Gustin Saintaud, universitaire
Cette œuvre s’offre résolument en étude très sérieuse : profonde, précise,riche, intelligente.
Elle refuse de se laisser seulement guider par quelqu’émotion, et ainsi se construit-elle lentement, méthodiquement,solidement ; alors apparaît-elle vite comme nécessaire et indispensable avec les deux volets qu ‘elle présente. Déjà, son titre les indique-t-il tous deux précisément, avec une volontaire insistance : d’une part, c’est une évidente et fougueuse « critique de la civilisation de l’argent », de l’autre, est présentée une véhémente louange avec cette « apologie de l’héroïsme » ; mais, avec son titre capital, le choix de « Adieu » pour « l’argent roi », on sent une ostensible détermination à prévoir un terme définitif à une dangereuse situation , sorte de grave affection, pour se projeter vers un avenir guéri, plus sain et radieux.
Voilà donc une œuvre « janusienne » si on l’apprécie comme une porte permettant de s’extraire d’une profonde obscurité, avec une salutaire perspective vers une roborative clarté ; sinon, peut-on l’appréhender comme « esculapienne », pour y avoir retenu tous les symptômes d’une maligne maladie à un stade avancé très inquiétant, mais aussi pour y avoir proposé l’énoncé du seul remède pour enrayer cette lourde pathologie, déjà vieille méthode mais sûre thérapie.
Dès le début de l’ouvrage, il y a la confrontation de deux philosophies différentes, ouvrant sur deux types de sociétés diamétralement opposées : l’esprit anglo-saxon, avec le britannique en modèle, privilégie sans nuance la notion de droit, la facilité dans le comportement, l’esprit marchand, ceci ayant pollué profondément les attitudes européennes qui reposaient sur un système de valeurs bien différent s’arque boutant sur le concept du devoir, en sublimant l’héroïsme plus exigeant, et la personnalité en exemple du héros, toujours prêt au sacrifice par le rôle qu’il doit tenir pour son peuple et sa patrie en juste équilibre par le contrat d’honneur qui l’y lie.
De ces deux expressions fort différentes de l’homme au monde, vont s’opposer deux types de comportements et façons de vivre aux attitudes inconciliables, et systématiser deux modes civilisationnels fondamentalement incompatibles, surtout quand le modèle britannique est par nature prosélyte et même coercitif alors que le germanique s’adaptait aisément à toute la vaste Europe et depuis la nuit des temps.
La perversion s’insinua tant, déforma tellement le parfait équilibre d’une Europe satisfaite de ses référents adaptés, garantie par la vérité de ses mythes et l’action civilisatrice de ses héros qu’un sincère hurlement de terrible colère, aussi saine que celle dont était habituel Achille, de l’Iliade, et d’insondable dépit devant une telle abomination, est magistralement signifié, ici.
Cela pour seulement constater, avec stupeur, l’état comportemental de l’actuel Occident, surtout dans sa vertébrale ossature européenne, entraîné insidieusement bien loin de ses structurants référents, par des attitudes bien trop laxistes, matérialistes, consuméristes, philosophiquement allogènes qui, recherchant ouvertement à saper l’harmonieuse ancestrale civilisation de l’Europe, à dénaturer profondément la culture européenne si bien ajustée, à aveulir l’âme conquérante, et bien forgée aux contacts de ses mythes, de l’Européen vrai.
La course effrénée à la recherche du profit, le goût immodéré du lucre l’attrait de l’argent qui, de vil moyen, s’est mué incroyablement en l’élément crucial d’une moderne religion monothéisme, condamnent l’humanité toute entière à un dégradant universalisme, à une morne uniformisation, la réduit au seul effet bestial de la satisfaction des besoins ; même pire, car la multiplication des envies et besoins insignifiants rabaisse l’homme en dessous de l’animal.
Quand, même la notion de bonheur s’est diluée dans l’insolente priorité pécuniaire, alors peut-on se laisser aller à la panique, et craindre bien funeste cette dénaturante dérive d’influence anglo-saxonne.
Dans l’avilissement général programmé, outre l’asservissement des esprits à la domination de l’aisance, à la facile possession du bien matériel éphémère, à l’accumulation des valeurs à acquérir financièrement, a été engendré l’oubli dommageable des vertus caractéristiques de la culture du véritable être au monde de chacun et de chaque peuple. Ce que l’on continue de dénicher chez les peuples germaniques comme une constance à apprécier, à sauvegarder.
