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lundi 22 juin 2015

Vers une guerre américaine en Europe ?



Rien ne fera reculer les Américains: leur situation économique et financière est désastreuse; le Pentagone d’esprit mercenaire a pris le pouvoir avec l’Etat profond déclencheur de certains des attentats que l’on sait; et la Russie surtout leur fait horreur parce qu’elle est depuis trop d’années le seul pays du monde susceptible de leur résister

Erreur

Le 13 juin, un article du NYT, signé MM. Schmidt et Meyers nous annonce froidement que les USA vont envoyer 5000 hommes et 1500 chars en Europe orientale. Il faut mettre fin à l’agression russe en Europe, car les Russes vont en effet envahir la Pologne et les pays baltes, en attendant le Portugal et le Maroc…
Le nombre impressionnant de commentaires diffusés permet pour une fois de connaître l’opinion de nos chers Américains: un tiers est pour la guerre, un tiers hausse les épaules, un dernier tiers enfin remarque comme nous le caractère aberrant et criminel de la position belliqueuse de leur pays. On se doute que ce ne sont pas ces naïfs qui feront reculer Bush frère&fils, Clinton-femme et Obama, le fidèle disciple de Brzezinski, le Polonais qui voulait anéantir la Russie! Sur cet intellectuel relativement dément, on rappellera un livre, le Grand Echiquier et ces phrases qui décrivent les raisons de la totale soumission allemande ou japonaise, soixante-dix ans après Dresde ou Hiroshima:« A bien des égards, la suprématie globale de l’Amérique rappelle celle qu’ont pu exercer jadis d’autres empires, même si ceux-ci avaient une dimension plus régionale. Ils fondaient leur pouvoir sur toute une hiérarchie de vassaux, de tributaires, de protectorats et de colonies, tous les autres n’étant que des barbares. »

Vassaux ou barbares! Parlez-nous des droits de l’homme!
Un peu plus bas, le mentor d’Obama ironise:

« L’Europe de l’Ouest reste dans une large mesure un protectorat américain et ses Etats rappellent ce qu’étaient jadis les vassaux et les tributaires des anciens empires. Cette situation est assurément malsaine, pour l’Amérique comme pour les nations européennes. »

Cette situation n’est pas « malsaine » pour Obama, et c’est donc le début de cette guerre américaine en Europe, qui se soldera par notre extermination ou par une partition ruineuse du continent. Tout cela se fera avec la collaboration des élites européennes qui obéissent à Washington et saccagent au nom du libre-échange ou du grand remplacement l’avenir de leurs peuples. Comme je l’ai déjà montré, tous les dirigeants baltes ont été élevés en Amérique ou y firent leurs études, dans les deux disciplines de ces temps apocalyptiques: la finance et la psychologie. Freud et Rothschild au service d’un Hitler remis en selle par l’occident le 9 mai dernier.Exagération? Jeb Bush, frère de qui l’on sait, l’homme aux deux millions de morts en Irak, est venu insulter en Europe Vladimir Poutine la semaine dernière. La femme de l’ex-président Clinton compare Poutine à Hitler: oubliés les 26 millions de tués par le führer qui traitait les peuples est-européens en esclaves ou y gazait les juifs!

Poutine étant Hitler, tous les moyens sont bons pour déclencher la guerre. Le coup d’Etat de Maïdan (tueurs type Gladio pour déquiller les manifestants rétribués dix dollars par jour, le tout sous les drones de CNN, cette annexe comme Hollywood, du Pentagone) a annoncé la couleur. L’échec de Minsk si prévisible permet de dénoncer une interminable « agression russe » qui justifiera la guerre courte ou nucléaire voulue par les pontes du Pentagone et les élites hostiles américaines (le même NYT précise le même jour qu’il y a maintenant 12% de sans-abri à Los Angeles). Obama, dont l’agenda « culturel » n’est visiblement pas de protéger les Européens, a pu se vanter d’avoir suscité un renversement de pouvoir à Kiev dans l’indifférence générale. La diabolisation de la Russie fera le reste aux yeux et aux oreilles d’une opinion publique anesthésiée — dixit l’historien du fascisme Payne en parlant des opinions occidentales. Un article utile fait aux USA 10 000 connexions, une chanson de Lady Gaga (voyez sur Youtube) fait un milliard de connexions et un million de commentaires. Avec un tel peuple de zombies, les élites américaines peuvent tout se permettre.

Qui reculera? L’impérialisme stade suprême du capitalisme… La violence impérialiste et capitaliste des Américains est légendaire: voyez l’Amérique du sud (épargnée en ce moment), voyez la hideuse et déshonorante guerre contre l’Espagne en 1898, voyez la destruction du Japon, voyez Hiroshima, voyez Dresde, voyez le Vietnam, voyez la guerre du golfe ou de Libye. Voyez même en temps de paix le comportement des GI dans les bases (cf. Johnson sur Okinawa).Mais notez ce que je vais écrire: l’effondrement de votre niveau de vie, la liquidation de vos industries, le grand remplacement ethnique en cours en Europe et même aux Etats-Unis ont été rendus possibles par la chute de l’Union Soviétique et de sa si honnie Armée Rouge. Ce n’est pas moi qui le dis, mais le prix Nobel US Joseph Stieglitz.
François Mitterrand l’avait compris qui disait redouter le jour où « ils allaient avoir les mains libres ». Les actionnaires, les managers, les experts ne sont en effet plus gênés depuis. C’est le siècle des excès, des manipulateurs de symboles, pour reprendre l’expression de Robert Reich, ex-ministre du travail de Clinton-mari.

Rien ne fera reculer les Américains: leur situation économique et financière est désastreuse (voyez John Williams, Michael Snyder, Paul Craig Roberts); le Pentagone d’esprit mercenaire a pris le pouvoir avec l’Etat profond déclencheur de certains des attentats que l’on sait (voyez Griffin, Chalmers Johnson, Peter Dale Scott, tant d’autres courageux auteurs américains); et la Russie surtout leur fait horreur parce qu’elle est depuis trop d’années le seul pays du monde susceptible de leur résister ou, dit-on, de les détruire. Une guerre nucléaire partielle, qui détruirait partiellement l’Europe, rapatrirait nos capitaux là-bas, et soumettrait ad vitam l’usine et la banque chinoise un peu désobéissantes ces temps derniers, ne leur fera certes pas peur. On peut même prévoir un scénario ukrainien appliqué à l’Europe: une guerre déshonorante menée par des lâches surarmés et qui rongerait le continent des décennies durant.

On souhaite bonne chance au président Vladimir Poutine.
 
 Nicolas Bonnal