JUSTICE
Deux adolescents avaient été roués de
coups le soir du deuxième tour de l’élection présidentielle, après une
manifestation antifasciste…
- Un mois et demi après la violente agression de deux jeunes Nantais, quatre suspects ont été interpellés, cette semaine
- Le parquet a ouvert une information judiciaire pour violences commises en réunion susceptibles d'entraîner une infirmité permanente et pour violences aggravées
Quatre hommes âgés de 19 à 28 ans
Le parquet a ouvert une information judiciaire pour "violences commises en réunion susceptibles d'entraîner une infirmité permanente" et pour "violences aggravées". Il a requis le placement en détention provisoire des quatre hommes âgés de 19 à 28 ans, d'après le procureur de la République, Pierre Sennès.Les mis en cause, qui «revendiquent leur appartenance ou une sympathie pour le GUD» selon le magistrat, avaient été interpellés mardi et mercredi, dans le cadre d'une enquête menée par la brigade criminelle de la Sûreté départementale.
Il est pris à partie, puis se venge
Le soir du second tour de l'élection présidentielle, le 7 mai, et après une manifestation contre le nouveau président Emmanuel Macron, ayant réuni dans les rues de Nantes environ 450 personnes, dont des militants antifascistes et anticapitalistes, l'un des quatre mis en cause aurait été pris à partie par des manifestants, puis pourchassé avant de se réfugier dans un bar, a expliqué le procureur.Il aurait alors décidé en début de nuit, avec trois amis, «de retrouver des manifestants pouvant rentrer chez eux pour se venger et régler des comptes», a poursuivi Pierre Sennès.
L'une des victimes conduite, inconsciente, à l'hôpital
En circulant en voiture, les quatre militants d'extrême droite s'en étaient violemment pris à deux jeunes de 17 et 18 ans qui rentraient chez eux à vélo, après avoir cru reconnaître l'un d'eux. Ils avaient ensuite été mis en fuite par un automobiliste.L'une des victimes, âgée de 18 ans, avait été violemment frappée à la tête et conduite, inconsciente, à l'hôpital. Le jeune homme s'est vu prescrire un an d'interruption totale de travail (ITT), avec un risque d'infirmité permanente.
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