Nous avons, depuis longtemps, eu ce sentiment que viendrait un moment
où les vérités que l’on nous cache, apparaîtraient groupées, tel le
chœur d’une tragédie venant suspendre l’action dramatique, comme si les
cieux s’entrouvraient. Mais ce serait aussi le signal d’une attaque
générale contre cette humanité ressaisie, et éclaterait un conflit, non
pour régner, ou maintenir un état de choses, mais pour châtier les
nations rebelles. Le dragon dévorant Siegfried ! Des Modernes ont
systématisé cela dans des théories cycliques qui relèvent, le notait le
sérieux philosophe allemand, Kant en 1802, près de sa mort, de la
mystique et de la béatitude aisée qui s’y attache, non sans pousser,
par quelque tentation satanique, à une acceptation de la nécessité
d’un mal, trop lourd pour qu’on le soulève du jardin terrestre où il a
roulé, comme une grosse pierre; alors chacun de s’y asseoir et de
justifier sa paresse, mère de tous les vices.
Nous n’en sommes point encore là : la société va vers de plus amples catastrophes qui ne sont que des étapes de la soumission générale : et à cet égard, il est bon de ressusciter ce propos de Martin Heidegger, né en 1889, comme le Chancelier allemand qu’il soutint, et défunt en 1976, que des Français ( et dans le monde, l’ Iran aussi où il fut traduit et commenté, et jusqu’au Japon qui l’honora avec éclat avant guerre dans des dialogues entre lui et le prince), ont respecté et quelques-uns aimés avec enthousiasme, et oublié aujourd’hui, dans notre temps qui est la nuit de ce long hiver de l’âge technique qu’il décrivait uniquement éclairé par nos commutateurs électriques ; sa dépouille repose au cimetière que nous visitâmes, auprès de celle de sa femme Frida Petri, dans un délicieux cimetière, la cour de la paix, comme le dit la langue allemand, de la campagne souabe ; il est de nos jours simplement brocardé par des pamphlétaires avec comme seul argument, la photographie de son numéro, à 6 chiffres, de carte du parti national socialiste des travailleurs allemands.
Mais une autre de ses idées s’impose, énoncée dans sa correspondance avec l’hypocrite collègue et son dénonciateur aux autorités française d’occupation, Karl Jaspers, qui lui suggérait cette pensée bien courte, que l’arme atomique qui venait d’exploser démocratiquement et de manière décidément antifasciste sur le Japon dont plus de soixante villes, ainsi que nous l’avons rappelé dans notre court rappel du bombardement du Jeudi 9 août 1945, trois jours après Hiroshima, de la ville chrétienne ancienne de Nagasaki, venaient d’être rasées, était la marque du péché originel de l’espèce humaine, sinon de la nature entière. Cette idée défendue par diverses sectes est refusée, entre autres, par la saine théologie , car le mal, venu des forces ténébreuses, ne se réalise qu’avec l’assentiment du libre arbitre humain, entre dans l’homme et n’en est point issu ; Heidegger, qui avait participé à la bataille de Verdun, en volontaire, jusqu’à sa réforme pour raisons de santé, dans l’artillerie, lui répondit que ce qui s’était, avec ce double bombardement atomique, produit était terrible ou terrifiant , mais « plus terrifiant encore » serait, précise-t-il, qu’elle n’explosât pas, c’est-à-dire serve de pressoir continuel à une tyrannie mondiale débutée justement en 1945..
Telle était la finalité de cette arme dont Otto Skorzeny nous assure, dans ses Mémoires, qu’Hitler en personne, citant une conférence du physicien Heisenberg, lui a assuré qu’il ne l’emploierait jamais, car le monde serait réduit à l’Amazonie.
Il s’agissait là d’un pressentiment, ou mieux, d’une approche de l’Etre que notre rationalisme tient voilé, car il n’en peut supporter l’éclat, et le confond avec la variété des étants, comme, pour Heidegger l’explique en conclusion de son Introduction à la Métaphysique datant d’avant-guerre, s’y complaît, comme il le désigne, ce judéo-christianisme répandu partout, jusque dans les vices légalisés : tout est bon, s’il existe ! « C’est mon choix », est la formule de l’aveuglement, la distorsion de la liberté. Dieu est jugé assez bon pour nous pardonner tout et le temps le plus utile est consacré à complaire au Diable ou composer avec lui, l’attirer dans son camp.
