Inquiétés par la décision surprise de leur
premier ministre, de nombreux Grecs retirent leur argent des banques. La
Banque de Grèce fait tout pour s'assurer que les distributeurs sont
bien équipés en billets.
Le premier ministre grec Alexis Tsipras a créé la surprise vendredi soir en annonçant la tenue d'un referendum sur les nouvelles demandes des créanciers. Alors que cette décision visait manifestement à faire reculer les créanciers avant la réouverture des marchés lundi, ce sont surtout les Grecs qui semblent inquiets. De fait, ces derniers se ruent sur les distributeurs pour retirer leur argent. Des sources à la Banque de Grèce ont indiqué que celle-ci «faisait tout pour s'assurer que les distributeurs sont bien équipés en billets».
Devant un distributeur de Thessalonique, Maria Kalpakidou, 42 ans, admettait être venue pour «retirer autant d'argent qu'elle pouvait pour faire tourner son magasin la semaine prochaine». «Si nous n'avons pas d'accord d'ici au 4 juillet le système bancaire va s'effondrer», se lamentait-elle.
D'autres laissaient échapper leur colère: «Tsipras doit se comporter en homme, prendre ses responsabilités. Il ne peut pas jouer avec l'avenir de mes enfants. Qu'il organise des élections, plutôt qu'un référendum», lançait Vassileos, un physiologiste de 39 ans.
L'agence de presse semi-officielle ANA rapportait aussi une fréquentation accrue des stations-services, qui étaient néanmoins toujours bien approvisionnées samedi en milieu de journée. La banque Alpha semble quant à elle avoir eu du nez: sur son site internet figurait l'annonce de «travaux de maintenance informatique» empêchant les transactions électroniques entre samedi 11H30 et lundi 08H00 (heures grecques). Rien de tel chez ses trois grandes concurrentes.
Alexis Tsipras, contrairement à son parti de gauche radicale Syriza, et à plusieurs de ses ministres, n'a pas explicitement appelé à voter «non», même si son message était clair: «Je vous demande de décider si nous devons accepter un ultimatum exorbitant (...) Je suis sûr que votre choix fera honneur à l'Histoire de notre pays et enverra un message de dignité au monde entier». Certains membres du parti ont commencé à faire campagne pour le «non» au referendum.
A l'inverse, les partis d'opposition étaient vent debout contre cette annonce. L'ancien premier ministre de droite Antonis Samaras a accusé le gouvernement de «servir le lobby de la drachme», c'est-à-dire de vouloir une sortie de l'euro. Quant aux marchés financiers, ils pourraient s'effondrer lundi matin si aucun accord n'est trouvé ce week-end à l'issue de l'Eurogroupe qui se tient en ce moment à Bruxelles.
Le premier ministre grec Alexis Tsipras a créé la surprise vendredi soir en annonçant la tenue d'un referendum sur les nouvelles demandes des créanciers. Alors que cette décision visait manifestement à faire reculer les créanciers avant la réouverture des marchés lundi, ce sont surtout les Grecs qui semblent inquiets. De fait, ces derniers se ruent sur les distributeurs pour retirer leur argent. Des sources à la Banque de Grèce ont indiqué que celle-ci «faisait tout pour s'assurer que les distributeurs sont bien équipés en billets».
Devant un distributeur de Thessalonique, Maria Kalpakidou, 42 ans, admettait être venue pour «retirer autant d'argent qu'elle pouvait pour faire tourner son magasin la semaine prochaine». «Si nous n'avons pas d'accord d'ici au 4 juillet le système bancaire va s'effondrer», se lamentait-elle.
D'autres laissaient échapper leur colère: «Tsipras doit se comporter en homme, prendre ses responsabilités. Il ne peut pas jouer avec l'avenir de mes enfants. Qu'il organise des élections, plutôt qu'un référendum», lançait Vassileos, un physiologiste de 39 ans.
L'agence de presse semi-officielle ANA rapportait aussi une fréquentation accrue des stations-services, qui étaient néanmoins toujours bien approvisionnées samedi en milieu de journée. La banque Alpha semble quant à elle avoir eu du nez: sur son site internet figurait l'annonce de «travaux de maintenance informatique» empêchant les transactions électroniques entre samedi 11H30 et lundi 08H00 (heures grecques). Rien de tel chez ses trois grandes concurrentes.
Alexis Tsipras, contrairement à son parti de gauche radicale Syriza, et à plusieurs de ses ministres, n'a pas explicitement appelé à voter «non», même si son message était clair: «Je vous demande de décider si nous devons accepter un ultimatum exorbitant (...) Je suis sûr que votre choix fera honneur à l'Histoire de notre pays et enverra un message de dignité au monde entier». Certains membres du parti ont commencé à faire campagne pour le «non» au referendum.
A l'inverse, les partis d'opposition étaient vent debout contre cette annonce. L'ancien premier ministre de droite Antonis Samaras a accusé le gouvernement de «servir le lobby de la drachme», c'est-à-dire de vouloir une sortie de l'euro. Quant aux marchés financiers, ils pourraient s'effondrer lundi matin si aucun accord n'est trouvé ce week-end à l'issue de l'Eurogroupe qui se tient en ce moment à Bruxelles.
Mathilde Golla , AFP, AP, Reuters
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