Philippe Delbauvre
Je n'apprendrai pas au lecteur qu'une des
caractéristiques de la mode est justement de se démoder. Elle ne fait
succès que dans le cadre du présent. Pas un hasard si la mode est si
tendance de nos jours, sachant le présentéisme qui caractérise la
postmodernité. Si au sujet de la mode, on songe en tout premier lieu à
l'habillement, il y a aussi une mode consistant en la mise en exergue de
certains expressions et mots.
Ainsi aujourd'hui par exemple le terme de « République » que l'on conjugue à toutes les sauces. Alors même que les Français ignoraient ce terme voilà encore peu, les voici désormais très nombreux – mode oblige – à l'utiliser. Au même titre que pour certaines expressions ou tics de langage, « cela fait bien » de les utiliser. C'est ainsi que l'on se retrouve « in » ou « branché ». Comme d'habitude, c'est une question de frime qui, elle, contrairement au terme, durera.
On évoque donc beaucoup aujourd'hui la République alors même qu'elle est morte et ce, depuis longtemps. La postmodernité qui implique individualisme et subjectivisme n'est pas compatible avec l'esprit de la République. Cette dernière promeut la citoyenneté avec donc un fort versant collectif et l'affirmation des devoirs nécessaires, ce que nos contemporains ne veulent. D'où le succès de la démocratie libérale dont l'état d'esprit séduit, y compris chez ceux qui disent – en toute honnêteté – combattre le Système.
Ceux là mêmes qui n'ont de cesse de répéter le terme de « République » ont été les premiers à l'enterrer en reconnaissant une valeur certaine aux communautarismes, digne d'écoute dans leur desiderata. Et ces communautarismes ne manquent pas, qu'ils soient régionaux, sexuels, ethniques, religieux … Ces communautarismes sont à l'oeuvre depuis environ un quart de siècle et ses représentant souhaitent bien sur tirer la couverture à eux, ce évidemment au dépens de la globalité nationale, cette dernière se voyant donc alors affaiblie.
C'est justement parce que la République n'est plus que l'on en parle autant.
Le phénomène est similaire avec le terme de « laïcité ». C'est très mode, très tendance que de la vanter, alors même qu'elle n'est plus. On peut aussi s'interroger – subjectivisme oblige – si deux Français utilisant le terme, en ont la même définition. Ce qui a tué la laïcité en France, c' est justement l'apparition de communautarismes religieux très revendicatifs, que les gouvernement successifs ont malheureusement reconnus.
Même l'identité – terme aussi à la mode – qui fait référence à l'essence de la France est sujet à débats. Cela signifie que l'identité ne va plus de soi comme c'est aussi le cas pour « république » et « laïcité ».
C'est là phénomène inquiétant : la France perd son âme ...
Ainsi aujourd'hui par exemple le terme de « République » que l'on conjugue à toutes les sauces. Alors même que les Français ignoraient ce terme voilà encore peu, les voici désormais très nombreux – mode oblige – à l'utiliser. Au même titre que pour certaines expressions ou tics de langage, « cela fait bien » de les utiliser. C'est ainsi que l'on se retrouve « in » ou « branché ». Comme d'habitude, c'est une question de frime qui, elle, contrairement au terme, durera.
On évoque donc beaucoup aujourd'hui la République alors même qu'elle est morte et ce, depuis longtemps. La postmodernité qui implique individualisme et subjectivisme n'est pas compatible avec l'esprit de la République. Cette dernière promeut la citoyenneté avec donc un fort versant collectif et l'affirmation des devoirs nécessaires, ce que nos contemporains ne veulent. D'où le succès de la démocratie libérale dont l'état d'esprit séduit, y compris chez ceux qui disent – en toute honnêteté – combattre le Système.
Ceux là mêmes qui n'ont de cesse de répéter le terme de « République » ont été les premiers à l'enterrer en reconnaissant une valeur certaine aux communautarismes, digne d'écoute dans leur desiderata. Et ces communautarismes ne manquent pas, qu'ils soient régionaux, sexuels, ethniques, religieux … Ces communautarismes sont à l'oeuvre depuis environ un quart de siècle et ses représentant souhaitent bien sur tirer la couverture à eux, ce évidemment au dépens de la globalité nationale, cette dernière se voyant donc alors affaiblie.
C'est justement parce que la République n'est plus que l'on en parle autant.
Le phénomène est similaire avec le terme de « laïcité ». C'est très mode, très tendance que de la vanter, alors même qu'elle n'est plus. On peut aussi s'interroger – subjectivisme oblige – si deux Français utilisant le terme, en ont la même définition. Ce qui a tué la laïcité en France, c' est justement l'apparition de communautarismes religieux très revendicatifs, que les gouvernement successifs ont malheureusement reconnus.
Même l'identité – terme aussi à la mode – qui fait référence à l'essence de la France est sujet à débats. Cela signifie que l'identité ne va plus de soi comme c'est aussi le cas pour « république » et « laïcité ».
C'est là phénomène inquiétant : la France perd son âme ...