Philippe Delbauvre
Des droites en France depuis la révolution
française, il en existe trois, que René Rémond a qualifié en partant de
la plus à droite vers la plus centriste de légitimiste (1), de
bonapartiste et d’orléaniste. De la même façon, il existe trois gauches
dès cette époque que l’on peut appeler, de gouvernement, patriote et
républicaine, et enfin de contestation.
Force est de constater que depuis une trentaine d’années, deux de ses trois droites ainsi que deux de ces trois gauches ont disparu. Fatalement donc ne restait dès le milieu des années quatre-vingt qu’une seule droite et qu’une seule gauche. Non sans provocation vis à vis des théoriciens de gauche, j’appelle donc orléanistes la droite et la gauche restant en liste, pratiquant l’une et l’autre forcément la même politique, ce dont les Français ont de plus en plus conscience. Que les Français votent donc Ump ou Parti socialiste, c’est toujours à l’orléanisme qu’ils apportent leurs suffrages. Voilà donc expliqué pourquoi, malgré des alternances entre droite et gauche, c’est toujours la même politique qui est pratiquée : une politique libérale centriste.
Dieu merci, puisque la possibilité d’une alternative est maintenant possible, le Front National a ressuscité la droite bonapartiste, bien davantage d’ailleurs bonapartiste que de droite. En ce sens, d’un point de vue théorique – cela se traduit aussi dans les faits – le bonapartisme s’oppose à l’omniprésence malsaine de l’orléanisme puisqu’il incarne aussi bien la droite comme la gauche.
Après le départ de Georges Marchais, le parti communiste effectua une révolution intérieure qui se traduisit par la défense des micro-minorités. Alors que Georges Marchais se réclamait du Peuple dans sa quasi globalité ( les « gens » disait-il), ses successeurs décidèrent le soutien aussi bien aux homos qu’aux minorités raciales pour ne citer que deux exemples.
De la même façon, Jean Pierre Chevènement, incarnant longtemps la gauche bonapartiste ( une alternative donc) disparut en terme de pensée politique de la scène politique française. Il a décidé de quitter le parti socialiste (devenu orléaniste donc) afin de créer successivement plusieurs mouvements, ce afin de propager ses idées. Chaque tentative se traduisit par des échecs. Tout aussi grave, absent désormais du parti socialiste, il ne disposa plus des moyens de peser sur lui de l’intérieur. La tentative de recréer une des trois gauches disparue, fut donc politiquement un échec.
Jean-Luc melenchon, très distant de l’orléanisme du parti socialiste eut très bien pu constituer une alternative crédible. Il se présenta d’ailleurs comme tel. D’où par exemple sa célébration du fait républicain. Son idée pour ne pas dire son obsession qui fut et reste de contrer l’ascension du Front National eut pu être une réussite, même partielle. Ce dont souffre Jean-Luc Melenchon, c’est de son trostkisme dont il ne s’est jamais départi. Alors qu’il devrait incarner une gauche bonapartiste (nationale, patriote, laïque, populaire), il s’enferme dans des considérations théoriques détachées des réalités, auxquelles bien évidemment les Français, notamment les classes populaires, sont totalement indifférents.
Cette analyse est tout aussi valable pour la gauche de contestation – la plus à gauche de toutes les gauches – qui s’enferme dans des discours fortement idéologiques, nonobstant le désamour de la plupart des Français pour le fait politique lorsqu’il est politicien ou idéologique. Après tout, notre société, capitaliste par essence, est en crise, et les anticapitalistes devraient avoir le vent en poupe. Or, il faut bien constater que Npa et Lo accumulent les résultats lamentables. Là encore, la responsabilité en incombe à des discours idéologiques dont les Français n’ont cure.
Aujourd’hui, et les études le montreront de plus en plus dans l’avenir, Marine le Pen et le Front National, apparaissent et apparaîtront comme les plus proches des préoccupations des Français. C’est une des raisons majeures de leurs succès.
Force est de constater que depuis une trentaine d’années, deux de ses trois droites ainsi que deux de ces trois gauches ont disparu. Fatalement donc ne restait dès le milieu des années quatre-vingt qu’une seule droite et qu’une seule gauche. Non sans provocation vis à vis des théoriciens de gauche, j’appelle donc orléanistes la droite et la gauche restant en liste, pratiquant l’une et l’autre forcément la même politique, ce dont les Français ont de plus en plus conscience. Que les Français votent donc Ump ou Parti socialiste, c’est toujours à l’orléanisme qu’ils apportent leurs suffrages. Voilà donc expliqué pourquoi, malgré des alternances entre droite et gauche, c’est toujours la même politique qui est pratiquée : une politique libérale centriste.
Dieu merci, puisque la possibilité d’une alternative est maintenant possible, le Front National a ressuscité la droite bonapartiste, bien davantage d’ailleurs bonapartiste que de droite. En ce sens, d’un point de vue théorique – cela se traduit aussi dans les faits – le bonapartisme s’oppose à l’omniprésence malsaine de l’orléanisme puisqu’il incarne aussi bien la droite comme la gauche.
Après le départ de Georges Marchais, le parti communiste effectua une révolution intérieure qui se traduisit par la défense des micro-minorités. Alors que Georges Marchais se réclamait du Peuple dans sa quasi globalité ( les « gens » disait-il), ses successeurs décidèrent le soutien aussi bien aux homos qu’aux minorités raciales pour ne citer que deux exemples.
De la même façon, Jean Pierre Chevènement, incarnant longtemps la gauche bonapartiste ( une alternative donc) disparut en terme de pensée politique de la scène politique française. Il a décidé de quitter le parti socialiste (devenu orléaniste donc) afin de créer successivement plusieurs mouvements, ce afin de propager ses idées. Chaque tentative se traduisit par des échecs. Tout aussi grave, absent désormais du parti socialiste, il ne disposa plus des moyens de peser sur lui de l’intérieur. La tentative de recréer une des trois gauches disparue, fut donc politiquement un échec.
Jean-Luc melenchon, très distant de l’orléanisme du parti socialiste eut très bien pu constituer une alternative crédible. Il se présenta d’ailleurs comme tel. D’où par exemple sa célébration du fait républicain. Son idée pour ne pas dire son obsession qui fut et reste de contrer l’ascension du Front National eut pu être une réussite, même partielle. Ce dont souffre Jean-Luc Melenchon, c’est de son trostkisme dont il ne s’est jamais départi. Alors qu’il devrait incarner une gauche bonapartiste (nationale, patriote, laïque, populaire), il s’enferme dans des considérations théoriques détachées des réalités, auxquelles bien évidemment les Français, notamment les classes populaires, sont totalement indifférents.
Cette analyse est tout aussi valable pour la gauche de contestation – la plus à gauche de toutes les gauches – qui s’enferme dans des discours fortement idéologiques, nonobstant le désamour de la plupart des Français pour le fait politique lorsqu’il est politicien ou idéologique. Après tout, notre société, capitaliste par essence, est en crise, et les anticapitalistes devraient avoir le vent en poupe. Or, il faut bien constater que Npa et Lo accumulent les résultats lamentables. Là encore, la responsabilité en incombe à des discours idéologiques dont les Français n’ont cure.
Aujourd’hui, et les études le montreront de plus en plus dans l’avenir, Marine le Pen et le Front National, apparaissent et apparaîtront comme les plus proches des préoccupations des Français. C’est une des raisons majeures de leurs succès.
Notes |
(1) René Rémond par la suite, préféra qualifier cette droite de contre-révolutionnaire |
Source |
Emprise : Façonner le réel :: lien |