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dimanche 11 juin 2017

Des musulmans veulent des foyers où tenir librement des propos « incendiaires »

Si l’on en croit Ouest-France, le conseil islamique de l’État de Victoria, en Australie, vient de réclamer le plus sérieusement du monde à une commission d’enquête parlementaire sur la liberté de religion que soient « [créés] des espaces sûrs dont les jeunes musulmans ont un besoin urgent afin de pouvoir se rencontrer et discuter d’une série de sujets en termes émotionnels ».

Bien sûr, les musulmans condamnent comme un seul homme le terrorisme islamiste et tous sont bouleversés par les attentats qui ensanglantent la planète. Surtout les jeunes, naturellement plus émotifs. Il faut donc leur permettre d’exprimer leur désarroi. Et, pour cela, mettre en place, et urgemment s’il vous plaît, des sortes de cellules de crise. Les accompagner psychologiquement. Enfin, non, pas les accompagner : le conseil islamique semble penser qu’ils préfèrent discuter entre eux. Par pudeur, sans doute.

En réalité, explique ce collectif, « les jeunes musulmans, en particulier, sont surveillés partout, chaque jour ».

 Big Brother is watching them! D’où la nécessité d’« espaces sûrs », pour les protéger des regards malveillants. Car « ils commencent à intérioriser cette surveillance sept jours sur sept. Il y a de plus en plus de problèmes graves de santé mentale chez nombre d’entre eux. » Pour parler clairement, ce ne sont donc pas les attentats commis par leurs coreligionnaires qui les traumatisent, mais l’indiscrétion de non-musulmans qui commenceraient à les regarder de travers.
À leur décharge, les Australiens sont peut-être un peu inquiets de la progression de l’islam et du terrorisme qui l’accompagne (le pays vient, d’ailleurs, de subir une prise d’otages que les enquêteurs considèrent comme terroriste). Et ces « espaces sûrs » que demande le conseil islamique sont, en fait, des refuges « où ils pourraient faire preuve de franchise et même utiliser des termes qui, dans l’espace public, seraient considérés comme incendiaires ». Ou, pour le dire autrement, des sanctuaires où les jeunes musulmans pourraient cracher en toute liberté leur haine des kouffars, voire appeler au meurtre sans tomber sous le coup de la loi.
Ce conseil islamique, qui ne manque décidément pas d’un certain humour, souhaite « que ces lieux soient financés sur des fonds publics destinés à des programmes antiterroristes et anti-extrémistes ». On marche sur la tête, n’est-ce pas ? On peut toujours ironiser sur le fait que l’Australie est presque aux antipodes, l’affaire pourrait tout aussi bien avoir lieu chez nous, en France.
Et l’État de Victoria a au moins, en la personne de son Premier ministre Daniel Andrews, un homme de bon sens : « Il n’y a aucun moyen sûr de se lancer dans des tirades contre l’Occident. Aucun moyen sûr de lancer des tirades contre les valeurs qui nous sont chères », a-t-il déclaré à la presse. « Je suis très perturbé par la suggestion que nous pourrions avoir des espaces où les gens pourraient se montrer extrémistes dans le cadre d’un programme de déradicalisation. Cela n’a absolument aucun sens à mes yeux. » J’ai, hélas, le sentiment que nombre de nos dirigeants français auraient applaudi des deux mains à cette initiative et se seraient empressés d’ouvrir ce genre de foyers islamistes légaux à tous les coins de nos rues.

Christine Célérier

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