Lundi
19 juin, à Rome, sous le parrainage de la
communauté de Sant ’Egidio, 13 groupes rebelles centrafricains signèrent
un accord prévoyant un cessez-le-feu immédiat. Le lendemain, à Bria, dans le
centre de la RCA, l’un des groupes signataires
se livra à un vaste massacre de civils.
L’ancienne
grille de lecture de la situation centrafricaine présentée comme une
confrontation globale entre Seleka et anti-Balaka, entre chrétiens et
musulmans, est largement obsolète. La RCA est en effet désormais atomisée en de multiples petits
foyers de violence inclus dans un pays coupé en deux, avec une partie
majoritairement chrétienne à l’ouest et une autre à domination musulmane à
l’est. Or, les principaux foyers de désordre se situent à l’intérieur de ces deux
grandes zones où les réalités ethniques séculaires ont pris le pas sur les
adhésions plus ou moins récentes et plus ou moins profondes à des religions
importées. C’est ainsi qu’à Bria, les massacres se commettent entre musulmans
appartenant à des ethnies différentes.
Si
la tragédie centrafricaine est bien une résurgence de conflits inscrits dans la
nuit des temps, son emballement actuel est la conséquence de plusieurs grandes
erreurs commises par François Hollande en raison de son aveuglement démocratique.
Quant à l’actuelle gestion de la crise par les forces de l’ONU, elle relève du
pur scandale en raison de l’incompétence de ses acteurs. Explication.
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