Franchement,
passer du perchoir au Ministère fantoche de l’écologie, ça vous dirait,
vous ? Même Hulot, sans charisme, sans envergure, sans avenir s’en est
lassé.
Alors, De Rugy…
Ça ne peut être qu’encore une manip foireuse de Macron. De Rugy est l’homme idéal pour ça, ambitieux, malléable…
Ecolo ? Certes, ou plutôt peut-être.
Parce que le bonhomme navigue à vue entre les écolos, le PS ou LREM.
Hamon un jour, Macron le lendemain, il a la réputation d’être volatile
et achetable… Epoux à la ville d’une journaliste de Gala, c’est
d’ailleurs un monsieur qui aime les salons, l’entregent, l’entre-soi…
Il habite à Nantes, a deux chauffeurs à son service et avait demandé à en avoir un troisième…
Et pragmatique : « la seule ligne politique que je suis, c’est celle qui permet d’avoir un poste ». Il a au moins le mérite de ne pas avancer masqué.
C’est un vrai écolo à la Cohn Bendit,
libéral libertaire, favorable à la légalisation du cannabis ( et à celle
de l’euthanasie et du suicide assisté, là j’applaudis des deux mains,
depuis le temps que j’attends, mais je ne me fais pas d’illusions, ils
ne la voteront pas et de Rugy ne s’en occupera pas, d’ailleurs ce n’est
pas son rôle d’écolo).
Résumons : ambitieux, malléable, sans
éthique dévorante, servile pourvu qu’il y trouve son compte ou qu’on lui
promette des lendemains qui chantent, De Rugy avait tout pour remplacer
Hulot. Et puis, être Ministre… quel rêve pour le petit De Rugy qui n’a
pas encore réussi à s’imposer comme quelqu’un d’important !
Bon, il paraît que le Ministre des
sports, Laura Flessel a elle aussi démissionné « pour raisons
personnelles » et a aussi été remplacée… Je ne sais ce qu’il leur fait
ou ne leur fait pas, Macron, mais c’est l’hécatombe dans le rang des
Ministres…
Je ne sais trop à quoi ça sert, un
machin comme le Ministère des sports, grand bien leur fasse, à l’ancien
et au nouveau. Pour nous, contribuable, c’est juste un poids financier
supplémentaire, les frais du nouveau et la retraite de ministre des
anciens…
Tout
cela ne changera pas grand-chose à notre vie, mais il reste une
question en suspens. De Rugy a-t-il été sommé de laisser la place libre
au perchoir pour Ferrand, âme damnée de Macron ? Ce serait gonflé mais
c’est tout à fait plausible.
D’ailleurs il a déjà demandé la place et les journaux le déclarent favori…
Ferrand, Ferrand… Très proche de Macron,
surnommé « porte-flingue » de Macron, secrétaire général de En Marche…
mérite la récompense suprême. Propalestinien et antisioniste selon
Taguieff, il aurait utilisé sa réserve parlementaire pour financer,
entre autres, le mouvement BDS ( Boycott Désinvestissement Sanctions )
qui réclame la suppression du Hamas de la liste des organisations
terroristes….
C’est lui qui a vraisemblablement mis en
oeuvre la manipulation visant à faire croire que la Russie aurait
téléguidé des hackers pour attaquer le site Internet de En Marche…
jusqu’à ce que les adresses IP des dits Hackers montrent que ces
derniers étaient basés en… Ukraine.
C’est encore lui qui a distillé à coups de petites phrases perfides une véritable campagne contre Fillon…
Et, comme De Rugy, il navigue à vue,
quittant tous les partis pour celui qui lui rapportera le plus. Il a une
sale réputation partout où il est passé…
Elu Président du groupe LREM à main
levée, les observateurs parlent d’un score digne des Soviets… Il faut
dire que Macron lui avait demandé de démissionner de son poste de
Ministre pour prendre cette présidence. Quand on a un objectif et qu’on
s’appelle Ferrand, tous les coups sont permis, n’est-ce pas ?
