Message que George Theil a rédigé à la suite de la disparition de Serge Thion le 15 octobre 2017.
Depuis quelque temps il était bien silencieux ; replié avec son épouse dans la maison de sa famille dans un de ces petits bourgs typiques de la Beauce (presque toujours une grande rue centrale avec d’anciennes et vastes maisons de paysans aisés – on dirait aujourd’hui : céréaliers).
Serge Thion avait joué un rôle essentiel dans mon engagement pour le combat révisionniste, à travers son ouvrage de 1981 : Vérité historique ou vérité politique ? Ce livre qui n’a pratiquement pas pris une ride près de quarante ans plus tard, présentait un tableau de la gigantesque mystification des prétendues « chambres à gaz » que le génie technologique allemand aurait mises en œuvre entre 1942 et fin 1944, pour exterminer des millions d’êtres humains désignés comme juifs. Cela sans ordre, sans plan, sans budget, sans restes archéologiques ni traces documentaires. Ce dernier point équivaut à un synopsis des recherches – et trouvailles – de l’universitaire Robert Faurisson. Le livre de Thion alors chercheur au CNRS, m’avait été vivement conseillé par ce Jean-Gilles Malliarakis qu’il m’arrivait de rencontrer dans sa libraire succédant à celle d’Henri Coston, au quartier Latin.
Ce livre de S. Thion ne peut laisser indifférent ; à sa lecture je ressentis une indignation face aux allégations des propagateurs du mensonge et d’emblée un mépris confus face aux gobeurs de ce même mensonge ; je résolus de m’impliquer dans un combat que je sentis bien difficile au vu des forces en présence. Pas question pourtant de rester ici simple spectateur. Je pris la détermination ferme de payer de ma personne.
C’est un beau jour de décembre 2006 que j’allais le rencontrer pour de bon à Téhéran ! Comme lui j’avais été convié par le président de la République iraniennne Ahmanidejad, avec une soixantaine d’autres, à participer à une conférence mondiale sur la perception de l’holocauste, pro et contra, faut-il le souligner. Côté français, à part le professeur Faurisson, les deux autres invités effectivement présents, étaient Serge Thion et moi-même. L’ambassade d’Iran à Paris m’avait proposé, en juin 2006, à la suite de la lourde condamnation concernant mon livre Un cas d’insoumission (pour mes commentaires télévisés sur le contenu de mon ouvrage) de participer à cette prochaine conférence prévue chez eux pour décembre 2006; je leur apparaissais comme victime de cette police de la pensée qui gangrène l’Occident sur le sujet de la deuxième guerre mondiale en particulier. Je leur proposai un projet de contribution, qui présentait l’exposé de l’exactitude historique comme contribution majeure et indispensable à la paix du monde. Serge Thion devait faire un exposé sur la naissance et le développement du révisionnisme, des années 50 à nos jours. Le professeur Faurisson, noblesse oblige, vedette incontestée de la Conférence, allait nous parler des victoires du révisionnisme. Trois belles et bonnes contributions au feu d’artifice (certains ont parlé de séisme) que fut cette Conférence de Téhéran.
Quelques années plus tard, ayant appris que Serge Thion et son épouse avaient quitté leur Beauce pour l’Italie (où n’existait pas encore de loi antirévisionniste comme la nôtre) je réussis à le contacter par téléphone dans sa petite ville de Fermo près de l’Adriatique, et à lui proposer ma visite, qu’il accepta « avec joie » me précisa-t-il… Me voilà donc parti à travers les Alpes pour rejoindre ces terribles autoroutes italiennes au trafic gigantesque. Un camion et son chargement brinqueballant, en tentant de me dépasser, perdit une grosse bûche de son chargement, qui tomba lourdement sur mon pare-brise heureusement de triple épaisseur, sans le crever, l’étoilant cependant en totalité, et ne me permettant plus de dépasser les 80 km/h… Ma compagnie d’assurance, contactée dès le lendemain, allait m’offrir 3 jours pleins de séjour en attendant la réparation… Serge Thion prit cela avec joie, comme un présage heureux. « Je m’invite donc pour trois jours, sans vous parasiter », lui dis-je. « Nous avons beaucoup de choses à nous dire », fut sa réponse.