Pareille tyrannie ou dissolution des liens de la morale publique et privée, toute acceptation d’un désordre du monde d’où la liberté ou puissance d’agir puiserait sa force, aurait pour condition d’existence la perception d’un abîme où tous les peuples seraient menacés d’être précipités. Telle est la vison d’épouvante qui nous fait accepter, par exemple, la légalisation des drogues pour éviter à la jeunesse de se retrouver entre les mains de trafiquants : ainsi les licences se multiplient avec la plus grande accordée aux États de lire dans les pensées de leurs administrés, au motif de lutter contre la ‘menace terroriste » déclarée permanente. La tyrannie marche ainsi de pair avec le libertinage; et la démocratie, à cet égard, est une tyrannie « en marche », au sens non pas seulement des Macronites, mais du parti ultramarin de la fougueuse Tipsi Livni , Kadima!
Un constat assez aisé pour notre génération qui s’éparpille, se peut dès lors établir en trois façons :
Nous n’en sommes point encore là : la société va vers de plus amples catastrophes qui ne sont que des étapes de la soumission générale : et à cet égard, il est bon de ressusciter ce propos de Martin Heidegger, né en 1889, comme le Chancelier allemand qu’il soutint, et défunt en 1976, que des Français ( et dans le monde, l’ Iran aussi où il fut traduit et commenté, et jusqu’au Japon qui l’honora avec éclat avant guerre dans des dialogues entre lui et le prince), ont respecté et quelques-uns aimés avec enthousiasme, et oublié aujourd’hui, dans notre temps qui est la nuit de ce long hiver de l’âge technique qu’il décrivait uniquement éclairé par nos commutateurs électriques ; sa dépouille repose au cimetière que nous visitâmes, auprès de celle de sa femme Frida Petri, dans un délicieux cimetière, la cour de la paix, comme le dit la langue allemand, de la campagne souabe ; il est de nos jours simplement brocardé par des pamphlétaires avec comme seul argument, la photographie de son numéro, à 6 chiffres, de carte du parti national socialiste des travailleurs allemands.
Mais une autre de ses idées s’impose, énoncée dans sa correspondance avec l’hypocrite collègue et son dénonciateur aux autorités française d’occupation, Karl Jaspers, qui lui suggérait cette pensée bien courte, que l’arme atomique qui venait d’exploser démocratiquement et de manière décidément antifasciste sur le Japon dont plus de soixante villes, ainsi que nous l’avons rappelé dans notre court rappel du bombardement du Jeudi 9 août 1945, trois jours après Hiroshima, de la ville chrétienne ancienne de Nagasaki, venaient d’être rasées, était la marque du péché originel de l’espèce humaine, sinon de la nature entière. Cette idée défendue par diverses sectes est refusée, entre autres, par la saine théologie , car le mal, venu des forces ténébreuses, ne se réalise qu’avec l’assentiment du libre arbitre humain, entre dans l’homme et n’en est point issu ; Heidegger, qui avait participé à la bataille de Verdun, en volontaire, jusqu’à sa réforme pour raisons de santé, dans l’artillerie, lui répondit que ce qui s’était, avec ce double bombardement atomique, produit était terrible ou terrifiant , mais « plus terrifiant encore » serait, précise-t-il, qu’elle n’explosât pas, c’est-à-dire serve de pressoir continuel à une tyrannie mondiale débutée justement en 1945..
Telle était la finalité de cette arme dont Otto Skorzeny nous assure, dans ses Mémoires, qu’Hitler en personne, citant une conférence du physicien Heisenberg, lui a assuré qu’il ne l’emploierait jamais, car le monde serait réduit à l’Amazonie.
Il s’agissait là d’un pressentiment, ou mieux, d’une approche de l’Etre que notre rationalisme tient voilé, car il n’en peut supporter l’éclat, et le confond avec la variété des étants, comme, pour Heidegger l’explique en conclusion de son Introduction à la Métaphysique datant d’avant-guerre, s’y complaît, comme il le désigne, ce judéo-christianisme répandu partout, jusque dans les vices légalisés : tout est bon, s’il existe ! « C’est mon choix », est la formule de l’aveuglement, la distorsion de la liberté. Dieu est jugé assez bon pour nous pardonner tout et le temps le plus utile est consacré à complaire au Diable ou composer avec lui, l’attirer dans son camp.
