Acheter un logement pour vivre au vert. C’est désormais l’envie de nombreux Français, qui rêvent d’une paisible vie à la campagne. Petit tour de France des opportunités immobilières.
«La campagne, ça vous gagne», dit le proverbe. Et cela gagne tellement les Français qu’un certains nombre d’entre eux ont le désir de passer un nouveau stade. Passer quelques semaines au vert durant les vacances d’été, chez des amis ou dans une maison de villégiature ne suffit plus: ils sont de plus en plus nombreux à vouloir sauter le pas, et quitter définitivement la ville. La preuve? Plus d’un tiers des actifs aimerait reprendre une chambre d’hôte ou un gîte, selon un sondage réalisé par le réseau Guy Hoquet l’Immobilier et l’Institut Opinion Way. De plus, 42% d’entre eux aimerait pratiquer le télétravail.
Ces deux chiffres montrent une tendance en phase avec les envies de quitter la ville, pour se rapprocher d’un mode de vie moins effréné. Les Français veulent respirer! Cette aspiration à «vivre au vert» s’exprime dans des secteurs immobiliers ciblés, qui concernent aussi bien des marchés saturés par la demande que des petits coins de paradis aux prix abordables. Exemple: à Aubenas, en Ardèche, où l’agence Guy Hoquet l’Immobilier reçoit régulièrement des clients attirés par une vie «verte», lassés du mode de vie citadin.
«Nous avons eu plusieurs cas de clients en burn-out, venus se reconvertir ou aménageant leur temps de travail pour profiter d’un autre cadre de vie», précise le directeur d’agence.
Certaines régions «phares»
Naturellement, ces situations ne se produisent pas qu’en Ardèche… Pour leurs envies d’ailleurs et de dépaysement, les Français ont des territoires bien précis en ligne de mire. Des régions qui portent en elles ces idées de liberté et de quiétude. C’est ce qu’a constaté le réseau Guy Hoquet l’Immobilier en effectuant un petit tour de France… les Pyrénées-Atlantiques, la Drôme, l’Ardèche, le Lot-et-Garonne, la Gironde, la Charente-Maritime, et le nord de la Loire sont sur le podium des territoires qui intéressent les potentiels «nouveaux ruraux». Pourquoi ces régions? Parce qu’elles cumulent une qualité de vie quotidienne qui tranche avec les inconvénients de la ville, une météo très séduisante, un patrimoine culturel et naturel riche, gage d’une activité touristique, et des prix encore abordables.
«Bien qu’il y ait de belles opportunités de reprises de chambres d’hôte sur le littoral de l’ouest, dans la partie nord du pays nous sommes davantage dans une configuration de Parisiens qui s’installent à la campagne tout en restant connectés à la capitale, dans des villes comme Reims, ou Bernay, dans l’Eure, et effectuent les trajets quotidiennement», précise Fabrice Abraham, président de Guy Hoquet l’Immobilier. Cette tendance va-t-elle aller jusqu’à engendrer une hausse des prix? Cela dépend des régions, de la demande, et surtout du stock de biens disponibles.
Dans l’Eure, la Charente-Maritime et l’Ardèche, l’offre de biens anciens tend à diminuer car la demande est forte. En Ardèche, il faut compter 240.000 euros pour une maison de charme avec plusieurs hectares de terrain. Dans l’Aude, les Pyrénées-Atlantiques, ou le Lot-et-Garonne, l’offre est plus importante. Dans l’Aude, vous débourserez environ 200.000 euros pour une petite villa avec piscine. «Nous sommes sur un marché très particulier, qui reprend de l’essor, et notamment avec la baisse considérable des prix qui a marqué le marché des villes de moins de 20 000 habitants ces dernières années, allant jusqu’à 20% voire30%», conclut Fabrice Abraham.
Le Figaro