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dimanche 28 juin 2015

L’Europe… au comble de l’impuissance



L’affolement commence à gagner nos dirigeants européens, qui n’ont pas encore pris la réelle mesure de l’infiltration massive de l’immigration. D’abord, ils se contentent de répartir, comme en épicerie, 40.000 immigrés (et non migrants) en forçant vainement la main des États. Or, le bilan actuel des arrivées clandestines atteint déjà le chiffre de 100.000. Mais la menace est bien plus grave puisque l’État islamique a annoncé 500.000 personnes projetées en Europe. C’est une infiltration de guerre pour étouffer les régimes démocratiques, malheureusement privés de souffle et de réaction, et pour imposer progressivement un nouveau régime totalitaire sous couvert d’une religion lancée à la conquête terroriste du monde.

Erreur


Dès lors, le problème n’est plus d’accueillir, dans des conditions incertaines et injustes, les populations victimes, mais c’est le moment de contre-attaquer sur les positions initiales des pays de départ. Ce n’est plus le temps de l’enquête sociologique, de la diplomatie tranquille ou du commentaire médiatique. C’est l’heure de la guerre déjà déclarée par un État islamique hystérique.

La succession des conférences européennes démontre leur inutilité. Nos concitoyens ne supportent plus les visages tranquilles ou vaniteux de nos chefs d’État à la sortie de leurs sommets, qui sont plutôt les bas-fonds de la politique. Il faut bien comprendre, enfin, que la solution n’est pas en Europe mais dans les pays dont les autorités sont incapables de gérer l’intérêt des populations abandonnées à leur triste sort.

Dans un premier temps, la riposte de l’État national aux actes barbares d’attentats implique des mesures immédiates de police pour la recherche des suspects dans tous les milieux complices. C’est la règle dans toute guerre déclarée. L’objectif est d’obtenir que la peur change de camp. À cet égard, on a besoin de l’engagement sans ambiguïté des responsables musulmans.

Mais cette première urgence nécessaire reste insuffisante. Depuis de nombreuses années, l’Union européenne, pourtant bien informée, aurait pu réfléchir à une noble et indispensable stratégie, consistant à favoriser le maintien sur place des populations misérables grâce au développement économique et social. Comment ne peut-on pas prendre conscience que le continent africain, qui compte un milliard d’habitants, représente également pour l’avenir un potentiel considérable de prospérité à méditer. Le pape François vient de donner cette orientation impérieuse.

Malgré la passivité coupable des chefs d’État africains concernés, les États européens ont le devoir de mobiliser leurs peuples pour traiter le phénomène des migrations à la source, en mettant en place un plan massif de développement. Les jeunesses européenne et française peuvent contribuer à l’œuvre humanitaire d’équipes d’experts (agriculteurs, techniciens, médecins, ingénieurs) volontaires au service de nos contemporains sinistrés par la misère et par l’abandon. Certes, il faut s’attendre aux hurlements habituels des anticolonialistes. Qu’importe si certaines idées fixes n’ont pas encore évolué.

Des moyens exceptionnels devraient être trouvés. Pourquoi ne les trouverait-on pas, alors que deux exemples de notre histoire récente démontrent que, quand on veut quelque chose, on le peut. En 1945, le plan Marshall a permis à l’Europe et à la France de reconstruire les pays sur les ruines de la guerre. En Algérie, en 1959, de Gaulle a eu l’honnêteté de dépasser la facilité du discours politique en l’accompagnant d’un vaste effort financier en faveur des populations, dans le cadre du plan de Constantine.

Posons des actes responsables pour l’avenir plutôt que de subir encore les provocations et les lâchetés.

Paul Bernard