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mardi 13 juin 2017

Chronique de l’échec du « vivre-ensemble » au 12 juin 2017


Nourredine, Mohamed : complices du terroriste Karim Cheurfi

Au total, quatre suspects ont été mis en examen dans l’enquête sur l’attentat des Champs-Elysées.
Trois hommes ont été mis en examen et écroués dans l’enquête sur le meurtre de Xavier Jugelé le 20 avril dernier sur les Champs-Elysées. Ils sont soupçonnés d’avoir joué un rôle plus ou moins direct dans la fourniture du fusil d’assaut utilisé par l’assaillant Karim Cheurfi, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.
Parmi les trois suspects, Nourredine A., 27 ans, a été mis en examen pour «complicité d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique», «association de malfaiteurs terroriste criminelle» et «infraction à la législation sur les armes». Il est soupçonné d’avoir acquis la moto de Karim Cheurfi contre la fourniture de l’arme, d’après une source proche de l’enquête. «C’est Nourredine A., l’une de ses connaissances, qui aurait acquis le deux roues contre le fusil d’assaut», a ajouté cette même source.
L’enquête se poursuit pour établir le rôle précis joué par les deux autres mis en examen, Mohamed D., 27 ans, et Yanis A., 25 ans.
Sept personnes avaient été placées en garde à vue entre mardi et vendredi par les policiers de la section antiterroriste (SAT) du 36 quai des Orfèvres, et les quatre autres ont été relâchées.
Au total quatre suspects ont été mis en examen dans ce dossier.


Abdelkarim Bounoua : prison ferme pour avoir tabassé un gendarme

Le tribunal correctionnel d’Avignon a condamné à deux ans et demi de prison ferme Abdelkarim Bounoua, vendredi, pour avoir frappé un gendarme avec un poing américain.
Les faits s’étaient déroulés le 11 mai dernier, sur le parking du centre commercial Cap-Sud. Les gendarmes étaient en opération, pour coincer un revendeur de vélo volé.
Abdelkarim, 24 ans, accompagnait ce vendeur de vélo. Parce que son comportement semblait louche, l’un des militaires avait tenté de l’interpeller.
« L’interpellation se fait initialement en douceur, a raconté le gendarme. Mais c’est quand il se rend compte que je suis seul qu’il a un regard satisfait. Il me gaze avec une bombe lacrymo. Là, il pourrait fuir, mais il me frappe. […] On est comme sur un ring, en fait. Il m’a touché quatre fois, au nez, à la joue, à l’oreille et au crâne. »
Un « déferlement de violence » selon le parquet, qui laissera le gendarme sérieusement amoché, avant que ses collègues ne maîtrisent le frappeur.
« C’est pas une fierté ce que j’ai fait. J’en dors pas » a tenté de plaider le prévenu. Tout en affirmant qu’il ne savait pas que celui qu’il a frappé était gendarme, et qu’il était armé et sur les dents car il avait été violenté peu de temps avant. Il a même affirmé qu’il ignorait tout des desseins de recel de l’ami qu’il accompagnait. « Je suis en couple, je vais être papa, je faisais tout pour me ranger. » « Il était terrorisé, et a mal réagi » a plaidé pour lui Me Lemaire.
« Vous saviez qu’il n’allait pas acheter des fraises… Vous dites vouloir vous en sortir mais c’est vous qui vous mettez dans cette situation » a rétorqué la présidente au prévenu. « Les gens normaux ne bastonnent pas quelqu’un en plein après-midi sur un parking de supermarché. »


Mustafa Benyahia, récidiviste, condamné pour un vol avec violences

Un prévenu a été jugé jeudi 8 juin 2017 devant le Tribunal de Rouen (Seine-Maritime) pour vol en réunion en récidive. Bien qu’absent à la barre et jugé par défaut, il a été condamné à de la prison ferme.
Le 6 septembre 2013, Mustafa Benyahia, 22 ans, est attablé dans un bar de la place Cauchoise à Rouen (Seine-Maritime). Parmi les clients, il repère sa victime et guette sa sortie, quelque mauvaise idée en tête. A l’extérieur, le prévenu agresse l’homme, lui donnant un violent coup à la tête pour l’étourdir, puis lui vole sa carte bleue et le téléphone portable qu’il vient d’acheter. Il sera emmené à l’hôpital où il passera la nuit, victime d’un traumatisme crânien. Un témoin de la scène appelle Police Secours, qui constate les hématomes de l’homme au sol, tandis que l’agresseur, qui ne s’est pas donné la peine de s’enfuir, est interpellé, reconnu comme l’auteur de l’agression par le témoin.
En garde à vue, on note un état d’alcoolémie avancé chez le prévenu qui se débat, tout en vociférant : « Je vais foutre le bordel ! ». Entendue à la barre, la victime déclare avoir reçu un tel choc qu’elle ne se souvient pas des détails de l’agression. Le casier judiciaire du prévenu comporte déjà six condamnations pour vols et violences avec arme, amenant le Ministère Public à déclarer : « la récidive est insupportable ».
Après délibération, le Tribunal le condamne à trois mois de prison ferme au regard de son parcours pénal.


Des envahisseurs ont fait barrage sur l’autoroute près de Calais pour bloquer les camions

Ce barrage, « constitué de branchages et de gravats » a été constitué à hauteur de l’échangeur 47 de l’autoroute, qui mène vers le port de Calais, a indiqué un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais.
Les obstacles ont été, indique cette source, « rapidement retirés » par les policiers, et il n’y a eu aucune perturbation du trafic, aucune interpellation », a-t-il ajouté. Le 8 juin vers 15h, l’échangeur n°47 de l’autoroute A16 avait déjà été fermé à la circulation, sans que l’on sache si les deux événements sont reliés.
Selon une source policière, plusieurs « dizaines de migrants organisés » ont participé à la tentative nocturne. Pour les CRS, a précisé cette source, « cela a été le même type d’intervention qu’il y a une dizaine de jours ». Il s’agissait alors officiellement du premier barrage artisanal recensé depuis le démantèlement du campement géant de la « Jungle », en octobre dernier.
Dans la nuit du 31 mai au 1er juin, un nouveau barrage, enflammé cette fois-ci, avait été installé.
« La situation est certes un peu plus tendue depuis quelques semaines. Mais ce ne sont pas d’aussi gros barrages que pendant la “Jungle”, ce ne sont pas des troncs d’arbre mais des branchages », a relativisé la source policière. Selon elle, durant le jour les migrants tentent aussi de monter dans les camions stationnés sur les aires qui leur sont dédiés.

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