Bien que le désolant état de la vieille Europe puisse inquiéter Marc Rousset jusqu’à expliquer son long cri rageur, il est bien déterminé, cette fois, en cette dramatique situation, à tenir le rôle des oies du Capitole, pour lancer la salutaire alarme. Il tient à sortir les esprits de léthargiques torpeurs, les corps de contestables inerties ; il révèle l’impasse dans lequel toute volonté s’est fondue à l’influence anglo-saxonne. Il clame que tout est encore possible, qu’il existe remède et perspective de rémission, mais qu’il y a urgence !
Le deuxième volet de cette œuvre plus optimiste s’avère presque jubilatoire tant il s’efforce de gommer totalement le lourd sentiment de peur d’une fin de l’histoire pour l’Europe par ce désenchantement catastrophique, avec l’omnipotence de l’argent pour de tragiques lendemains.
Avec la même vigueur, de son écriture incisive, multipliant les références en citations avisées, l’auteur bascule dans les louanges de ce qui aurait dû empêcher une détestable inversion des valeurs, et qui peut toujours sauver l’homme occidental et surtout l’âme européenne:le retour immédiat aux éléments fondateurs de la culture européenne avec le culte du héros retrouvé, l’enseignement de la démarche héroïque tous deux, les piliers qui soutinrent la pure européanité.
Il est certes urgent de renouer avec ce que la séculaire permanence de l’image héroïque apportait de vivifiant et sécurisant en animant les mythes puisqu’elle révèle avec le héros, « une personnalité supérieure qui s’élève au-dessus de la masse, donne l’exemple, et suppose la notion de peuple comme communauté de destin ». Et comme il ne faut point être abusé par les pauvres caricatures héroïques qui ne valorisent que les affligeants critères actuels dans une civilisation autant perturbée : il n’y a aucune mesure entre la tragique épopée de l’Iliade, pour Achille, ou celle de Roland à Roncevaux, la vaillance pleine d’abnégation d’un Du Guesclin ou d’une Jeanne d’Arc …., avec l’incroyable réussite financière, toujours opaque, d’un rusé ou chanceux traker, ou bien la plantureuse vie d’un milliardaire d’affaires, la suffisance, ou le cigare aux lèvres ; même la profonde reconnaissance des estimables efforts passionnés et opiniâtres d’un actif militant d’OMG n’offre guère la profondeur héroïque pure et vraie de celui ou « celle » qui se complaît à mettre sa vie en jeu dans l’intérêt supérieur de son peuple.
Il faut donc bien se garder, à cause de l’insondable actuelle pénurie de héros de s’efforcer d’en trouver partout et en tout genre, sinon devoir se contenter de héros au rabais, héros d’occasion. Ce sera peut-être le seul bémol à mettre dans l’encensement général de ce chef-d’œuvre : après la sublimation de la véritable notion d’héroïsme, constituante de la culture européenne millénaire qui renvoie à une force de caractère supérieure, à un comportement au courage exemplaire, à un engagement nourri d’honneur et de totale abnégation, au don de sa personne pour sa communauté de destin, surtout ne point, par urgent besoin, vulgariser le transcendantal !
On a du mal quelque peu à dissocier ce « demi-dieu » de son aspect masculin en ce que le vir est bien au -dessus du simple homo, qu’il inclut tout normalement en virtus, c’est à dire le courage de l’homme-guerrier, comme celui du chevalier médiéval, de l’aristocrate d’épée toujours prompts à aller « au premier sang » pour défendre leur code de l’honneur, cette entité concernant sans distinction la personne elle-même, sa famille, son clan, sa nation. Et voilà donc pourquoi, par le mot virtus, sont concentrées toutes les qualités majeures à l’image de la première, la plus sublime d’entre elles : le courage viril, héroïque que l’on attendait de chaque citoyen romain sous les armes. (Nous devons noter qu’aucune des mythologies européennes cultivant l’homme transcendé en héros et rejoignant Champs-Elysée, Walhalla ou Walhöl, n’admet de héros au féminin ; seul le culte de Sainte Jeanne d’Arc vint, courant Moyen-Age, intégrer le panthéon héroïque, par-delà et pour la foi catholique, mais la Pucelle avait tout d’un baron capétien.)