C’est
pour ses bons services que Macron va peser de tout son poids pour que
Ferrand soit le prochain maître du perchoir… Parce qu’en ces temps
difficiles, il lui faut absolument, à l’Assemblée, son porte-Flingue…
Et pourtant, Ferrand traîne quelques
casseroles, si l’on en croit sa fiche wikipedia. Ma foi, la moralisation
de la vie publique et la morale de ses ministres et bras droits n’a
jamais été un souci pour Macron :
En mai 2017, Le Canard enchaîné, Le Monde et Mediapart révèlent que les Mutuelles de Bretagne (MDB) ont été subventionnées69 lorsque Richard Ferrand les dirigeait dans les années 2010. Selon eux, son ex-femme Françoise Coustal, artiste plasticienne, a facturé aux MDB des travaux d’aménagement d’un Ehpad, situé à Guilers, qui a bénéficié d’une subvention de 1,66 million d’euros69 du Conseil départemental du Finistère, dont Richard Ferrand était alors vice-président. Les MDB
ont ensuite fait effectuer d’autres travaux, pour 184 000 euros, dans
un local appartenant à l’avocate Sandrine Doucen, sa compagne et mère de
sa fille70, qui a par ailleurs facturé régulièrement aux MDB des services de conseil juridique. Plus anecdotiquement, selon ces mêmes médias, Richard Ferrand a, une fois élu député en juin 2012, conservé un poste de chargé de mission des MDB, rémunéré 1 250 euros71
par mois ou 1 547 euros par mois, selon les sources, et embauché comme
assistant parlementaire Hervé Clabon, compagnon de son ex-adjointe puis
son fils70. Ces révélations ont déclenché une polémique nationale, le Front national demandant sa démission du gouvernement, LR la saisie du Parquet national financier, et le 1er secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis à l’exécutif de s’exprimer72. Le , Éric Mathais, procureur de la République de Brest, ouvre une enquête préliminaire, confiée à la police judiciaire de Rennes73.
Selon Le Monde les MDB ont payé des travaux facturés par la société de son ex-femme Françoise Coustal, artiste plasticienne, pour l’aménagement d’un Ehpad, à Guilers, qui a bénéficié d’une subvention de 1,66 million d’euros69 du Conseil départemental du Finistère, dont Richard Ferrand était alors vice-président69. Françoise Coustal a répondu qu’elle a eu d’autres contrats avec les MDB après le départ de son ex-mari de la direction.
Richard Ferrand affirmera qu’il n’était « jamais intervenu pour qu’elle obtienne un quelconque contrat » et que « la première fois que les Mutuelles ont fait appel à ses prestations, c’était en 2002, donc 8 ans après notre divorce »74.
Le 75,
Richard Ferrand signe un compromis de vente avec une clause suspensive
en cas de non-location ultérieure par les Mutuelles de Bretagne76, pour un local de 379 m277, 2 rue George-Sand à Brest78.
Le , le conseil d’administration des Mutuelles de Bretagne choisit à l’unanimité la proposition de la Saca, une SCI qui « n’a pas encore d’existence légale » et « n’est même pas encore propriétaire des surfaces qu’elle propose » comme le rappelle Le Canard enchaîné79. Sur le procès-verbal de la réunion du conseil d’administration à aucun moment n’est mentionné le nom de Sandrine Doucen79.
Le 80, Sandrine Doucen créée la Saca, une SCI, dont elle détient 99 % des parts.
Le 79, la SCI la Saca achète 402 000 € frais de notaire inclus77, grâce à un crédit remboursable sur quinze ans du Crédit agricole qui finance intégralement l’achat, sans aucun apport, « traitement réservé aux acquéreurs qui disposent d’un locataire dont les revenus sont garantis »81. Revenus garantis par les 42 000 € de loyers annuels versés par les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand est le directeur général.
Puis, les
Mutuelles de Bretagne ont effectué peu après, sans contrepartie, pour
184 000 euros de travaux dans le local acheté par Sandrine Doucen.
Quelques années plus tard, la SCI de Sandrine Doucen est valorisée, lors
d’une transaction, à 3 000 fois le montant du capital initial de
100 euros soit 300 000 euros82. Avocate, Sandrine Doucen a par ailleurs facturé des conseils juridiques83 aux Mutuelles de Bretagne en matière de gestion des ressources humaines.
Selon la défense de Richard Ferrand, l’opération n’a « rien d’illégal »84,85 : la démarche « respectait la procédure »[réf. nécessaire] et l’entreprise de sa compagne offrait « le meilleur prix » parmi les réponses à l’appel d’offres86. Richard Ferrand a rappelé que s’il était directeur général de l’établissement mutualiste à l’époque, il ne siégeait pas à son conseil d’administration.
