ensuite repartir chez eux sans être inquiétés", a insisté M. Kosseim. Une porte-parole de l'armée israélienne a confirmé à l'AFP que "les deux bateaux se rapprochent et leur progression est surveillée par la marine qui établira le contact en temps opportun".
 
(L'arraisonnement des bateaux est déjà prévu, de chaque côté on fait en sorte qu'il n'y ait pas de bavure qui ternisse encore l'image d'Israël, mais pourquoi envoyer une flotille dans ces conditions?)


Cette mini-flottille composée d'un bateau irlandais, le Saoirse ("liberté" en gaélique) et d'un autre canadien, le Tahrir ("libération" en arabe), transportant du matériel médical et des militants, est partie mercrededi après-midi de Fethiye, dans le sud-ouest de la Turquie, et prévoit d'arriver vendredi 4 novembre à Gaza. En comptant les membres d'équipage et les journalistes invités, 27 personnes se trouvaient à bord des deux navires, qui transportaient 30 000 dollars de médicaments, selon un communiqué transmis par l'organisation "Freedom Waves To Gaza" (Vagues de la liberté vers Gaza).


Selon un message envoyé sur Twitter, dont la provenance n'a pas été précisée, les navires se trouvaient vendredi vers 9 heures locales (8 heures, heure française) à moins de 100 milles marins de Gaza (185,2 km). "Nous poursuivons notre progression vers Gaza, et avons hissé ce matin le drapeau palestinien", a indiqué un autre message. Selon l'Organisation pro-palestinienne International Solidarity Movement (ISM), l'arrivée des deux bateaux dans le port de Gaza est prévue vers 9 h 30 locales (8 h 30, heure française).


LA MARINE ISRAÉLIENNE AUX AGUETS


Des bateaux de guerre israéliens se sont rapprochés jeudi à six milles de la mini-flottille tandis que des avions de reconnaissance la survolaient, a indiqué le militant irlandais Fintan Lane. Bien que se trouvant dans les eaux internationales, l'équipage et les passagers de la mini-flottille craignent que leurs bateaux soient arraisonnés par les militaires israéliens pendant la nuit, a ajouté le militant.


"Nous n'avons aucune intention de pénétrer dans les eaux territoriales israéliennes, nous n'avons pas l'intention d'aller en Israël. Notre destination est Gaza", a encore affirmé Fintan Lane. Pour lui, "si les Israéliens essaient d'empêcher les deux bateaux de se rendre à Gaza ou de les forcer à accoster en Israël, cela reviendrait à un kidnapping".
La marine israélienne "se tient prête pour les empêcher d'atteindre la bande de Gaza", a déclaré mercredi soir la porte-parole de l'armée israélienne aux journalistes. "Nous comprenons qu'il s'agit une fois encore d'une nouvelle provocation dans une longue liste de provocations contre l'Etat d'Israël", a poursuivi Avital Leibovitch, soulignant que la commission d'enquête internationale des Nations unies avait reconnu la légalité du blocus de la bande de Gaza. Israël défend régulièrement son droit à maintenir le blocus de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, afin d'empêcher la contrebande d'armes.


Un porte-parole du ministère irlandais des affaires étrangères a affirmé à l'AFP que "tout était tenté pour empêcher une répétition de l'incident survenu à la première flottille." Celle-ci avait appareillé en mai 2010, mais elle a été arrêtée par la marine israélienne lors d'un raid qui a fait neuf morts parmi les militants turcs et provoqué une crise diplomatique entre la Turquie et Israël. Une deuxième flottille a essayé de partir de Grèce en juillet, mais les autorités grecques lui ont interdit d'appareiller.
 