Et en effet nous eûmes des échanges passionnants. Il semblait intrigué que je ne fusse pas un homme de gauche ou issu de la gauche. Il savait que j’avais été en son temps un partisan de l’Algérie française, et même ensuite un proche de Jean-Marie Le Pen, puisque j’avais été conseiller régional FN de 1998 à 2004 en Rhône-Alpes, avec Bruno Gollnisch, Pierre Vial et Hugues Petit, tous trois universitaires. Je le ramenai assez vite au présent et au futur immédiat concernant le révisionnisme historique ; il avait en effet l’attitude assez classique du chercheur universitaire « qui a trouvé » et pense qu’il ne reste donc plus qu’à diffuser le résultat. C’est justement ce donc qui me préoccupait, insistai-je.
Que Robert Faurisson, avec les méthodes éprouvées de la recherche, avec sa méthode Ajax, avec l’outil formidable de la cross-examination des témoignages, ait pu au final nous exposer et démontrer que le prétendu holocauste était une fabrication, voire une calomnie, voilà le travail indispensable réalisé. Comme les conclusions éminemment scientifiques et imparables d’Arthur Butz et Germar Rudolf.
Mais tout le reste est à faire : soit par un scandale (l’affaire Roques en 1986, l’interview de J.-M. Le Pen en 1987, la conférence de Téhéran, précisément, de 2006, les procès de Zündel puis Horst Mahler, d’Ursula Haverbeck tout récemment), soit par la rumeur lentement propagée (par internet de nos jours, tel l’ami Reynouard, ou R.-L. Berclaz, ou sur des sites à succès). Sentant bien qu’il n’allait sans doute pas aimer, j’osai lui parler d’un autre possible axe de travail révisionniste, à savoir le sujet des souffrances inouïes qu’avaient subies et subissent toujours les Allemands du fait de la calomnie holocaustique, matérielles dans l’immédiate après-guerre, puis intellectuelles avec le pillage total des brevets, inventions et prototypes ensuite, et maintenant avec la détresse psychologique et morale palpable dès qu’on approche les gens de ce pays, soumis à un matraquage médiatique permanent et à la répression concomitante. Il eut une sorte de rire sarcastique qui me gêna. Bon sang ! Ils n’ont pas compris qu’ils ont été vaincus ?! réagit-il. Bonne réponse, en fait.
Nous passâmes une grande demi-journée à visiter cette merveilleuse ville de Fermo où le côté Etat papal est resté quasi-intact avec son architecture de cette époque de transition que fut la fin du Moyen-Age. Lui et son épouse Sophie, femme charmante et cultivée, se montrèrent là des guides de qualité…
Nous nous quittâmes bien décidés à nous revoir. J’allais le faire dès que j’appris leur retour en France et leur réinstallation dans la maison de Mérobert, dans la Beauce. C’était en août 2016. Il m’apparut fatigué. On venait, deux jours avant, de m’offrir le dernier Régis Debray, véritable écrivain de cour de notre temps, bien assis sur le prétendu holocauste ; seule sa bonne écriture me l’avait fait parcourir jusqu’au bout, et, plutôt que de le jeter, je le lui offris. Cela tombe bien, me dit-il ; je vais vous parler de cet individu. Et là il me révéla des faits insoutenables sur la lâcheté, la veulerie, l’ignominie de R. Debray.
J’appréciai, en le quittant, ce côté cinglant de Serge Thion ; il montrait là une lucidité indispensable, celle d’un homme qui ne composait pas et en avait accepté les conséquences. Un vrai chercheur, un modèle pour nous. Et voilà qu’il vient de nous quitter. Pensons à sa femme Sophie qui vient de perdre un homme de si haute stature.