Cette œuvre s’offre résolument en étude très sérieuse : profonde, précise,riche, intelligente.
Elle refuse de se laisser seulement guider par quelqu’émotion, et ainsi se construit-elle lentement, méthodiquement,solidement ; alors apparaît-elle vite comme nécessaire et indispensable avec les deux volets qu ‘elle présente. Déjà, son titre les indique-t-il tous deux précisément, avec une volontaire insistance : d’une part, c’est une évidente et fougueuse « critique de la civilisation de l’argent », de l’autre, est présentée une véhémente louange avec cette « apologie de l’héroïsme » ; mais, avec son titre capital, le choix de « Adieu » pour « l’argent roi », on sent une ostensible détermination à prévoir un terme définitif à une dangereuse situation , sorte de grave affection, pour se projeter vers un avenir guéri, plus sain et radieux.
Voilà donc une œuvre « janusienne » si on l’apprécie comme une porte permettant de s’extraire d’une profonde obscurité, avec une salutaire perspective vers une roborative clarté ; sinon, peut-on l’appréhender comme « esculapienne », pour y avoir retenu tous les symptômes d’une maligne maladie à un stade avancé très inquiétant, mais aussi pour y avoir proposé l’énoncé du seul remède pour enrayer cette lourde pathologie, déjà vieille méthode mais sûre thérapie.
Dès le début de l’ouvrage, il y a la confrontation de deux philosophies différentes, ouvrant sur deux types de sociétés diamétralement opposées : l’esprit anglo-saxon, avec le britannique en modèle, privilégie sans nuance la notion de droit, la facilité dans le comportement, l’esprit marchand, ceci ayant pollué profondément les attitudes européennes qui reposaient sur un système de valeurs bien différent s’arque boutant sur le concept du devoir, en sublimant l’héroïsme plus exigeant, et la personnalité en exemple du héros, toujours prêt au sacrifice par le rôle qu’il doit tenir pour son peuple et sa patrie en juste équilibre par le contrat d’honneur qui l’y lie.
De ces deux expressions fort différentes de l’homme au monde, vont s’opposer deux types de comportements et façons de vivre aux attitudes inconciliables, et systématiser deux modes civilisationnels fondamentalement incompatibles, surtout quand le modèle britannique est par nature prosélyte et même coercitif alors que le germanique s’adaptait aisément à toute la vaste Europe et depuis la nuit des temps.
La perversion s’insinua tant, déforma tellement le parfait équilibre d’une Europe satisfaite de ses référents adaptés, garantie par la vérité de ses mythes et l’action civilisatrice de ses héros qu’un sincère hurlement de terrible colère, aussi saine que celle dont était habituel Achille, de l’Iliade, et d’insondable dépit devant une telle abomination, est magistralement signifié, ici.
Cela pour seulement constater, avec stupeur, l’état comportemental de l’actuel Occident, surtout dans sa vertébrale ossature européenne, entraîné insidieusement bien loin de ses structurants référents, par des attitudes bien trop laxistes, matérialistes, consuméristes, philosophiquement allogènes qui, recherchant ouvertement à saper l’harmonieuse ancestrale civilisation de l’Europe, à dénaturer profondément la culture européenne si bien ajustée, à aveulir l’âme conquérante, et bien forgée aux contacts de ses mythes, de l’Européen vrai.
La course effrénée à la recherche du profit, le goût immodéré du lucre l’attrait de l’argent qui, de vil moyen, s’est mué incroyablement en l’élément crucial d’une moderne religion monothéisme, condamnent l’humanité toute entière à un dégradant universalisme, à une morne uniformisation, la réduit au seul effet bestial de la satisfaction des besoins ; même pire, car la multiplication des envies et besoins insignifiants rabaisse l’homme en dessous de l’animal.
Quand, même la notion de bonheur s’est diluée dans l’insolente priorité pécuniaire, alors peut-on se laisser aller à la panique, et craindre bien funeste cette dénaturante dérive d’influence anglo-saxonne.
Dans l’avilissement général programmé, outre l’asservissement des esprits à la domination de l’aisance, à la facile possession du bien matériel éphémère, à l’accumulation des valeurs à acquérir financièrement, a été engendré l’oubli dommageable des vertus caractéristiques de la culture du véritable être au monde de chacun et de chaque peuple. Ce que l’on continue de dénicher chez les peuples germaniques comme une constance à apprécier, à sauvegarder.