Richard Ferrand argue qu’il n’est ni marié ni pacsé avec Sandrine
Doucen, qu’ils ne vivent pas sous le régime matrimonial et n’ont pas de
patrimoine commun et conclut qu’« on peut se séparer demain, chacun gardera ses biens »87. Et l’actuelle directrice des Mutuelles de Bretagne, Joëlle Salaun, confirme qu’il n’existe pas de « lien juridique ou patrimonial » entre Richard Ferrand et Sandrine Doucen79Or Médiapart découvre dans « les
statuts de la SCI mis à jour en février 2017, qu’un Pacs aurait été
conclu entre Richard Ferrand et sa compagne en janvier 2014 »88,89.
De plus, Louise Ferrand, la fille du couple, née en 2004, est
détentrice de la SCI à 1 % qui est selon Médiapart, représentée devant
le notaire, par sa mère et son père, « agissant en tant qu’administrateurs légaux des biens de mademoiselle ».
Le , Benjamin Griveaux, porte-parole de La République en marche affirme sur France Info qu’il n’y avait « pas (eu) d’argent public » dans cette opération immobilière90, mais deux semaines après, le 8 juin, BFM TV révèle que 55 000 € d’argent public a servi à installer les Mutuelles de Bretagne dans le bâtiment loué à la compagne de Richard Ferrand91. Benjamin Griveaux rétorque que ces subventions ont servi à acheter de l’équipement, comme « de la bureautique, des blouses, du matériel informatique »92.
Me Alain Castel, ancien bâtonnier du barreau de Brest, qui a suivi la transaction à l’époque des faits, déclare que « Richard
Ferrand allait louer l’immeuble à la mutuelle et il allait s’enrichir
avec tous les travaux à la charge de celle-ci. Il faut appeler un chat
un chat ». Selon lui, « la vraie question, c’est pourquoi Richard
Ferrand n’a pas fait acheter l’immeuble par la mutuelle. C’était
l’intérêt de celle-ci ». Il souligne que le procès-verbal de la réunion
du conseil d’administration de la mutuelle du 25 janvier 2011, ne
mentionne nulle part que Sandrine Doucen sera la gérante de la SCI alors
que selon l’article L. 114-32 du Code de la mutualité : toute
convention à laquelle « un administrateur ou un
dirigeant opérationnel est indirectement intéressé ou dans laquelle il
traite avec la mutuelle, union ou fédération, par personne interposée
est soumise à l’autorisation préalable du conseil d’administration »93.
Face aux accusations de Me Alain Castel, les MDB répondent dans Le Figaro avoir « fait le choix de gestion de privilégier l’investissement dans l’outil de travail plutôt que dans l’immobilier »94. Selon Joëlle Salaün, qui a succédé à Richard Ferrand à la tête des MDBaprès avoir été son adjointe : « Sauf
siège social, une mutuelle n’a pas vocation à investir dans
l’immobilier. En cela, nous ne faisons d’ailleurs que suivre les
préconisations du conseil départemental. Cette manière de fonctionner
nous permet de conserver une souplesse que nous n’aurions pas si nous
étions propriétaires. Si le local ne convient plus, s’il n’est plus
adapté ou si cela ne fonctionne pas, ou si notre activité est en
régression ou au contraire en augmentation, on peut ainsi réagir et
changer rapidement. »95. Renaud Lecadre écrit dans Libération que « La comptabilité financière peut justifier ce choix (le non-achat du local), qui reste néanmoins discutable »96.
Le 31 mai 2017, l’association Anticor porte plainte au parquet de Brest contre X pour délit d’abus de confiance en visant « Richard
Ferrand, mais également les membres du conseil d’administration des
Mutuelles de Bretagne [qu’il dirigeait] ainsi que la bénéficiaire de
l’opération, à savoir la compagne de monsieur Ferrand ». Jérôme Karsenti, l’avocat de l’association Anticor motive cette plainte en déclarant que « la
question est de savoir si la convention de bail qui liait les Mutuelles
de Bretagne à la compagne de M. Ferrand à travers une SCI a été
réalisée ou conclue dans l’intérêt des Mutuelles ou dans l’intérêt de
cette proche en violation des droits des adhérents qui versent des
cotisations, ce qui serait constitutif d’un enrichissement personnel »97.
Le 13
octobre 2017, l’affaire est classée sans suite par le parquet de Brest.
