Bernard Antony, président de l’AGRIF, et Pierre Henri, responsable de la communication, communiquent :
"La très récente nomination au
secrétariat d’Etat « à l’égalité femmes-hommes » de Marlène Schiappa est
inquiétante à plus d’un titre, tant par le passé militant de cette
dame, proche de la Libre Pensée et de la gauche laïciste
anti-religieuse, que par ses prise de position publiques.
L’on apprend ainsi que Marlène Schiappa a
adressé un soutien explicite par lettre officielle aux Femen inculpées
d’exhibition sexuelles, dans laquelle elle « s’interroge sur le sens du délit d’exhibition sexuelle », et « regrette que la persistance de stéréotypes sexistes conduise notre société à considérer […] la nudité des femmes comme offensante, quand celle des hommes est vue comme militante »,
ce qui ressortit à une mauvaise foi partisane outrancière. Pour qu’il
n’y ait aucune ambiguïté, la secrétaire d’Etat légitime l’action des
fanatiques Femen en la rattachant aux droits des femmes « à disposer librement de leur corps » et les assure de sa « détermination à combattre, dans [ses] fonctions ministérielles et [son] engagement militant, tout ce qui peut faire obstacle à l’exercice de ce droit et de cette liberté inaliénable ».
Un membre du gouvernement peut donc, sans rappel à l’ordre, contester
une procédure de justice et cautionner, avec l’alibi du féminisme, les
actions de violences hystériques des militantes Femen, en particulier
les profanations de Notre-Dame et de la Madeleine pour lesquelles
l’AGRIF les a poursuivies devant les tribunaux.
Mme Schiappa s’était déjà illustrée,
avant sa prise de fonction, par de consternantes déclarations, en
particulier devant la Fondation Jean Jaurès à l’automne 2016, quand elle
osait dire que « les religieux s’entendent entre eux » pour opprimer les femmes, opposent à l’avortement « un pseudo-droit à la vie »,
que la Doctrine sociale de l’Eglise tend à limiter les droits des
femmes. Mais elle va plus loin encore dans l’ineptie, elle qui se veut
pourfendeuse du « joug religieux », conforme en cela à l’esprit d’athéisme radical de la Libre Pensée : les messes diffusées sur France 2 sont une « infraction à la loi de 1905 » et propagent l’idée qu’il y a une « inégalité naturelle, de substance, entre les hommes et les femmes ».
Cette risible énormité prouve bien que Mme Schiappa, dans une ignorance
crasse tant du texte de la loi de 1905 que des religions, voue à ces
dernières une haine idéologique systématique, en particulier au
christianisme qui n’attire aucunement sa mansuétude, au contraire de
l’islam des « quartiers populaires » et des « mères qui accompagnent les sorties scolaires voilées ».
C’est en effet dans une lettre ouverte à Manuel Valls, en 2014, que Marlène Schiappa affirmait que les « quartiers populaires » (comprendre les banlieues islamisées) ne sont pas antisémites, et avançait cette démonstration stupéfiante : « L'article 1er de la loi de 1905
prévoit que la République "ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne
aucun culte". Ni plus ni moins. Interdire le voile c'est reconnaître le
voile comme signe religieux, donc reconnaître une religion, interdire le
voile à l'école est donc contraire à la loi de 1905. » Selon Mme
Schiappa, la loi de 1905 interdit de reconnaître l’existence même des
religions ! Il faudrait donc laisser libre cours à tous les signes
religieux, ce que par ailleurs elle contestera fermement ! Ce propos
hallucinant lui a été rappelé à juste titre par l’essayiste Alain
Finkielkraut et montre que, derrière le laïcisme anti-religieux, se
cache aussi une sourde complaisance pour l’islam, religion des « quartiers métissés» que cette adjointe au maire du Mans vante tant."