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samedi 8 septembre 2018

C’est arrivé un 4 septembre…


"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum
 
Alors rappelons-nous :
  • le 4 septembre : saints du jour français ou en France.
    • Ste Rosalie : vierge et ermite († 1160)
Rosalie, du sang royal de Charlemagne, naît à Palerme, en Sicile, d'un chevalier français et d'une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son père sans avertir personne, n'emportant qu'un crucifix et des instruments de pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l'oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture ; l'eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des anges, et le Sauveur lui-même venait parfois s'entretenir avec elle. On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu'elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche ; on voit aussi une sorte d'autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc.
Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu'elle serait bientôt découverte si elle ne changeait de demeure ; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d'objets qu'elle avait avec elle et suivit ses guides célestes ; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie.
  • St Marcel : diacre et martyr († IIIE ou IVE S.)
À Chalon-sur-Saône, au IIIe ou IVe siècle, saint Marcel, martyr.
  • St Calétric : évêque de Chartres († V. 573)
À Chartres, vers 573, saint Calétric, évêque, qui succéda à saint Lubin et se montra d'un esprit bienveillant, prêt à toute bonne œuvre. (4 septembre au martyrologe romain, 8 octobre dans le diocèse de Chartres).
  • St Frézal évêque de Mende et martyr († IX S.)
  • Bx Scipion-Jérôme Brigéat : prêtre et martyr († 1794)
Sur l'île Madame, au large du port de Rochefort, en 1794, le bienheureux Scipion-Jérôme Brigéat de Lambert, prêtre et martyr. Chanoine d'Avranches au moment de la Révolution française, il fut déporté à cause de son sacerdoce, dans des conditions inhumaines, sur un bateau négrier et succomba d'inanition.
  • le 4 septembre 422 : le pape saint Boniface 1er meurt.
Canonisé, il est fêté le 4 septembre dans l'Église catholique.
  • le 4 septembre 476 : l'abdication de Romulus Augustule, fin de l'Empire romain en Occident.
Le roi Odoacre, chef germain des Hérules, occupe Rome et met fin à l'Empire romain en Occident. Il dépose le dernier empereur d'Occident, Romulus Augustule, un adolescent, qu'il envoie en exile en Campanie, dans un couvent avec une confortable pension.
Odoacre envoie les insignes impériaux à Byzance, pour que Zénon le reconnaisse comme patrice. Zénon le renvoie à l'empereur légitime d'Occident, Julius Nepos, alors réfugié en Dalmatie. En apparence, depuis Ravenne, puisqu'il a abandonné Rome, Odoacre gouverne au nom du seul empereur, celui d'Orient, dans les faits, l'Empire a cessé d'exister en Occident.
Odoacre entre dans Rome et l'empereur Romulus Augustule capitule :
(image tirée des revues "Altaya - les Chevaliers du Moyen Age")
  • le 4 septembre 1346 : début du Siège de Calais.
Pendant la guerre de Cent Ans, le Roi de France Philippe de Valois et le roi d'Angleterre Edouard III se disputent la couronne de France. Après la défaite de Crécy le 26 août 1346, Edouard III qui ne songea qu'à rentrer en Angleterre, remonte vers le nord et arrive à Calais le 4 septembre 1346. C'est le début du siège de Calais qui dure 11 mois. La ville va rester sous domination britannique durant deux siècles.
  • le 4 septembre 1414 : paix d'Arras entre Armagnacs et Bourguignons.
Cette paix qui n'est qu'une trêve, est signée à Arras entre Jean sans Peur et Louis de Guyenne, au nom de son père, le Roi Charles VI.
Les signes distinctifs (croix de Saint-André pour les Bourguignons et la bande blanche pour les Armagnacs) d'appartenance aux factions rivales sont bannis, de même que les noms de Bourguignons et d'Armagnacs, sur ordre du Dauphin. Les prélats et grands seigneurs de l'armée royale sont tenus de prêter serment de paix.
  • le 4 septembre 1760 : Lally-Tollendal, est assiégé dans Pondichéry.
