Vous avez annoncé votre candidature dans la 2e circonscription de la Haute-Vienne. Pourquoi avez-vous décidé de vous engager en politique?
J'ai
participé à la totalité des manifestations contre la Taubira. Je fais
partie du groupe qui maintient la flamme des veilleurs à Limoges. J'ai
organisé plusieurs fois des transports pour participer à la marche pour
la vie.
Et
maintenant la politique s'est présentée à moi comme une évidence. En
2014 j'avais été candidat pour aider des amis à compléter une liste aux
élections municipales. Nous étions face à une liste PS et à une liste
UDI qui avait refusée toute entente avec l'UMP avant le premier tour et
encore refusée une fusion de nos listes entre les deux tours.
Maintenant que je n'ai plus de contraintes professionnelles, voyant arriver les élections législatives et constatant que la candidate Les Républicains investie de longue date, venait de se voir rejeter au profit d'un candidat UDI du Parti Radical,
j'ai décidé de représenter la droite dans ma circonscription. J'ai
trouvé intolérable de priver l'électorat de droite de candidat, au nom
d'accords de coulisses n'ayant jamais été validés par les militants. Je
n'ai pas adhéré à un parti de droite pour que l'on m'impose de voter
pour un candidat de centre gauche.
Dans
cette circonscription actuellement détenue par un socialiste, vous
affrontez une candidate FN, un candidat DLF, un candidat divers droite,
et un candidat UDI. N'êtes-vous pas en train de diviser la droite,
vérifiant la formule selon laquelle nous avons la droite la plus bête du
monde?
Non, je ne divise pas la droite, je la représente.
Pour
moi la droite la plus bête du monde est celle qui se soumet à l'esprit
post soixante-huitard, celle qui rejette des candidats de droite pour
mettre des candidats du centre, celle qui calcule élection et qui ne
pense pas avenir, celle qui n'ose pas affirmer ses convictions, celle
qui ne sert son pays, mais s'en sert.
Pour ce qui est de la situation locale, je répète que le candidat UDI présent n'est ni de droite, ni de droite, mais bien à gauche. Dans ces dernières réunions publiques, il semble même se réclamer de la majorité présidentielle. Vous mentionnez un
candidat divers droite, qui est en fait un écologiste classé par
erreur, le candidat divers droite, c'est moi. Je suis candidat sans
étiquette avec le soutien de Jean-Frédéric Poisson. Ils restent
donc les candidats FN et DLF. Je pense que ce sont des candidats qui
viennent chercher le 1% pour le financement de leur parti, qui manquent
notablement de notoriété ou de lien avec la circonscription, ils étaient
inconnus avant l'annonce des candidatures par la préfecture.
Vous êtes militant de Sens commun, pourquoi ne pas soutenir le candidat investi par les Républicains?
Être
militant de Sens Commun signifie vouloir agir au sein des Républicains
pour faire émerger de vraies valeurs de droite. Je n'ai aucun engagement
vis à vis de l'UDI et surtout de sa composante Parti Radical, qui en
Haute-Vienne à soutenue de manière précoce la candidature d'Emmanuel
Macron. Je ne suis pas un homme de parti, mais de convictions.
Comment voyez-vous l'avenir des Républicains et de Sens commun?
L'avenir
nous devons le construire, nous vivons une période politique sans
précédent dans l'évolution du paysage politique. Du fait de cette
recomposition il est très difficile d'esquisser une image de l'avenir,
il est très difficile de prévoir ce que donneront les élections internes
de l'automne prochain. Je souhaite ardemment que ces élections voient
l'émergence d'une droite de conviction, et voient disparaitre cette
droite marécageuse, dont les membres seraient mieux au PS que dans un
parti de droite. A nous militants de Sens Commun d’œuvrer pour que cette
recomposition aille dans la bonne direction. C'est vraiment en ce
moment que l'engagement Sens Commun prend toute sa valeur, dans la
préparation d'un avenir aujourd'hui incertain.
Si
vous êtes élu, serez-vous favorable pour former un groupe parlementaire
avec des élus d'autres partis, qu'ils soient de LR, du PCD, de DLF, du
FN... ?
Ma vraie carte politique, celle que
je porte au fond du coeur, elle est Bleu Blanc Rouge, et mon parti
c'est la France éternelle. Alors pourquoi ne pas travailler au sein d'un
groupe parlementaire réalisant mon vieux rêve d'union des droites
autour de nos racines? Je suis plutôt favorable à cette proposition, sans oublier le CNIP, le plus vieux parti de droite en France.