Alors qu'ils se mariaient le lendemain, un couple a été mis à rude épreuve, submergé par le stress des derniers préparatifs. Heureusement, un coup de fil passé à la bonne personne a permis d'éviter le drame...
La veille d’un mariage, les futurs époux n’ont pas une minute de répit pour gérer les imprévus comme les derniers préparatifs de la noce. Témoignage d’une future mariée à bout de nerfs…Vendredi, 21h30
Demain sera une journée exceptionnelle, à la fois excitante et terrifiante. Ce jour, dont nous rêvons depuis toujours, sera unique : c’est le jour de notre mariage ! Sommes-nous en train de profiter agréablement de ce moment « juste avant » ? Prenons-nous des forces avant de nous lancer dans ce marathon des vœux et des danses qui, sans nul doute, nous attend ? Ou peut-être que ne parvenant pas à trouver le sommeil, nous nous envoyons de doux sms qui nous rassurent car nous ne nous sommes pas vus depuis deux heures ?Rien de tout cela ! Nous n’avons pas une minute à perdre car nous sommes assis dans la cave de la maison de mes parents, nous écrivons des lettres de remerciement et collons des photos de notre enfance dans l’album que nous offrirons à nos mamans. Alors que nous pourrions nous raconter nos souvenirs d’enfance, de nos années d’insouciance et de douceur, l’atmosphère est lourde et entre nous, le temps est à l’orage.
Fatigués et tendus, nous nous disputons et nous nous faisons reproche sur reproche. Il fait si tard et rien n’est prêt pour la fête de demain ! Toutes mes rancœurs, mes colères et ressentiments éprouvés durant les dix dernières années, sont parfaitement rangés dans les archives de mes souvenirs. Pourtant, je suis totalement incapable de me souvenir pourquoi, ce soir-là, nous nous sommes disputés. Ce qui d’ailleurs prouve la vacuité de toute cette histoire…
Mais le ton a dû monter très haut car mon fiancé, qui d’habitude est d’une patience sans borne, s’est transformé en un monstre de colère. Même si il a dû quand même retenir son geste pour ne pas inquiéter ses futurs beaux-parents, il est sorti en claquant la porte, laissant sa future épouse seule et offensée, poursuivant son travail de collage, la tête et le cœur en feu. Sérieusement ? Allons-nous demain marcher vers l’autel furieux l’un contre l’autre ?
Vendredi, 21h45
Sur l’étroit chemin entre la porte de la maison et la grille qui donne sur la rue, un moment de doute s’est installé. Celui qui était encore mon futur mari a pris son téléphone et a appelé un jésuite, son père spirituel, qui devait d’ailleurs nous accompagner le lendemain lors de la bénédiction.– Je ne sais plus où j’en suis, je ne sais même plus si tout cela a un sens. Nous venons de nous disputer, un vrai désastre !
– C’est typique, lui a répondu le jésuite sur un ton amusé. Retourne la voir, agenouille-toi devant elle et dis-lui que tu l’aimes, a-t- il ajouté, calme et stoïque.
– Pas question, et puis quoi encore ! Impossible !
– Je te le répète, retourne vers elle, agenouille-toi et dis-lui que tu l’aimes. A demain !
Vendredi, 22h00
Heureusement, la porte était encore ouverte et il n’a pas été obligé de sonner en pleine nuit. Mon fiancé s’est ainsi avancé vers moi, s’est agenouillé et m’a déclaré son amour. Je pense même qu’il s’est excusé sans trop d’ailleurs savoir pourquoi. Et comme sous le coup d’une baguette magique, la bulle qui renfermait toutes nos tensions a éclaté en mille morceaux, pour laisser la place à un torrent de larmes et à un grand soulagement. Finalement, cela s’est terminé en un énorme éclat de rire. Notre vie de couple démarrait sur les chapeaux de roue ! Nous avons passé encore une heure et demie à coller les photos et à discuter calmement.Lorsque nous avons raconté à nos amis cette veillée prénuptiale, la plupart d’entre eux nous ont avoué en souriant que pour eux aussi, cela avait été explosif. Pour eux aussi, les disputes n’avaient eu aucun sens et ils étaient bien incapables de se souvenir de leur motif.
Finalement, nous ne sommes que des êtres humains : la tension, le stress des préparatifs du mariage, la crainte que tout ne soit pas parfait le jour J, peuvent vous faire vaciller et entamer la patience du plus calme d’entre nous. Lorsque nous demandons aux couples qui se préparent au sacrement du mariage ce qui leur reste à faire, les réponses varient rarement : le fiancé répond qu’il ne reste plus rien à faire et la fiancée qu’il y a encore un tas de choses à régler !
Plus on se rapproche du jour du mariage, plus la tension monte car on a de moins en moins de temps devant nous. Par ailleurs, nous avons probablement au fond de notre cœur non seulement peur que notre robe de mariée ne soit pas à la hauteur de nos espérances, mais nous pensons aussi avec fébrilité à notre future vie commune…
Ajoutons à cela l’engagement spirituel que nous nous apprêtons à prendre – un sacrement qui nous unit pour la vie par amour. Ne soyons donc pas surpris, la fatigue aidant, d’être assaillis par un grand stress. Si l’on prend en compte tout ce que je viens de dire, il ne faut pas s’attendre à une nuit prénuptiale magique … Si je peux donner un conseils aux fiancés pour la nuit précédant le grand jour de leur mariage : détendez-vous ! Prenez un bain et allez dormir. Mais si vous n’êtes pas parvenus à échapper aux coups de tonnerre de cette fameuse nuit, je vous rassure, vous êtes comme tout le monde !
> Cet article est une traduction de la version polonaise d’Aleteia