Celui-ci considère que, faute d’un préjudice avéré, les infractions
d’abus de confiance et d’escroquerie ne sont pas avérées, et que
l’infraction de prise illégale d’intérêts, sur laquelle la jurisprudence
ne permet pas de statuer avec certitude, est de toutes façons
prescrite, aucun élément de dissimulation avérée n’ayant été mis à jour
par les investigations98.
Cependant, en novembre, l’association Anticor
dépose une nouvelle plainte afin de relancer l’enquête, elle s’inscrit
en effet en désaccord avec l’analyse du procureur ayant conduit à la
prescription du délit de prise illégale d’intérêts. Pour Anticor,
celui-ci n’a pas tenu compte de la dissimulation des liens qui
unissaient Richard Ferrand avec la propriétaire du local, et donc de sa
volonté de dissimuler ce conflit d’intérêt. Pour l’association
anti-corruption, le délai de prescription concernant cette affaire
devrait donc commencer à courir à partir de la date de la parution
d’articles dans le Canard enchaîné, soit le 24 mai 201799.
Le 30 mai 2017, Le Monde révèle que Richard Ferrand est resté chargé de mission des MDB, rémunéré 1 250 euros par mois, pendant tout son mandat de député,
après avoir cosigné en octobre 2012 une proposition de loi PS visant
« à permettre aux mutuelles de mettre en place des réseaux de soins »,
aux tarifs avantageux réservés à ses adhérents8. Jean-Louis Span, président de la Fédération Diversité Proximité mutualiste, explique le même jour que c’est « lors
de l’adoption la loi Le Roux sur les réseaux de soins mutualistes que
Richard Ferrand endossait véritablement un rôle de lobbyiste »100, tandis que Catherine Lemorton,
présidente PS de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée
nationale, dénonce, également le 30 mai, les « liens d’intérêts
qu’entretenait » M. Ferrand avec les MDB101. Le Canard enchaîné du 7 juin affirme à son tour que Richard Ferrand n’aurait « cessé de veiller aux intérêts de son employeur, les MDB »102.
Richard
Ferrand précisera que la Haute autorité à la transparence de la vie
publique avait connaissance de son emploi. Concernant son rôle dans les
débats sur une proposition de loi concernant les Mutuelles, il ajoute
que « Cette proposition a été déposée par le
président du groupe SRC [le groupe du PS à l’Assemblée, NDLR] et
l’ensemble des députés qui le composent, conformément aux engagements de
campagne de François Hollande, assure l’intéressé. Si je suis intervenu
en Commission et en séance pour défendre les principes de ce texte »103.
Richard Ferrand dit qu’il n’a déposé aucun amendement sur ce texte de loi103. Cependant, le , Bernard Accoyer accuse Richard Ferrand de « conflit d’intérêts », et ajoute que ce dernier « qui n’était plus directeur général mais chargé de mission » des Mutuelles de Bretagne, a « déposé une première proposition de loi (…) visant à permettre aux mutuelles de mettre en place des réseaux de soins »104.
De plus, dans un article daté du 7 juin 2017, le magazine Marianne note les échanges du député Richard Ferrand alors siégeant à la Commission de Défense, avec Guy Delcourt, député PS et membre de la Commission des Affaires sociales, « chaque fois qu’il en a eu besoin pour se rendre à la commission des Affaires sociales »105. La première fois eu lieu le
et y reste pendant 20 jours, alors que la commission des Affaires
sociales examine une proposition de loi en faveur des mutuelles. À cette
occasion, Richard Ferrand défend farouchement la gestion des mutuelles
face au député UMP Dominique Tian106 qui dénonçait le pouvoir donné « aux mutuelles de moduler les taux de remboursement à leurs adhérents selon qu’ils consultent ou non un praticien conventionné107 ». Richard Ferrand retourne à la Commission des Affaires sociales pour deux jours car selon le magazine Marianne « l’examen des textes sur les mutuelles est repoussé, pas besoin de s’attarder… »106. Le 27 février, Richard Ferrand revient à la commission des Affaires sociales et ce jusqu’en juillet 2014107,
pour être présent lors des débats sur le projet de loi rendant
l’affiliation à une mutuelle obligatoire. En 2015, Richard Ferrand, est
nommé comme l’un des rapporteurs d’un projet de loi relatif à la santé
pour faire voter un amendement qui « restreint aux établissements de
santé non commerciaux la possibilité de gérer des centres de santé ».
