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dimanche 9 septembre 2018

Regards sur le monde : un pouvoir mondialiste ? Vraiment, on n’en est pas là !



  • Mini Macron et maxi Xi

Le sommet sino-africain ce lundi à Pékin a indubitablement été un des événements majeurs de l’actualité mondiale.
Le nouvel empereur rouge Xi Jinping, tel un Mao II mais d’une puissance économico-militaire plus vaste y a réussi l’exploit de réunir les cinquante principaux chefs d’État africains, tous les pays étant représentés à l’exception de l’ « eSwatini », nom un peu bizarre mais en fait nom « précolonial » du pays plus connu jusque là sous le nom de Swaziland, et qui a conservé ses relations diplomatiques avec Taïwan.
On a pu d’abord mesurer à Pékin combien, avec sa puissance financière et ses investissements dans de gigantesques travaux, l’influence chinoise s’étendait sur tout le continent africain.
C’est qu’il y a une politique chinoise en Afrique alors que « simultanément, comme jadis annoncé par notre inénarrable Macron, voulant en finir avec la « Françafrique », « il n’y a pas de politique française en Afrique ».
Bien sûr il y a encore une présence française, militaire, économique, culturelle, diplomatique, mais, on le sait, Macron un peu comme le pape François, ne résiste pas au plaisir de formules provocatrices ou non mesurées.
Quoi qu’il en soit, il apparait bien ainsi, comme je n’ai cessé de le dire, qu’il n’existe guère de « super gouvernement mondial ». La mondialisation est une réalité déjà ancienne, les idéologies et utopies mondialistes aussi, et avec cela, sans aucun doute, des connivences pour la réalisation de cette utopie. Mais, quand j’en entends certains affirmer les puissances principales, selon eux, du pouvoir mondialiste mais sans qu’y participent le Chine, la Russie avec tous les nombreux pays de leur influence, je ne puis que les inviter à ne pas substituer de la fantasmagorie à la réalité.
Samedi dernier, à Chiré-en-Montreuil, devant une chaleureuse assistance j’avais émis la supputation d’une entrée de Cohn-Bendit au gouvernement. Sur le chemin du retour, les radios m’apprirent qu’il en avait été en effet question mais qu’après une heure de discussion avec son ami Macron, « Dany le vert » avait décliné l’offre. À bien des égards il est idéologiquement pervers le Dany, mais pas si fou ! Il est plus facile d’être conseiller que d’être à la manœuvre. Même pour une mauvaise politique d’écologie négatrice de la nature humaine.
  • Secousses telluriques au Vatican

À propos d’écologie, je n’ai jamais été subjugué par l’encyclique « Laudato si » et autres déclarations dans cette veine du pape François. J’ai été quelque peu stupéfait de l’enthousiasme d’inconditionnels que certains amis, bons penseurs, bons orateurs et bons écrivains, déployaient pour prétendre admirables des lignes dans lesquelles je ne trouve pour ma part, et bien d’autres avec moi, que des lieux communs, quelquefois débiles, sur le fond (l’extinction des ventilateurs…) et souvent du galimatias dans la forme.
Mais aujourd’hui, il faut hélas que les choses aillent mal, très mal dans l’Église pour que à la Une du Figaro soit publiée une photo de François sous le titre « Scandales en série : le Vatican dans la tourmente » ; et que, sous le titre « Cette tempête qui s’abat sur le Vatican » soit consacrée l’intégralité des pages 2 et 3.
En effet, la direction et la rédaction des pages religieuses du Figaro est le fait du très mesuré et compétent Jean-Marie Guénois, tout sauf un journaliste anti-catholique, tout sauf un amateur de scandales, tout sauf  un papophobe.
Hélas encore, si on parle désormais de « scandales en série », ce n’est pas seulement de la révélation d’abominations pédophiles dont il s’agit. Ce sont celles qu’ a dû  dénoncer en conscience Monseigneur Vigano, un grand diplomate du Vatican, un homme « aussi rigide qu’intègre » selon J-M Guénois.
Mgr Vigano fut de 2009 à 2011 le secrétaire général du gouvernement de la cité du Vatican nommé par Benoit XVI. Petit territoire mais d’immense influence….
Il s’attela à y traquer la corruption financière dont il faisait remonter les pratiques et le nom des responsables à Benoit XVI. Ceci filtra dangereusement et ce dernier préféra alors, pour la sécurité de Mgr Vigano, l’envoyer comme nonce aux États-Unis.
À ce poste aussi, de 2011 à 2016, Mgr Vigano observa des réalités scandaleuses dont il informait Benoit XVI et notamment la confirmation des mœurs infâmes du cardinal Théodore Mc Carrick sur lequel ce pape avait déjà diligenté une enquête interne. Benoit XVI avait alors exigé le retrait de ce dernier de toute activité publique.
Non seulement Mc Carrick refusa d’obtempérer mais s’employa à œuvrer puissamment pour l’élection du cardinal Bergoglio comme pape.
Or ce dernier, expert, un peu comme Macron en pratiques contradictoires simultanées, continua alors, malgré tout ce qu’il savait des mœurs et de la corruption de son ami Mc Carrick, à s’appuyer sur lui et à le promouvoir jusqu’à en faire son conseiller spécial (sic) pour l’Amérique du Nord. Ce dernier put alors obtenir la nomination de nombre d’évêques « pros-gays » aux USA. Ce que François ne pouvait ignorer.
Ayant appris que la révélation de ce fait aller éclater, au mois de juillet dernier seulement, François dut enfin, mais un peu tard, se résoudre à imposer à Mc Carrick de se retirer. François souvent si prompt à parler aux journalistes, décida alors d’une stratégie de silence. On peut penser que celle-ci ne sera pas durablement possible.
François ne pourra guère tenir dans la contradiction hélas éclatante de ses justes discours de condamnation de la pédophilie et de ses actes protecteurs jusqu’ici du plus éminent voyou pro-gay de la hiérarchie épiscopale américaine.
Il est à noter que désormais ses discours et actes très politiquement corrects sur les questions des migrations et de l’islam ne constituent plus pour lui un facteur de protection médiatique.
Monseigneur Vigano demande hardiment sa démission suscitant ainsi des désapprobations mais pas beaucoup d’indignation. Le temps viendrait-il de revoir trois papes simultanément en vie ? Mais cette fois, non pas comme il y en eut il y a longtemps, un seul légitime et deux autres ne l’étant pas, mais deux à la retraite et un troisième leur succédant au gouvernail de la barque de Pierre.
 
Il sera tout de même bienvenu le moment où celle-ci s’arrêtera de trop tanguer.