Depuis quelque temps il était bien silencieux ; replié avec son épouse dans la maison de sa famille dans un de ces petits bourgs typiques de la Beauce (presque toujours une grande rue centrale avec d’anciennes et vastes maisons de paysans aisés – on dirait aujourd’hui : céréaliers).
Serge Thion avait joué un rôle essentiel dans mon engagement pour le combat révisionniste, à travers son ouvrage de 1981 : Vérité historique ou vérité politique ? Ce livre qui n’a pratiquement pas pris une ride près de quarante ans plus tard, présentait un tableau de la gigantesque mystification des prétendues « chambres à gaz » que le génie technologique allemand aurait mises en œuvre entre 1942 et fin 1944, pour exterminer des millions d’êtres humains désignés comme juifs. Cela sans ordre, sans plan, sans budget, sans restes archéologiques ni traces documentaires. Ce dernier point équivaut à un synopsis des recherches – et trouvailles – de l’universitaire Robert Faurisson. Le livre de Thion alors chercheur au CNRS, m’avait été vivement conseillé par ce Jean-Gilles Malliarakis qu’il m’arrivait de rencontrer dans sa libraire succédant à celle d’Henri Coston, au quartier Latin.
Ce livre de S. Thion ne peut laisser indifférent ; à sa lecture je ressentis une indignation face aux allégations des propagateurs du mensonge et d’emblée un mépris confus face aux gobeurs de ce même mensonge ; je résolus de m’impliquer dans un combat que je sentis bien difficile au vu des forces en présence. Pas question pourtant de rester ici simple spectateur. Je pris la détermination ferme de payer de ma personne.
C’est un beau jour de décembre 2006 que j’allais le rencontrer pour de bon à Téhéran ! Comme lui j’avais été convié par le président de la République iraniennne Ahmanidejad, avec une soixantaine d’autres, à participer à une conférence mondiale sur la perception de l’holocauste, pro et contra, faut-il le souligner. Côté français, à part le professeur Faurisson, les deux autres invités effectivement présents, étaient Serge Thion et moi-même. L’ambassade d’Iran à Paris m’avait proposé, en juin 2006, à la suite de la lourde condamnation concernant mon livre Un cas d’insoumission (pour mes commentaires télévisés sur le contenu de mon ouvrage) de participer à cette prochaine conférence prévue chez eux pour décembre 2006; je leur apparaissais comme victime de cette police de la pensée qui gangrène l’Occident sur le sujet de la deuxième guerre mondiale en particulier. Je leur proposai un projet de contribution, qui présentait l’exposé de l’exactitude historique comme contribution majeure et indispensable à la paix du monde. Serge Thion devait faire un exposé sur la naissance et le développement du révisionnisme, des années 50 à nos jours. Le professeur Faurisson, noblesse oblige, vedette incontestée de la Conférence, allait nous parler des victoires du révisionnisme. Trois belles et bonnes contributions au feu d’artifice (certains ont parlé de séisme) que fut cette Conférence de Téhéran.
Quelques années plus tard, ayant appris que Serge Thion et son épouse avaient quitté leur Beauce pour l’Italie (où n’existait pas encore de loi antirévisionniste comme la nôtre) je réussis à le contacter par téléphone dans sa petite ville de Fermo près de l’Adriatique, et à lui proposer ma visite, qu’il accepta « avec joie » me précisa-t-il… Me voilà donc parti à travers les Alpes pour rejoindre ces terribles autoroutes italiennes au trafic gigantesque. Un camion et son chargement brinqueballant, en tentant de me dépasser, perdit une grosse bûche de son chargement, qui tomba lourdement sur mon pare-brise heureusement de triple épaisseur, sans le crever, l’étoilant cependant en totalité, et ne me permettant plus de dépasser les 80 km/h… Ma compagnie d’assurance, contactée dès le lendemain, allait m’offrir 3 jours pleins de séjour en attendant la réparation… Serge Thion prit cela avec joie, comme un présage heureux. « Je m’invite donc pour trois jours, sans vous parasiter », lui dis-je. « Nous avons beaucoup de choses à nous dire », fut sa réponse.