Toujours selon Marianne, c’« est encore loin de déplaire aux mutuelles ». Enfin, toujours selon Marianne, « le
« chef d’œuvre » du Breton reste toutefois la loi Macron, dont il était
le rapporteur général au sein d’une commission spéciale : le texte
final inclut notamment l’autorisation faite aux mutuelles de déroger au
monopole bancaire »106.
Le 13 octobre 2017, l’affaire est classée sans suite, invoquant la réalité des prestations et activités de Richard Ferrand
Richard Ferrand a employé comme assistant parlementaire Hervé Clabon, compagnon de son ex-adjointe à la direction des MDB108, où elle lui a succédé. Hervé Clabon est ensuite remplacé par Émile Ferrand, le propre fils de Richard Ferrand109, durant cinq mois110,111 du au 112. France Info précise : « Pour
ces tâches, le fils de Richard Ferrand a perçu les salaires suivants :
776,03 euros net en janvier pour 27 heures par semaine, 1 266,16 euros
net en février, mars, avril pour 35 heures par semaine et 2 222 euros en
mai. Ce dernier montant, plus élevé, s’explique par le solde de tout
compte : congés, prime de précarité, 13e mois.
Au total, Émile Ferrand a donc touché 6 796,51 euros nets, soit
1 699,13 euros par mois en moyenne. « Rien de mirobolant », estime le
cabinet du ministre. »113. Richard Ferrand regrette en disant que « si c’était à refaire, je ne reprendrais pas pour quatre mois, payés au smic, mon fils pour travailler114 ». Toutefois le journal Le Monde rappelle que le SMIC de l’époque, environ 1 133 € par mois, était inférieur au salaire perçu par Émile Ferrand115.
Pour la
défense de Richard Ferrand, le cabinet du ministre nie tout emploi
fictif : les tâches consistaient à la rédaction de la lettre
d’information bimestrielle de son père, la mise à jour de son blog ou
son compte Facebook et la réservation des billets de trains116. Selon France Info, le cabinet ajoute qu’« en
Centre-Bretagne, ce n’est pas simple de trouver un jeune, volontaire,
pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, aller
sur Internet »117. Richard Ferrand réagit à cette phrase et déclare : « Je
condamne fermement les propos honteux parus dans un article publié par
France Télévisions et qui sont attribués à un membre de mon cabinet ». « Je
m’attache personnellement à vérifier l’exactitude de la citation. Si un
membre de mon équipe a effectivement employé de tels mots, des
sanctions seront prises immédiatement »118.
En septembre 2016, Richard Ferrand a revendu aux socialistes du Finistère pour une somme de 40 000 €,
alors qu’il était déjà secrétaire général d’En marche, une partie de sa
permanence achetée en 2012 peu de temps après son élection de député.
Mediapart se demande si le député Ferrand a remboursé les 150 000 €
d’emprunt contracté pour l’achat de cette permanence avec son indemnité
représentative de frais de mandat (IRFM d’un montant total de 5 372,80 €), c’est-à-dire sur fonds publics119.
Ce
procédé, légal pendant des années et notamment lorsque Richard Ferrand a
acheté ce local, permettait aux parlementaires de devenir propriétaires
de leur permanence achetée grâce à de l’argent public. Mais depuis
février 2015, l’Assemblée nationale interdit l’utilisation de l’IRFM
pour « toute dépense afférente à une nouvelle
acquisition de biens immobiliers, qu’ils soient destinés à héberger la
permanence ou à tout autre usage »120.
Mediapart conclut que Richard Ferrand « aurait
ainsi réussi une sacrée culbute : acquérir un bien immobilier avec
l’aide de fonds publics, en conserver une partie à la fin de son mandat,
en revendre une autre à des concurrents politiques »121.
En 2000, alors qu’il est conseiller général et, à ce titre, gestionnaire du château de Trévarez, Richard Ferrand obtient de l’institution un « petit job »
pour sa compagne Sandrine Doucen. La même année, Richard Ferrand offre à
Sandrine Doucen le poste de directrice du personnel dans les Mutuelles
de Bretagne. Elle exercera une activité au sein des Mutuelles de
Bretagne jusqu’en 2004, date de sa prestation de serment d’avocat122. L’information a été révélée par le Canard Enchaîné123.
Le 13 octobre 2017, l’affaire est classée sans suite, invoquant la réalité des prestations et activités de Sandrine Doucen.
Hypothèse folle : et si tout cela avait été organisé par Macron ( démission de Hulot compris ) pour obtenir ce qu’il voulait, Ferrand au perchoir ?