La dernière Macronerie : un referendum grotesque
Bernard Plouvier (*)
Les
Néo-Calédoniens veulent majoritairement rester « Français » et on les
comprend ! Chaque année, la République française alimente ses
territoires extra-européens à coups de centaines de millions d’euros,
alors même qu’en métropole – d’où provient la manne issue des impôts et
des taxes -, il manque d’argent pour créer ou moderniser les structures
indispensables à la vie des Français de souche européenne. Cherchez
l’erreur dans cette « votation populaire » !
Ce
n’est pas la minorité des bénéficiaires qu’il faut interroger, mais la
majorité des payeurs. S’il doit y avoir un referendum sur la séparation
de la métropole d’avec ses couteux DOM-TOM, c’est la Nation entière qui
doit être consultée.
Pourquoi
conserver les résidus d’une colonisation qui a coûté énormément
d’argent au peuple français depuis des siècles, avec pour unique
contrepartie des reproches d’enfants gâtés de la part des ex-colonisés,
tirés du Moyen Âge ou de la préhistoire et propulsés à l’ère moderne par
le colonisateur.
Certes,
quelques colons, quelques négociants se sont enrichis – et puisque la
Nouvelle Calédonie est le sujet d’actualité, on peut mentionner
l’enrichissement de tel groupe financier par l’exploitation des
gisements de nickel. Mais l’État a énormément investi de fonds, tirés de
la Nation.
Il
est aisé de traire la vache à lait fiscale et taxable de métropole.
Mais la démocratie exige qu’on demande l’avis de la Nation sur
l’opportunité de poursuivre ou d’arrêter cette hémorragie externe de
capitaux publics, sachant que l’immigration-invasion représente une
autre hémorragie, interne celle-là, par son coût pharamineux en
allocations, en répression de la délinquance et de la criminalité, en
réparation des monstrueux dégâts après chaque émeute raciale ou chaque
attentat de mahométans.
La décolonisation est, en effet, une réalité à envisager d’un double point de vue.
D’abord,
il est souhaitable de se retirer de territoires où les « locaux »
déclenchent des émeutes raciales pour satisfaire l’ego de politiciens
exotiques (Guyane, Mayotte, Antilles - et la Nouvelle-Calédonie fut
naguère une terre de terrorisme). C’est chose envisageable en une époque
où notre économie n’est pas aussi florissante que Grand Président ne
l’assure.
S’il
est logique d’exiger que notre Europe n’appartienne qu’aux Européens,
il faut envisager la réciprocité pour l’Afrique et l’Asie, sachant que
les Trois Amériques furent dès la préhistoire des terres de brassage des
races, mais que la géographie commande la séparation.
La
décolonisation doit aussi et surtout se jouer à l’intérieur du
territoire métropolitain. L’on sait (grâce au rapport d’activité de
l’AFDPHE pour 2016) que, de 1995 à 2015, sont nés en métropole
approximativement 4,5 millions d’enfants à risque de drépanocytose, soit
des enfants par définition de souche non-européenne. De ce chiffre, on
peut inférer qu’il existe entre 6 et 8 millions de géniteurs d’origine
extra-européenne (les mariages mixtes ne sont nullement majoritaires en
métropole). Joint au nombre des enfants, ceci permet de penser que
s’agitent, étudient, travaillent ou gaspillent leur temps, 10 à 12
millions d’extra-Européens de souche, même si, du fait de l’archaïque
« droit du sol », un nombre indéterminable d’entre eux jouit du
privilège de la nationalité française.
Au
moins les deux tiers de ces non-Européens de souche sont mahométans, ce
qui est leur droit le plus strict. Mais certaines bonnes âmes proposent
d’envisager un « double droit », à savoir la coexistence de la Loi
française et de la médiévale charî’a, voire même une bipartition du
territoire, prenant en compte les zones de non-droit qui seraient
regroupées en un seul tenant !
Décolonisation
versus explosion économique ou sociale, avec, dans le second cas, une
guerre civile suivie de l’épuration des ex-collaborateurs de
l’envahisseur. On a déjà vécu ce scénario lamentable.
Évitons
de rejouer un drame inutile. Que nos princes administrent le Bien
commun et qu’ils prennent, très démocratiquement, l’avis de la Nation.
Ça nous changera du triste temps présent.
(*) On
peut, évidemment, ne pas être tout à fait d'accord avec cette analyse
de notre ami Bernard Plouvier. C'est d'ailleurs mon cas. Certains seront
peut être étonnés, voire agacés, de la lire ici. Cependant, fidèle à sa
vocation et comme son nom l'indique, Synthèse nationale tient compte
sur certains sujets d'actualité des différentes approches qui se
retrouvent dans notre camp. Voilà pourquoi nous avons décidé de publier
cet article...
Roland Hélie