Et en effet nous eûmes des échanges passionnants. Il semblait intrigué que je ne fusse pas un homme de gauche ou issu de la gauche. Il savait que j’avais été en son temps un partisan de l’Algérie française, et même ensuite un proche de Jean-Marie Le Pen, puisque j’avais été conseiller régional FN de 1998 à 2004 en Rhône-Alpes, avec Bruno Gollnisch, Pierre Vial et Hugues Petit, tous trois universitaires. Je le ramenai assez vite au présent et au futur immédiat concernant le révisionnisme historique ; il avait en effet l’attitude assez classique du chercheur universitaire « qui a trouvé » et pense qu’il ne reste donc plus qu’à diffuser le résultat. C’est justement ce donc qui me préoccupait, insistai-je.
Que Robert Faurisson, avec les méthodes éprouvées de la recherche, avec sa méthode Ajax, avec l’outil formidable de la cross-examination des témoignages, ait pu au final nous exposer et démontrer que le prétendu holocauste était une fabrication, voire une calomnie, voilà le travail indispensable réalisé. Comme les conclusions éminemment scientifiques et imparables d’Arthur Butz et Germar Rudolf.
Mais tout le reste est à faire : soit par un scandale (l’affaire Roques en 1986, l’interview de J.-M. Le Pen en 1987, la conférence de Téhéran, précisément, de 2006, les procès de Zündel puis Horst Mahler, d’Ursula Haverbeck tout récemment), soit par la rumeur lentement propagée (par internet de nos jours, tel l’ami Reynouard, ou R.-L. Berclaz, ou sur des sites à succès). Sentant bien qu’il n’allait sans doute pas aimer, j’osai lui parler d’un autre possible axe de travail révisionniste, à savoir le sujet des souffrances inouïes qu’avaient subies et subissent toujours les Allemands du fait de la calomnie holocaustique, matérielles dans l’immédiate après-guerre, puis intellectuelles avec le pillage total des brevets, inventions et prototypes ensuite, et maintenant avec la détresse psychologique et morale palpable dès qu’on approche les gens de ce pays, soumis à un matraquage médiatique permanent et à la répression concomitante. Il eut une sorte de rire sarcastique qui me gêna. Bon sang ! Ils n’ont pas compris qu’ils ont été vaincus ?! réagit-il. Bonne réponse, en fait.
Nous passâmes une grande demi-journée à visiter cette merveilleuse ville de Fermo où le côté Etat papal est resté quasi-intact avec son architecture de cette époque de transition que fut la fin du Moyen-Age. Lui et son épouse Sophie, femme charmante et cultivée, se montrèrent là des guides de qualité…
Nous nous quittâmes bien décidés à nous revoir. J’allais le faire dès que j’appris leur retour en France et leur réinstallation dans la maison de Mérobert, dans la Beauce. C’était en août 2016. Il m’apparut fatigué. On venait, deux jours avant, de m’offrir le dernier Régis Debray, véritable écrivain de cour de notre temps, bien assis sur le prétendu holocauste ; seule sa bonne écriture me l’avait fait parcourir jusqu’au bout, et, plutôt que de le jeter, je le lui offris. Cela tombe bien, me dit-il ; je vais vous parler de cet individu. Et là il me révéla des faits insoutenables sur la lâcheté, la veulerie, l’ignominie de R. Debray.
J’appréciai, en le quittant, ce côté cinglant de Serge Thion ; il montrait là une lucidité indispensable, celle d’un homme qui ne composait pas et en avait accepté les conséquences. Un vrai chercheur, un modèle pour nous. Et voilà qu’il vient de nous quitter. Pensons à sa femme Sophie qui vient de perdre un homme de si haute stature.
George Theil, le 18 octobre 2017