Sans aide de la métropole, il doit capituler le 15 janvier 1761, après une longue résistance. Embastillé à son retour en France, il est jugé, condamné pour haute trahison et exécuté le 9 mai 1766. Son jugement est révisé en 1778 et il est réhabilité. Voir la chronique du 15 janvier.
  • le 4 septembre 1729 : naissance de Louis-Ferdinand de France, fils aîné de Louis XV.
    Le dauphin Louis (1729-65), par François-Hubert Drouais (Madrid, Musée du Prado)
Louis-Ferdinand de Bourbon, Prince de France et de Navarre (1729-1765) est le fils aîné de Louis XV. Elève brillant, d'une foi et d'une piété exceptionnelles, il est très vite en totale opposition avec la vie dissolue de son père. Il épouse en 1745 l'infante d'Espagne Marie-Thérèse de Bourbon, qui décède l'année suivante. Veuf à 17 ans, sans héritier mâle, il se remarie avec la fille du roi de Pologne, Marie-Josèphe de Saxe. Il est l'ennemi désigné des encyclopédistes, des Huguenots, des jansénistes, des francs maçons, et des parlementaires toujours très gallicans. Beaucoup d'historiens donnent de lui une image d'un prince, chef du parti des Dévots, à l'esprit étriqué soucieux du respect des traditions. Il est un pourtant prince éclairé en phase avec l'esprit de son temps, dont les positions au Conseil du Roi montre le souci de respecter tant la vocation de la France, de Fille aînée de l'Eglise, que la liberté des Français.
Le 20 décembre 1765, le Dauphin Louis Ferdinand meurt de tuberculose à Fontainebleau. Le Marquis de la Franquerie dans La Vierge Marie dans l'histoire de France, (page 201) note que :
«…le Dauphin ayant résisté à toutes les embûches que les Loges lui avaient tendues pour le faire tomber, on peut se demander si la Franc-maçonnerie ne cherchera pas à inoculer au Prince le microbe de la tuberculose dont il mourut… »
Choiseul, véritable premier ministre de l'époque, et l'ennemi personnel du Dauphin est même suspecté de l'avoir empoisonné ; Choiseul ami et protecteur des philosophes, dont il répand les idées en France ; Choiseul dont la vie licencieuse fait l'admiration de son disciple Talleyrand ; Choiseul dont le rôle inique joué dans l'expulsion des Jésuites de France ne peut être oublié.
Trois des fils du Dauphin seront Rois de France : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X, avec qui s'arrête la branche des Bourbons. Une fois encore, le souvenir du Testament de Saint Rémi doit être rappelé :
« Que ses jour soient abrégés et qu'un autre reçoive sa royauté! »Voir la chronique du 13 janvier.
  • le 4 septembre 1768 : naissance de François-René de Chateaubriand, écrivain et homme politique français.
François-René de Chateaubriand, naît à Saint-Malo le 4 septembre 1768. Auteur romantique, il reste surtout dans la postérité pour son œuvre posthume les "Mémoires d'outre-tombe", publiées en 1849. Il meurt à Paris le 4 juillet 1848.
  • le 2-3-4 septembre 1792 : 70 des 73 galériens présents sont massacrés au Collège des Bernardins, à Paris, par les sans-culottes les prenant pour des religieux déguisés.
  • le 4 septembre 1793 : arrivée de Kléber et des Mayençais, victoire puis défaite Républicaine de Torfou (le 19 septembre).
Après la victoire Vendéenne de Chantonnay le 4 septembre, l'armée de Mayence détachée de la redoutable armée du Rhin entre dans Nantes pour soutenir l'armée des Côtes de Brest. Kléber, qui vient de capituler à Mayence avec tous les honneurs de la guerre, doit écraser au plus vite grâce à ses 16.000 hommes aguerris et à ses généraux expérimentés les « brigands » Vendéens, selon les ordres donnés par un par décret de la Convention, en date du 1er août précédent.
  • le 4 septembre 1797 : coup d'Etat du Directoire, le 18 Fructidor.
