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samedi 24 novembre 2018

Bernard Plouvier - 11 Novembre 2018 : une occasion manquée

11 Novembre 2018 : une occasion manquée

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Bernard Plouvier

Cela fait quelques années qu’il n’existe plus de survivant de la Grande Guerre. Ce centenaire aurait fourni l’occasion idéale de refermer les plaies européennes. Grand Président Macron ne l’a pas fait, faute d’intelligence sociale et faute de courage politique.  
Il fallait définitivement abandonner les dogmes officiels de la responsabilité majeure de l’Empire allemand dans le déclenchement de cette guerre civile européenne et du triomphe de l’option démocratique sur le « militarisme prussien ». 

Tout historien sait – ou devrait le savoir - que le militarisme existait partout en Europe depuis la Révolution française et les guerres subintrantes de 1792 à 1815. Quant au sort des ouvriers et des employés allemands, il était meilleur, en matière de protection sociale et de formation professionnelle, que celui de leurs homologues français, belges, britanniques, pour ne même pas évoquer celui, proche de la misère et de l’ignorance, des Russes, des Italiens et des Serbes.
Un siècle après la fin de ce cataclysme, il aurait fallu reconnaître que les « Traités de paix » de 1919-20 avaient été ignobles, mensongers : des actes de haine vengeresse.
De ce fait, il aurait fallu décider de ne plus commémorer la « gloire française » (ou alliée), mais dénoncer tous les lobbies de la haine qui s’opposent à une véritable union des Nations européennes, de l’Islande à la Sibérie.  
Dans le cas français, il fallait refermer l’épineux dossier Philippe Pétain et ramener son cercueil à Douaumont. Cela eût demandé beaucoup de courage : celui de s’opposer aux nervis du marxisme – cette doctrine qui fit couler infiniment plus de sang que le nazisme – et dire « Non ! » une bonne fois pour toutes au lobby de la haine communautaire. Seul importe ce qui unit notre Nation, pour en accroître la cohésion.
Enfin, après avoir célébré le centième anniversaire de la grande tuerie (1,4 million de morts militaires françaises, immédiates et retardées), il fallait faire du 11 novembre le jour symbolique d’union des Nations européennes.
Cela dépassait de beaucoup les possibilités de notre jeune Président, si influençable.