En France, la répression, telle une machine infernale, ne cesse de se renforcer et de punir les opinions dissidentes !
En cette seule année 2017, des peines de prison ferme ont été prononcées contre des personnalités aussi connues que Dieudonné et Alain Soral et contre des publicistes et polémistes comme Hervé Ryssen et Boris Le Lay. L’humoriste a été condamné définitivement en Belgique à deux mois de prison ferme et 9 000 euros d’amende pour « incitation à la haine » et propos jugés antisémites. Dieudonné était poursuivi pour des propos tenus lors d’un spectacle en mars 2012 à Herstal, dans la région de Liège, devant un millier de spectateurs, et qui avaient été enregistrés par la police.
Chaque année des millions de crimes et de délits sont commis mais la police n’a rien d’autre à faire que d’enregistrer les spectacles de Dieudonné et de transmettre l’enregistrement à la justice en vue de le faire condamner, c’est ahurissant !
Alain Soral a, lui, été condamné à trois mois de prison ferme pour avoir publié sur son site Egalité et Réconciliation un dessin jugé “négationniste”.
Le blogueur Boris Le Lay, en exil au Japon, a été, quant à lui, condamné à un total de six ans de prison ferme, le tribunal de Quimper en juillet dernier l’a condamné à 32 mois de prison ferme pour « provocations à la haine raciale », la loi Pleven, contrairement à la loi Gayssot, permettant — ce que l’on ne sait pas suffisamment — de prononcer des peines jusqu’à cinq ans d’embastillement ! Le Lay est également condamné à verser 31 500 euros de dommages et intérêts aux parties civiles. On est loin du franc ou de l’euro symbolique !
Enfin l’écrivain Hervé Ryssen a été condamné le 13 octobre dernier par la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris à onze mois de prison ferme pour provocation à la haine et diffamation raciales pour divers messages publiés sur les réseaux sociaux.
Qu'on nous comprenne bien, il ne s’agit pas là de simples réquisitions du ministère public mais de sanctions prononcées par des tribunaux et qui sanctionnent des délits d’opinion. La loi Pleven a été votée en 1972, la loi Gayssot en 1990, elles prévoient des peines lourdes (jusqu’à cinq ans de prison ferme pour la première, jusqu’à un an pour la seconde) mais pendant un certain nombre d’années les tribunaux rechignaient à condamner de manière implacable l’expression de simples opinions. Des amendes pouvaient être prononcées, parfois des peines de prison avec sursis, mais à peu près jamais des peines de prison ferme. Ce n’est plus le cas désormais.
Les nouvelles générations de magistrats qui ont été élevées au biberon de l’antiracisme unilatéral, de l’idéologie dite anti-discriminatoire et dans la détestation des idées et des régimes d’ordre et de propreté n’hésitent plus à condamner à des peines de prison des publicistes, des écrivains, des essayistes voire des amuseurs.
Beaucoup de magistrats nous voient vraiment comme des êtres dangereux et malfaisants, aux idées criminogènes et qu’il convient donc de réprimer sévèrement. Bien souvent les magistrats auxquels nous avons eu à faire face, et qui sont très majoritairement aujourd’hui des personnes du sexe, comme disaient drôlement autrefois les moralistes pour parler de la gent féminine, sont sincèrement opposés à tout ce que nous sommes, à tout ce que, à leurs yeux, nous représentons. Qu’il y ait chez certains des calculs carriéristes c’est fort possible mais le plus souvent la franche hostilité qu’ils ne prennent même pas la peine de cacher prouve qu’ils nous voient comme des ennemis idéologiques à abattre. Ce qui est pour le moins surprenant car un magistrat se devrait d’être impartial et de ne pas faire connaître ses sentiments. Mais c’est oublier que la justice est toujours au service du pouvoir et de l’idéologie dominante. La Fontaine le disait déjà : « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir ». Reste que lorsque Thémis se met ouvertement au service de l’injustice, la légitimité d’un régime, d’un pouvoir est forcément mise en question. La façon dont les jugements sont rendus en dit toujours long sur une époque, un régime, un pouvoir. De ce point de vue, le communisme et la Révolution française ont été particulièrement en pointe dans les injustices et les ignominies en tous genres. Mais ils n’ont pas été les seuls. Et si aujourd’hui nous ne sommes pas décapités ou exilés à Cayenne ou en Sibérie, les jugements de la XVIIe, et des autres tribunaux, fonctionnent comme une guillotine sèche.
Ce qui est d’ailleurs très efficace car cette répression, de plus en plus sévère, favorise l’autocensure et annihile la liberté de s’exprimer, et même parfois de penser librement. Combien de fois avons-nous rencontré des gens nous disant :« vous avez raison mais ce que vous dites on n’a pas le droit de le dire, donc on ne dit rien ». Ce qui est dramatique car si une vérité n’est plus dite, si un mensonge n’est plus débusqué, si une injustice n’est plus dénoncée, c’est tout le corps social qui se putréfie. Nous finissons par vivre dans l’univers clos du mensonge. Et il est impossible de guérir des maux dont nous souffrons si nous ne pouvons ou n’osons plus les identifier, les nommer, les dénoncer. Comment mettre en œuvre une thérapeutique si le diagnostic n’est pas établi ?
Quant à nous, nous devons faire le choix de dire en tout la vérité. Quoi qu’il en coûte. La vérité en histoire, en politique, en morale, en religion. La vérité sur les hommes, sur les chiffres, sur les situations. Qu’elle soit joyeuse ou douloureuse, et Dieu sait qu’elle est souvent cruelle. Car l’homme est fait pour la vérité. A quelqu’un qui ment et qui a l’habitude de mentir, on ne peut plus faire confiance. Le mensonge détruit tout. Combien de familles, d’institutions, d’organisations ont été détruites ou avilies par ce vice ? On ne le dira jamais assez mais dans un univers fondé sur l’imposture, dire la vérité est un acte révolutionnaire, au bon sens du terme. Un acte salvateur et libérateur.
Soljenitsyne le disait souvent : la meilleure façon de lutter contre le communisme et son système criminel et mensonger, de se libérer de ce monstre totalitaire, c’est de refuser le mensonge tant dans sa vie publique que dans sa vie privée, c’est de dire la vérité, celle seule qui rend libre.