Barras, La Révellière-Lépeaux, Reubell, avec le soutien de l'armée, en les personnes de Hoche et Augereau (envoyé sur Paris à la demande du Directoire par le général Napoléon Bonaparte), réalisent un coup d'Etat contre les modérés, les royalistes du club de Clichy et le Conseil des 500. Barthélemy et onze membres du Conseils des Anciens sont arrêtés et déportés. Sont déclarés passibles de la peine de mort tous ceux qui voudraient rétablir la royauté. Les élections de germinal sont annulées dans 49 départements (177 députés sont invalidés) ainsi que les mesures en faveur des émigrés (160 condamnations à mort). La « démocratie » en République ne fonctionne bien que lorsque le peuple n'a pas voix au chapitre. Aujourd'hui, le système n'a pas changé, mais est moins sanglant ; quand les élections ne donne pas le résultat escompté, on fait revoter jusqu'à obtention du dît résultat. La république finit comme elle a commencé !
Le Directoire, menacé par les élus modérés préparant le retour de la monarchie, est donc sauvé mais pour peu de temps ; deux ans plus tard, Bonaparte, à nouveau appelé, agit pour son propre compte et fonde le Consulat.
  • le 4 septembre 1870 : proclamation de la Troisième République par Gambetta et formation du Gouvernement de la Défense nationale.
Dans la nuit du 3 au 4 septembre 1870, Paris apprend que Napoléon III a été fait prisonnier par les Prussiens à Sedan. Les députés renoncent à confier la régence à l'impératrice Eugénie, confinée au palais des Tuileries. Ils préparent la déchéance de Napoléon. Après une nuit agitée dans la rue comme dans l'assemblée, la foule envahit le Palais Bourbon en début d'après-midi.
Les Frères *** Gambetta et Jules Favre font plébisciter la nomination du Général Trochu comme gouverneur de Paris et forment un gouvernement modéré de Défense nationale. Les ministres sont immédiatement nommés : Gambetta à l'Intérieur, Favre aux Affaires étrangères. La République est proclamée aux Tuileries.
  • le 4 septembre 1872 : rétablissement d'un condominium franco-britannique sur l'Égypte.
  • le 4 septembre 1904 : l'ancien séminariste, le petit père Combes annonce la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
« Le 4 septembre, à Auxerre —au cours d'un discours où il annonce sa résolution d'aboutir à la séparation de l'Église et de l'État—, Combes dresse le bilan de son action : il se vante d'avoir fait fermer, depuis 1902, 14 000 établissements d'enseignement tenus par des congrégations, soit plus des quatre cinquièmes.
Le gouvernement, toutefois, est confronté à un phénomène qu'il n'avait pas prévu : la réouverture d'écoles primaires privées, théoriquement laïques, grâce aux religieux sécularisés. Cas extrême, le taux est de 100 % dans le Finistère. Une enquête commandée par le ministère de l'Instruction publique, en 1913, révélera que les sécularisés gèrent 7 000 des 10 000 établissements rouverts, sur un total de 17 000 écoles congréganistes fermées depuis 1901. »
Tiré de Quand les catholiques étaient hors la loi de Jean Sévillia (éditions Perrin page 90)
Voir les chroniques du 28 mars, du 14 juin, du 4 octobre, des 5, 6, 7 et 8 novembre, du 2 décembre.
  • le 4 septembre 1914 : l'armée allemande occupe Reims.
  • le 4 septembre 1944 : arrestation du général Dentz.
Le général Dentz est arrêté par un garçon boucher FFI et incarcéré à Fresnes, puis condamné à mort le 20 avril 1945. Il passe 198 jours enchaîné, fers aux pieds dans l'attente de son exécution, au milieu des condamnés de droit commun. Sa peine étant commuée en détention à perpétuité il y meurt dans des conditions de détention abjectes, le 13 décembre 1945. Il est l'exemple ineffaçable de la haine des « gaulchevistes » contre un officier ayant défendu l'honneur de la France et des populations sous mandat au Moyen-Orient.
Gaullisme et gaulchévisme de Hervé Ronzyé page 107, cité par François Maris Algoud dans Histoire de la volonté de perversion de l'intelligence et des mœurs, (éditions de Chiré page 219)
  • le 4 septembre 1958 : présentation au peuple français par le général De Gaulle du projet de Constitution de la Ve République, place de la République.
  • le 4 septembre 1981 : assassinat au Liban de l'ambassadeur de France, Louis Delamarre.