Marlène Schiappa, nommée secrétaire
d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes du
gouvernement d’Édouard Philippe, est une jeune femme marquée à gauche et
une militante féministe admiratrice des Femen… Elle est surtout une sectatrice du laïcisme et n’a pas de mots trop forts pour stigmatiser « le joug de l’Église catholique » sur les femmes. Dans la vidéo d’un entretien
qu’elle a accordé lors du séminaire sur « Les femmes et la laïcité »,
dans le cadre de la Fondation Jean-Jaurès en octobre de l’année
dernière, elle considère, notamment, que la messe diffusée le dimanche
matin dans l’émission Le Jour du Seigneur sur France 2 constitue une « infraction à la loi de 1905 »,
et ce n’est pas un mystère qu’elle souhaiterait la voir disparaître…
S’il n’est pas question de laisser passer sans broncher un tel projet
quand il est exprimé publiquement par un particulier, ce l’est encore
moins quand la personne qui l’exprime est revêtue d’une fonction
ministérielle comme c’est désormais le cas de Marlène Schiappa. Nous
avons donc décidé d’interpeller le Premier ministre afin qu’il nous
confirme que les propos laïcistes et violemment antireligieux de Marlène
Schiappa n’engagent pas son gouvernement dont nous attendons qu’il soit
respectueux de la libre expression religieuse dans l’espace public.
C’est pourquoi nous lançons cette pétition que nous vous invitons à
signer nombreux et à faire signer. Elle sera transmise au Premier
ministre Édouard Philippe.
Marlène Schiappa et la messe télévisée
Monsieur le Premier ministre,Madame Marlène Schiappa, qui a rejoint votre gouvernement en qualité de secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, a déclaré, en septembre 2016, dans une vidéo de la Fondation Jean Jaurès, que la diffusion de la messe à la télévision publique était attentatoire à la laïcité.
Naturellement, à titre personnel, chacun peut bien penser et raconter n'importe quoi. Mais, à présent que Mme Schiappa est ministre, les croyants de toute confession, et les chrétiens en particulier, ont lieu de s'inquiéter de la conception violemment antireligieuse de la laïcité que promeut cette personne.
La diffusion de la messe dominicale est la plus ancienne émission de la télévision française, à l'exception du journal télévisé, puisqu'elle fut lancée en 1949. Depuis, chaque dimanche, sans que cela pose de problème à quiconque, la télévision offre ce service aux personnes qui n'ont plus la force de sortir de chez elles. Mais elle ne propose pas seulement la messe : elle offre des émissions en lien avec chacune des grandes religions présentes sur le sol de France, ce qui est un pluralisme de bon aloi du service public de la télévision, au demeurant financé par tous les citoyens croyants ou non.
La vindicte de Mme Schiappa vise donc le fait religieux comme tel : si on la comprend bien, il serait strictement interdit de parler de religion dans l'espace public ou sur des médias publics.
C'est là une conception de la "laïcité" qui n'est pas celle des pays civilisés, et elle me semble singulièrement dangereuse pour la paix civile et attentatoire au respect de la liberté religieuse et de son expression.
Je vous prie donc, Monsieur le Premier ministre, de bien vouloir me rassurer sur le fait que ce laïcisme intégriste professé par votre secrétaire d'État n'engage pas votre gouvernement dont nous attendons qu'il soit respectueux de la libre expression religieuse dans l'espace public.