Pareille tyrannie ou dissolution des liens de la morale publique et privée, toute acceptation d’un désordre du monde d’où la liberté ou puissance d’agir puiserait sa force, aurait pour condition d’existence la perception d’un abîme où tous les peuples seraient menacés d’être précipités. Telle est la vison d’épouvante qui nous fait accepter, par exemple, la légalisation des drogues pour éviter à la jeunesse de se retrouver entre les mains de trafiquants : ainsi les licences se multiplient avec la plus grande accordée aux États de lire dans les pensées de leurs administrés, au motif de lutter contre la ‘menace terroriste » déclarée permanente. La tyrannie marche ainsi de pair avec le libertinage; et la démocratie, à cet égard, est une tyrannie « en marche », au sens non pas seulement des Macronites, mais du parti ultramarin de la fougueuse Tipsi Livni , Kadima!
Un constat assez aisé pour notre génération qui s’éparpille, se peut dès lors établir en trois façons :
- l’abaissement progressif, général et profond de la capacité d’apprendre et de réfléchir par soi-même, l’initiative de s’instruire en autodidacte, l’apprentissage autonome, la réflexion libre étant remplacées par la participation à la médiocrité de l’ensemble. On exige par sa présence un diplôme qui ne vaut plus rien par lui-même. De ce point de vue, la révolution culturelle bolcheviste ou « communiste » chinoise a triomphé partout, et cette expérience de laboratoire humain est généralisée ;
- : une opposition de la culture générale littéraire ou philosophique, qui serait la capacité de tout dire en négligeant les formes, à l’apprentissage des modèles, dans une spécialisation précoce. Tout ouvrage, par exemple fameux, d’un Henri Poincaré, physicien et bon écrivain, très pédagogue, sur la Science et l’Hypothèse ne peut renaître aujourd’hui. L’avortement de la pensée profonde est ainsi recommandé par les médecins généralistes épistémologues, et il ne convient que de multiplier les hypothèses tenues pour des pensées passagères, mais le savant d’aujourd’hui dira comme autrefois l’anglais Newton : « je ne forge pas d’hypothèses » (hypotheses non fingo), j’aligne des observations ;
- la certitude ne relève plus que de la pensée religieuse et est dénoncée, sauf dans le cas du judaïsme qui a un statut politique plus que religieux, par son indifférence à l’immortalité de l’âme, le notait Emmanuel Kant (1724-1804) dans sa Religion dans les limites de la simple Raison (1793) , comme la porte ouverte au fanatisme: le terme d’intégrisme ou de radicalisation est assimilé à un délire meurtrier. Que fais-tu ? demandions-nous à un ancienne étudiante très intelligente, connue il y a plus de vingt ans, elle de me répondre, par un néologisme, avec la vivacité connue de son caractère : je m’occupe de « la radic » (pour dire la radicalisation musulmane) ! En quoi cela consiste-t-il ? A surveiller ceux qui fréquentent les lieux de prière, subitement, en changeant de morale, comme si la foi devenait un accès de fièvre. Telle est la psychiatrisation réussie de l’activité de l’esprit, et nul doute que de ce point de vue, l’Armée Rouge de Djougachvili dit Staline (l’homme d’acier) a plus que pris le Reichstag berlinois, mais qu’elle a, nous en avons le sentiment, planté le drapeau rouge, comme en 1945 avec Cohn Bendit, aussi sur la Sorbonne! Celle-ci à tant dégringolé sous les orgues des soixante-huitards qu’elle ne figure plus même dans la liste internationale de Shanghai des prestigieuses universités ! Etoile rouge, pour Cohn-Bendit qui félicita Macron pour son élévation au pouvoir avec, sauf erreur, 66,06% des voix exprimées, comme dans l’Apocalypse, le chiffre de la bête, et 13% du corps électoral diront les mécontents, soit, des électeurs minoritaires, mais des gens éclairés !
Pierre Dortiguier