Oui, le système des taxis est obsolète,
sur-réglementé et totalement dépassé. Et celui de UberPOP est
sous-réglementé et réclame un cadre juridique.
Qu'on soit de droite, de gauche ou sans étiquette, légitimiste ou révolutionnaire, libéral ou étatiste, difficile de reconnaître à François Hollande et ses ministres le moindre mérite dans leur gestion du conflit taxis / Uber.
Nuit politique
Lâcheté, déconnexion, aveuglement et faiblesse ont été leurs seuls phares dans cette nuit politique. Quand M. Hollande cessera-t-il, sur absolument tous les sujets, de ménager la chèvre et le chou ? Quand comprendra-t-il qu'il est grand temps de trancher, de décider, de choisir, bref de gouverner ? Le système des taxis est obsolète, sur-réglementé, totalement dépassé. Celui de UberPOP est sous-réglementé et réclame un cadre juridique et, puisque c'est l'obsession en France, pourquoi pas fiscal au moins sur les charges sociales. Interdire purement et simplement ("dissoudre" ?) ce service qui facilite la vie de milliers de gens, et pas les plus riches, est une stupidité. Réciproquement, ne pas réformer de fond en comble la législation subie par les taxis constitue, de la part des responsables publics, un manquement notoire à leurs responsabilités.
Racheter les licences
Il y aurait eu une solution simple, demander aux entreprises de VTC, dont Uber fait partie, de racheter leurs licences aux taxis contre leur droit d'entrée sur le marché français. Dans un deuxième temps, on aurait pu créer un nouveau régime, le même pour les taxis et les VTC. Au lieu de cela, comme d'habitude, on n'a rien fait. On n'a rien décidé, on a fait une loi inutilement compliquée, on n'a rien inventé et pour finir on n'a rien résolu. Comme beaucoup d'hommes politiques français, M. Hollande pense que c'est en ne réformant pas qu'on maintient la paix sociale. Tout montre pourtant depuis le début de son mandat que c'est l'inverse : à force de se défausser devant les exigences de sa tâche, il laisse pourrir des problèmes qui conduisent à des scènes de guerre civile. Pitoyable violence des taxis, pitoyable mollesse du pouvoir exécutif, pitoyable spectacle d'un pays coincé dans de petits corporatismes et de grands renoncements qui finiront mal.
Qu'on soit de droite, de gauche ou sans étiquette, légitimiste ou révolutionnaire, libéral ou étatiste, difficile de reconnaître à François Hollande et ses ministres le moindre mérite dans leur gestion du conflit taxis / Uber.
Nuit politique
Lâcheté, déconnexion, aveuglement et faiblesse ont été leurs seuls phares dans cette nuit politique. Quand M. Hollande cessera-t-il, sur absolument tous les sujets, de ménager la chèvre et le chou ? Quand comprendra-t-il qu'il est grand temps de trancher, de décider, de choisir, bref de gouverner ? Le système des taxis est obsolète, sur-réglementé, totalement dépassé. Celui de UberPOP est sous-réglementé et réclame un cadre juridique et, puisque c'est l'obsession en France, pourquoi pas fiscal au moins sur les charges sociales. Interdire purement et simplement ("dissoudre" ?) ce service qui facilite la vie de milliers de gens, et pas les plus riches, est une stupidité. Réciproquement, ne pas réformer de fond en comble la législation subie par les taxis constitue, de la part des responsables publics, un manquement notoire à leurs responsabilités.
Racheter les licences
Il y aurait eu une solution simple, demander aux entreprises de VTC, dont Uber fait partie, de racheter leurs licences aux taxis contre leur droit d'entrée sur le marché français. Dans un deuxième temps, on aurait pu créer un nouveau régime, le même pour les taxis et les VTC. Au lieu de cela, comme d'habitude, on n'a rien fait. On n'a rien décidé, on a fait une loi inutilement compliquée, on n'a rien inventé et pour finir on n'a rien résolu. Comme beaucoup d'hommes politiques français, M. Hollande pense que c'est en ne réformant pas qu'on maintient la paix sociale. Tout montre pourtant depuis le début de son mandat que c'est l'inverse : à force de se défausser devant les exigences de sa tâche, il laisse pourrir des problèmes qui conduisent à des scènes de guerre civile. Pitoyable violence des taxis, pitoyable mollesse du pouvoir exécutif, pitoyable spectacle d'un pays coincé dans de petits corporatismes et de grands renoncements qui finiront mal.
Charles Consigny