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dimanche 13 novembre 2011

Une remarque



C’est en fonction de l’orientation de politique générale que l’on définit la politique budgétaire. Le libéralisme postule que l’Etat n’a pas de rôle régulateur à jouer et ainsi par voie de conséquence que les impôts n’ont que peu de raisons d’être. D’où l’absence ou le faible taux de prélévements. Dès lors où l’on n’est pas libéral, on pense que l’Etat a un rôle à jouer tant en matière politique que dans le domaine économique. L’un des problèmes majeurs de la « main invisible » smithienne censée réguler naturellement le marché est qu’il n’est pas de l’intérêt des vendeurs de jouer la concurrence. Dans les faits, il y a entente commerciale, ce qui se traduit par un prix similaire d’un panier d’hypermarché à un autre.

Le processus de désétatisation- dénationalisation remonte en France à 1984 et le nouvel ordre mondial favorise le processus. Le secteur public a fortement régressé depuis pratiquement donc trente ans en raison de contraintes issues de l’Europe dont on sait très bien pour qui elle roule. L’objectif est donc dans les faits de favoriser les entreprises et sachant que la main smithienne, comme explicitée plus haut ne fonctionne pas, il faut bien aller ponctionner les classes moyennes afin d’alimenter le budget de l’Etat.

Il n’est pas normal que les grandes entreprises paient 7% d’impôts alors que l’artisan boulanger y contribue quatre fois plus. Je suis de ceux qui pensent que dès lors où une entreprise atteint une certaine taille, elle doit être partiellement nationalisée (différent de étatiser) puisque de par sa nature une entreprise n’a pas vocation à servir le pays : son objectif reste avant tout de faire de l’argent. C’est ainsi que je considère que les délocalisations ne devaient pas avoir lieu puisque ce n’est pas de l’intérêt de la nation.

La notion de socialisme, qui est une des bases de ce que l’on a appelé fascisme insiste, dans sa version première sur le rôle régulateur de l’Etat, dans sa seconde version sur l’accompagnement social du capitalisme.

Sachant que le nouvel ordre mondial est capitaliste et compte tenu du rapport des forces en présence, cela fait longtemps que j’ai choisi mon camp.


"Un socialisme débarrassé de ses oripeaux cosmopolites, et marxistes, irait au nationalisme comme un gant à une belle main."
Charles MAURRAS , 1910