"N’en
déplaise aux donneurs de leçons, l’arrivée au gouvernement d’un parti
populiste assumé n’est que l’expression d’un choix démocratique rendu
possible par un mode de scrutin respectueux des aspirations populaires.
Aujourd’hui, les Italiens ont clairement dit « basta ! » aux
atermoiements de l’Union européenne en matière de gestion des flux
migratoires incontrôlés. La dynamique initiée par le leader de la Ligue
procède d’un message politique clair : la péninsule n’a plus vocation à
recevoir sur son territoire les vagues de clandestins récupérés en mer
sans que l’Union européenne assume le traitement de ce nouveau vecteur
d’immigration économique aux conséquences sociales et culturelles
explosives. Une majorité d’Italiens a plébiscité cette initiative parce
que confrontée quotidiennement aux conséquences de cette immigration
subie et désorganisée. Et les résultats n’ont pas tardé à se faire
sentir, puisque la politique volontariste de Salvini a fait chuter le
nombre de « migrants » illégaux de près de 80 % depuis sa nomination en
tant que ministre de l’Intérieur. Preuve que, lorsqu’on veut, on peut.
La question migratoire est
devenue la préoccupation première des peuples du Vieux Continent et
constituera, à n’en pas douter, le thème central des élections
européennes de 2019. Un thème transversal qui ne pourra être l’apanage d’un seul parti mais, au contraire, devra constituer le catalyseur d’une grande coalition susceptible de changer la donne au niveau européen avec, pour conséquence, une remise en cause du fonctionnement des institutions de l’Union.
À ce titre, l’idée proposée par
Matteo Salvini de décliner, dans chaque circonscription nationale, une
liste affiliée à cette coalition populiste et souverainiste est
pertinente. Alors que la Constantinople européenne est assiégée
par des individus plus intéressés par son or que par ses avancées
culturelles et sociétales, certains se complaisent à disserter sur le
sexe des anges, limitant la liberté des peuples aux seules questions
économiques et monétaires. Le réalisme commande que l’on se concentre
sur l’urgence du moment, étant rappelé qu’une nation se remet toujours
d’une crise économique, jamais d’une invasion. Une fois les frontières
de l’Europe sécurisées et l’ordre rétabli, l’esprit d’entreprise fera le
reste, porté par une baisse des dépenses publiques, préalable
indispensable à toute reprise économique.
La France est, aujourd’hui, à la croisée
des chemins, partagée entre un exécutif ultra-minoritaire soumis à la
doxa immigrationniste, sourd aux préoccupations populaires et enfermé
dans les logiques comptables de Bruxelles, et une majorité en quête de
repères identitaires et hostile à cette immigration économique, prémices
d’une immigration de peuplement. Son salut pourrait bien surgir
du scrutin européen en plébiscitant la constitution d’une liste d’union
nationale, capable de s’affranchir des logiques partisanes, porteuse
d’une exigence inébranlable en matière de sécurité et d’immigration.
L’Italie, l’Autriche, la Hongrie, la
Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie ont clairement affirmé cette
ambition vitale : il appartient à la France de rejoindre ce concert des
nations libres au sein d’une Europe des coopérations. Il ne reste qu’à
peine six mois aux Français pour s’organiser électoralement et prendre
une part active dans ce projet d’avenir. L’extrême gauche, les
socialistes, leurs avatars de La République en marche et ses satellites
centristes ont très clairement affiché leur préférence pour un monde
sans frontières et leur soumission à l’islam conquérant. En réponse à ce
choix funeste, la constitution d’une coalition attachée aux principes de liberté, d’identité et de souveraineté est une urgence absolue. Reste la question du choix du leader capable de structurer cette ambition pour la porter vers la victoire. Il
n’y a pas si longtemps, une jeune femme a su montrer des qualités
exceptionnelles, forte d’un amour immodéré pour sa patrie, désintéressée
sur le plan matériel, capable de rassembler sur une ligne politique
claire, aux amitiés transalpines affirmées quand elle n’est pas reçu
avec attention aux portes de l’Oural et outre-Atlantique. Si vous voyez
ce que je veux dire… « Marion, avanti! »"