Dès sa nomination en tant que Secrétaire d’Etat à l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa a inquiété les milieux chrétiens et catholiques en particulier. Connue pour une vision assez radicale et rudimentaire de la laïcité à la française, elle estimait en 2016 que la messe télévisée était attentatoire à la laïcité.
Ne nous y trompons pas, le quinquennat Macron sera fortement idéologique et peu favorable aux chrétiens. Nous ne devons pas attendre d’être mis au pied du mur de mesures que la presse ne qualifiera jamais de discriminatoires, mais dont les conséquences risquent bien de s’alourdir pour les chrétiens.
Voila pourquoi nous vous proposons de signer cette lettre destinée au Premier Ministre afin qu’il clarifie la position du gouvernement sur cette question de la laïcité qui pourrait bien se radicaliser encore davantage en France.
Il est vrai que nombre d’entre nous sont las de signer et désabusés des résultats. Mais cela reste, encore, le signe de notre vitalité, de notre liberté et de notre invincible espérance. Si ces pétitions ne devaient avoir que cet effet ce serait déjà un impact important sur le moral de nos adversaires. Ne leur ouvrons pas un boulevard en baissant les bras de lassitude.
Marlène Schiappa et la messe télévisée
Monsieur le Premier ministre,Madame Marlène Schiappa, qui a rejoint votre gouvernement en qualité de secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, a déclaré, en septembre 2016, dans une vidéo de la Fondation Jean Jaurès, que la diffusion de la messe à la télévision publique était attentatoire à la laïcité.
Naturellement, à titre personnel, chacun peut bien penser et raconter n'importe quoi. Mais, à présent que Mme Schiappa est ministre, les croyants de toute confession, et les chrétiens en particulier, ont lieu de s'inquiéter de la conception violemment antireligieuse de la laïcité que promeut cette personne.
La diffusion de la messe dominicale est la plus ancienne émission de la télévision française, à l'exception du journal télévisé, puisqu'elle fut lancée en 1949. Depuis, chaque dimanche, sans que cela pose de problème à quiconque, la télévision offre ce service aux personnes qui n'ont plus la force de sortir de chez elles. Mais elle ne propose pas seulement la messe : elle offre des émissions en lien avec chacune des grandes religions présentes sur le sol de France, ce qui est un pluralisme de bon aloi du service public de la télévision, au demeurant financé par tous les citoyens croyants ou non.
La vindicte de Mme Schiappa vise donc le fait religieux comme tel : si on la comprend bien, il serait strictement interdit de parler de religion dans l'espace public ou sur des médias publics.
C'est là une conception de la "laïcité" qui n'est pas celle des pays civilisés, et elle me semble singulièrement dangereuse pour la paix civile et attentatoire au respect de la liberté religieuse et de son expression.
Je vous prie donc, Monsieur le Premier ministre, de bien vouloir me rassurer sur le fait que ce laïcisme intégriste professé par votre secrétaire d'État n'engage pas votre gouvernement dont nous attendons qu'il soit respectueux de la libre expression religieuse dans l'espace public.