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Lu dans Le Nouvel Observateur:
 
 
La France, la Grande-Bretagne et la Colombie ont indiqué jeudi 3 novembre devant le Conseil de sécurité qu'elles comptaient s'abstenir lors du vote sur l'adhésion de la Palestine à l'ONU prévu d'ici la fin de l'année.
"De ce que nous avons entendu aujourd'hui, il ne sera pas possible pour les Palestiniens d'obtenir les neuf votes" au Conseil, le minimum requis pour que ce dernier puisse entériner une recommandation transmise à l'Assemblée générale, a indiqué un diplomate sous couvert d'anonymat.


"La Grande-Bretagne, la Colombie et la France ont déclaré lors de la réunion (du Conseil) qu'elles allaient s'abstenir", a indiqué un autre diplomate. Un projet de rapport sera formellement présenté le 11 novembre lors d'une ultime réunion au niveau des ambassadeurs sur la candidature palestinienne.


Veto de Washington
Ensuite, il faudra qu'au moins un des quinze pays du Conseil demande le passage au vote, peut-être d'ici la fin novembre, mais vraisemblablement avant la fin de l'année, selon des diplomates.
Lors de ce vote, les Palestiniens risquent fort de ne pas réunir le minimum de neuf voix pour que le Conseil de sécurité établisse une recommandation positive pour l'Assemblée générale, ajoutent ces mêmes diplomates.
Mais surtout, même s'il y parviennent, Washington a déjà annoncé qu'il opposerait son veto, avec pour effet de torpiller la tentative palestinienne.


"Provocations et représailles" israéliennes
Riyad Mansour, ambassadeur palestinien à l'ONU, a souligné devant la presse qu'il "était temps pour le Conseil de sécurité d'agir". Il a ajouté qu'il avait rencontré l'ambassadeur portugais à l'ONU, Jose Filipe Moraes Cabral, qui assure la présidence du Conseil pour novembre, et qu'il lui avait demandé une réaction du Conseil face "aux provocations et représailles" israéliennes après l'admission de la Palestine à l'Unesco.
Israël a décidé d'accélérer la construction de 2.000 logements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée et de geler provisoirement le transfert de fonds dus à l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, s'attirant une avalanche de critiques de la communauté internationale.


Adhésion surprise à l'Unesco
Jose Filipe Moraes Cabral a expliqué lors d'une conférence de presse mercredi soir qu'il ne savait pas si le vote aurait lieu en novembre. "Mais je ne crois pas que nous ayons été particulièrement lents" dans l'examen de la candidature palestinienne, a-t-il dit, soulignant que si l'adhésion du Soudan du Sud avait été réglée en quelques jours en juillet, "les cas du Soudan du Sud et de la Palestine ne peuvent pas être comparés".
La saga palestinienne à l'ONU a commencé le 23 septembre par le dépôt d'une candidature par le président palestinien Mahmoud Abbas. Israël y est farouchement opposé et les Etats-Unis aussi, estimant qu'il faut d'abbord des discussions directes entre Israël et les Palestiniens.
Ces derniers ont néanmoins gagné une importante victoire diplomatique avec leur adhésion surprise à l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) le 31 octobre par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre (dont les Etats-Unis).


Vers un statut d'observateur ?
A Ramallah, le chef de la diplomatie palestinienne Riad al-Malki a souligné que les Palestiniens entendaient concentrer leurs efforts sur l'obtention du statut d'Etat membre de l'ONU plutôt que l'adhésion à des agences spécialisées onusiennes.
Les Etats-Unis ont déjà dit qu'ils allaient arrêter de financer l'Unesco et risquent de faire de même pour les autres agences auxquelles la Palestine adhérerait, un développement "très regrettable", selon Riyad Mansour.
Un vote négatif au Conseil de sécurité sera de toutes façons un revers pour les Palestiniens et pourrait déclencher des mouvements de violence dans les Territoires palestiniens, soulignent des diplomates.
Mais en cas d'échec au Conseil de sécurité, ils auront encore toutes les chances d'obtenir un vote favorable à l'Assemblée générale pour un statut intermédiaire d'Etat non-membre d'observateur aux Nations unies.