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lundi 6 novembre 2017

Jean Bassompierre 23 octobre 1914 – 20 avril 1948



Jean Bassompierre-Sewrin est né le 23 octobre 1914 à Honfleur.

Il étudie au lycée Jeanson-de-Saillie et reçoit son diplôme de sciences politiques à l’université de Paris. C’est en fréquentant le quartier latin de Paris qu’il devient un militant nationaliste. Il participe activement aux manifestations antiparlementaires et antisémites lors de l’affaire Stavisky en 1934. Deux ans après, il est exclu de l’université pour une durée de six mois, pour avoir perturbé un discours du docteur Jèze, ennemi des mouvances nationalistes. Il condamnait notamment l’agression italienne envers l’Éthiopie.
Par la suite, il participe au mouvement nationaliste souterrain du CSAR. En 1936, il intègre l’école des sous-officiers de réserve, et devient sous-lieutenant. Eugène Deloncle le charge alors de repérer de possibles infiltrations communistes dans son régiment. C’est grâce à Deloncle qu’il rencontre Joseph Darnand, son futur Ami et Chef, alors emprisonné pour son rôle dans la « Cagoule ».
Bassompierre fait la campagne 1939-1940 au sein 94ème bataillon alpin de forteresse dans les Alpes, où il commande un avant-poste à Conchetas, près de Saint-Martin-Vésubie. Quand les italiens attaquent, le bataillon résiste courageusement et contient l’offensive. Démobilisé le 15 août 1940, il retourne à Nice rejoindre Joseph Darnand. Comme beaucoup de nationalistes maurrassiens d’alors, les deux amis n’abandonnent pas l’idée d’une revanche contre les allemands dans l’espoir de redonner sa fierté à la France, dans une optique nationaliste traditionnelle, cherchant à préserver la politique française des influences étrangères, qu’elles Soient allemandes ou britanniques
Membre fondateur du Service d’Ordre Légionnaire, Bassompierre s’engage à la Légion Tricolore – avec quelques autres chefs du SOL. La Légion ayant été avortée prématurément, seule une partie des officiers décident de rejoindre la LVF plutôt que de retourner à la vie civile. Revêtir l’uniforme feldgrau est un vrai cas de conscience pour Bassompier ! Il le fait avant tout pour préserver la France d’une menace communiste, et également pour éviter à la France un sort analogue à celui de la Pologne occupée.
Un jour ou deux avant Noël 1942, Bassompierre arrive au village de Wydriza en Biélorussie, pour prendre le commandement de la compagnie du 1er bataillon de la LVF. Par la suite, il a dirigé de manière temporaire le 1er bataillon dans son intégralité, en octobre-novembre 1943 notamment, avant de laisser sa place au commandant Eugène Marie-Jean Bridoux. Bassompierre est décoré de la Croix de fer 1ere classe.
En décembre 1943, il est nommé chef d’état-major d’Edgar Puaud à l’état-major régimentaire de la LVF. Jean Bassompierre est rappelé en France en février 1944 pour organiser la Milice en zone nord en tant qu’inspecteur général. