"La fédération One of Us a remis, samedi
27 mai, son trophée des « Héros de la vie » au docteur John T.
Bruchalski, en conclusion de son second forum européen organisé à
Budapest (Hongrie). Médecin généticien américain, cet ancien
« avorteur » favorable aux recherches sur l’embryon et au concept de
pré-embryon est désormais à la tête du centre médical Tepeyac, l’une des
plus importantes cliniques de gynécologie et de maternité provie aux
États-Unis. Ce centre, John Bruchalski l’a fondé en 1994, à
Fairfax (Virginie), au terme d’une conversion spirituelle et
scientifique commencée en 1989.
C’est cette année-là que le jeune
médecin, diplômé deux ans plus tôt de l’université de l’Alabama,
rencontra pour la première fois le professeur Jérôme Lejeune, venu
témoigner au procès de Maryville (Tennessee) où un couple en instance de
divorce s’opposait sur le devenir de leurs embryons congelés en vue
d’une fécondation in vitro. « J’étais de l’autre côté à l’époque, avec
mon professeur, le « père » de la FIV aux États-Unis, qui expliquait que
l’embryon n’était pas égal à une personne mais tout au plus à un
morceau d’appendice ou de tissu humain », a raconté le lauréat de One of
Us, devant un parterre de représentants de mouvements provie venus de
toute l’Europe et du ministre de la famille hongrois, Katalin Novak. « Jérôme
Lejeune est venu, avec tout son génie, démontrer au juge comment tout
le matériel génétique d’une personne était présent dans cette première
cellule qu’est l’embryon ». John Bruchalski en est littéralement
bouleversé. « Il l’a expliqué si clairement et si distinctement
que le médecin que j’étais a reconsidéré sa position sur l’instant où
commence une vie humaine et le moment où elle doit être respectée ».
Le médecin américain n’arrête
pas son activité pour autant, mais se pose de plus en plus de questions
sur l’avortement. « Parfois j’avortais des enfants, parfois je les
sauvais ». C’est une conversion mystique qui viendra achever sa
conversion scientifique. Durant l’été 1994, John Bruchalski se
rend au Mexique pour voir la Vierge de Guadalupe, puis en Serbie à
Medjugorje. « J’ai reçu un appel du ciel me demandant de ne plus faire
d’avortement », a-t-il confié samedi soir, en présence de son épouse.
Grâce à son centre Tepeyac, qui accueille chaque année plus de 20 000
patients, John Bruchalski a permis de sauver plusieurs milliers
d’enfants « qui ne seraient jamais nés sinon », a salué Thierry de la
Villejégu, vice-président de la fédération One of us et directeur de la
fondation Jérôme Lejeune.
Une belle réussite que le médecin
américain appelle de ses vœux en Europe. « N’abandonnez jamais ! »,
a-t-il déclaré à Famille Chrétienne. « Nous allons gagner la
bataille, celle du triomphe du Sacré-Cœur, du cœur du Christ, celle du
triomphe du bien sur le mal. La mentalité de l’avortement va s’effondrer
si nous continuons de persévérer. Soyez patients et surtout aimez tous
ceux qui vous entourent »."