L’Autorité palestinienne tente de convaincre
la procureure Fatou Bensouda d’ouvrir une enquête, alors qu’une
troisième «flottille de la liberté» met le cap sur Gaza pour tenter de
forcer le blocus maritime imposé par l’Etat hébreu
Les dirigeants israéliens se préparent à passer un été animé. En effet, trois jours après la publication du rapport de la commission d’enquête de l’ONU sur l’opération «Bordure protectrice», l’Autorité palestinienne (AP) a déposé jeudi au bureau de Fatou Bensouda, procureure auprès de la Cour pénale internationale (CPI), des «centaines de pages de documents» traitant des «crimes de guerre» qui auraient été commis par Israël dans la bande de Gaza ainsi qu’en Cisjordanie.
Nouvelle «flottille de la liberté»
Ce premier lot – d’autres seront déposés dans les semaines à venir – est censé convaincre Fatou Bensouda d’ouvrir une enquête officielle en lieu et place de l’«examen préliminaire» en cours actuellement. «Ce n’est qu’une étape parmi des centaines d’autres mais nous poursuivrons», a déclaré Ryad al-Malki, ministre palestinien des Affaires étrangères, qui assure les affaires courantes suite à la démission du gouvernement.
Pour conforter sa plainte, l’AP compte utiliser le rapport de l’ONU sur «Bordure protectrice». Elle espère également que la troisième «flottille de la liberté», qui tentera de forcer d’ici à quelques jours le blocus maritime de la bande de Gaza, remettra ce dossier au centre de l’attention internationale.
Composé de cinq bateaux, ce convoi transporte environ 70 personnes, dont l’ex-président tunisien Moncef Marzouki et une élue espagnole au Parlement européen.
Mais le député arabe israélien Basel Ghattas, élu pour la première fois à la Knesset le 17 mars dernier sur la Liste arabe unie (LAU), en fait également partie. A l’annonce de sa participation à ce que le ministre israélien Zeev Elkin (Likoud) qualifie de «projet terroriste», la commission d’éthique de la Knesset a interdit à Basel Ghattas de participer aux différentes réunions des commissions du parlement. Un député d’extrême droite a également déposé une proposition de loi obligeant chaque futur candidat à une fonction élective à «démontrer qu’il n’a jamais soutenu le terrorisme». Une mesure visant tout le monde, mais qui ne portera préjudice qu’aux seuls Arabes israéliens.
Mercredi, l’«affaire Ghattas» a en tout cas transformé la séance plénière de la Knesset en une foire d’empoigne au cours de laquelle le vice-ministre de l’Intérieur, Yaron Mazouz (Likoud), qui s’exprimait au nom du gouvernement, a eu des échanges très vifs avec les députés arabes israéliens. «Nous vous faisons une faveur en vous accordant une carte d’identité», leur a-t-il notamment lancé. Puis, se tournant vers la députée Hanin Zoabi, la première élue arabe à avoir participé à une flottille (juin 2010), il a déclaré qu’elle «devrait également être la première à qui la carte d’identité israélienne [soit] retirée».
ONG surveillées
Dans la foulée, plusieurs élus de la majorité ont décidé de faire accélérer le vote d’un projet de loi limitant les subventions accordées aux ONG israéliennes soutenant la «flottille de la liberté», encourageant l’action du mouvement Boycott, désinvestissement, sanction (BDS), ou qui «calomnient Tsahal» (l’armée). Ce texte instaure également un contrôle sur le financement de ces associations par des Etats étrangers ou des entités telle l’Union européenne.
En attendant le vote de cette loi, le ministre Ouri Ariel (extrême droite) a confirmé hier qu’il interdit désormais aux jeunes Israéliens effectuant un service civil en lieu et place de leurs obligations militaires d’être affectés auprès de B’Tselem, une ONG de défense des droits de l’homme réputée dans le monde entier pour le sérieux de son travail.
Les dirigeants israéliens se préparent à passer un été animé. En effet, trois jours après la publication du rapport de la commission d’enquête de l’ONU sur l’opération «Bordure protectrice», l’Autorité palestinienne (AP) a déposé jeudi au bureau de Fatou Bensouda, procureure auprès de la Cour pénale internationale (CPI), des «centaines de pages de documents» traitant des «crimes de guerre» qui auraient été commis par Israël dans la bande de Gaza ainsi qu’en Cisjordanie.
Nouvelle «flottille de la liberté»
Ce premier lot – d’autres seront déposés dans les semaines à venir – est censé convaincre Fatou Bensouda d’ouvrir une enquête officielle en lieu et place de l’«examen préliminaire» en cours actuellement. «Ce n’est qu’une étape parmi des centaines d’autres mais nous poursuivrons», a déclaré Ryad al-Malki, ministre palestinien des Affaires étrangères, qui assure les affaires courantes suite à la démission du gouvernement.
Pour conforter sa plainte, l’AP compte utiliser le rapport de l’ONU sur «Bordure protectrice». Elle espère également que la troisième «flottille de la liberté», qui tentera de forcer d’ici à quelques jours le blocus maritime de la bande de Gaza, remettra ce dossier au centre de l’attention internationale.
Composé de cinq bateaux, ce convoi transporte environ 70 personnes, dont l’ex-président tunisien Moncef Marzouki et une élue espagnole au Parlement européen.
Mais le député arabe israélien Basel Ghattas, élu pour la première fois à la Knesset le 17 mars dernier sur la Liste arabe unie (LAU), en fait également partie. A l’annonce de sa participation à ce que le ministre israélien Zeev Elkin (Likoud) qualifie de «projet terroriste», la commission d’éthique de la Knesset a interdit à Basel Ghattas de participer aux différentes réunions des commissions du parlement. Un député d’extrême droite a également déposé une proposition de loi obligeant chaque futur candidat à une fonction élective à «démontrer qu’il n’a jamais soutenu le terrorisme». Une mesure visant tout le monde, mais qui ne portera préjudice qu’aux seuls Arabes israéliens.
Mercredi, l’«affaire Ghattas» a en tout cas transformé la séance plénière de la Knesset en une foire d’empoigne au cours de laquelle le vice-ministre de l’Intérieur, Yaron Mazouz (Likoud), qui s’exprimait au nom du gouvernement, a eu des échanges très vifs avec les députés arabes israéliens. «Nous vous faisons une faveur en vous accordant une carte d’identité», leur a-t-il notamment lancé. Puis, se tournant vers la députée Hanin Zoabi, la première élue arabe à avoir participé à une flottille (juin 2010), il a déclaré qu’elle «devrait également être la première à qui la carte d’identité israélienne [soit] retirée».
ONG surveillées
Dans la foulée, plusieurs élus de la majorité ont décidé de faire accélérer le vote d’un projet de loi limitant les subventions accordées aux ONG israéliennes soutenant la «flottille de la liberté», encourageant l’action du mouvement Boycott, désinvestissement, sanction (BDS), ou qui «calomnient Tsahal» (l’armée). Ce texte instaure également un contrôle sur le financement de ces associations par des Etats étrangers ou des entités telle l’Union européenne.
En attendant le vote de cette loi, le ministre Ouri Ariel (extrême droite) a confirmé hier qu’il interdit désormais aux jeunes Israéliens effectuant un service civil en lieu et place de leurs obligations militaires d’être affectés auprès de B’Tselem, une ONG de défense des droits de l’homme réputée dans le monde entier pour le sérieux de son travail.
Serge Dumont