Bien que le désolant état de la vieille Europe puisse inquiéter Marc Rousset jusqu’à expliquer son long cri rageur, il est bien déterminé, cette fois, en cette dramatique situation, à tenir le rôle des oies du Capitole, pour lancer la salutaire alarme. Il tient à sortir les esprits de léthargiques torpeurs, les corps de contestables inerties ; il révèle l’impasse dans lequel toute volonté s’est fondue à l’influence anglo-saxonne. Il clame que tout est encore possible, qu’il existe remède et perspective de rémission, mais qu’il y a urgence !
Le deuxième volet de cette œuvre plus optimiste s’avère presque jubilatoire tant il s’efforce de gommer totalement le lourd sentiment de peur d’une fin de l’histoire pour l’Europe par ce désenchantement catastrophique, avec l’omnipotence de l’argent pour de tragiques lendemains.
Avec la même vigueur, de son écriture incisive, multipliant les références en citations avisées, l’auteur bascule dans les louanges de ce qui aurait dû empêcher une détestable inversion des valeurs, et qui peut toujours sauver l’homme occidental et surtout l’âme européenne:le retour immédiat aux éléments fondateurs de la culture européenne avec le culte du héros retrouvé, l’enseignement de la démarche héroïque tous deux, les piliers qui soutinrent la pure européanité.
Il est certes urgent de renouer avec ce que la séculaire permanence de l’image héroïque apportait de vivifiant et sécurisant en animant les mythes puisqu’elle révèle avec le héros, « une personnalité supérieure qui s’élève au-dessus de la masse, donne l’exemple, et suppose la notion de peuple comme communauté de destin ». Et comme il ne faut point être abusé par les pauvres caricatures héroïques qui ne valorisent que les affligeants critères actuels dans une civilisation autant perturbée : il n’y a aucune mesure entre la tragique épopée de l’Iliade, pour Achille, ou celle de Roland à Roncevaux, la vaillance pleine d’abnégation d’un Du Guesclin ou d’une Jeanne d’Arc …., avec l’incroyable réussite financière, toujours opaque, d’un rusé ou chanceux traker, ou bien la plantureuse vie d’un milliardaire d’affaires, la suffisance, ou le cigare aux lèvres ; même la profonde reconnaissance des estimables efforts passionnés et opiniâtres d’un actif militant d’OMG n’offre guère la profondeur héroïque pure et vraie de celui ou « celle » qui se complaît à mettre sa vie en jeu dans l’intérêt supérieur de son peuple.
Il faut donc bien se garder, à cause de l’insondable actuelle pénurie de héros de s’efforcer d’en trouver partout et en tout genre, sinon devoir se contenter de héros au rabais, héros d’occasion. Ce sera peut-être le seul bémol à mettre dans l’encensement général de ce chef-d’œuvre : après la sublimation de la véritable notion d’héroïsme, constituante de la culture européenne millénaire qui renvoie à une force de caractère supérieure, à un comportement au courage exemplaire, à un engagement nourri d’honneur et de totale abnégation, au don de sa personne pour sa communauté de destin, surtout ne point, par urgent besoin, vulgariser le transcendantal !
On a du mal quelque peu à dissocier ce « demi-dieu » de son aspect masculin en ce que le vir est bien au -dessus du simple homo, qu’il inclut tout normalement en virtus, c’est à dire le courage de l’homme-guerrier, comme celui du chevalier médiéval, de l’aristocrate d’épée toujours prompts à aller « au premier sang » pour défendre leur code de l’honneur, cette entité concernant sans distinction la personne elle-même, sa famille, son clan, sa nation. Et voilà donc pourquoi, par le mot virtus, sont concentrées toutes les qualités majeures à l’image de la première, la plus sublime d’entre elles : le courage viril, héroïque que l’on attendait de chaque citoyen romain sous les armes. (Nous devons noter qu’aucune des mythologies européennes cultivant l’homme transcendé en héros et rejoignant Champs-Elysée, Walhalla ou Walhöl, n’admet de héros au féminin ; seul le culte de Sainte Jeanne d’Arc vint, courant Moyen-Age, intégrer le panthéon héroïque, par-delà et pour la foi catholique, mais la Pucelle avait tout d’un baron capétien.)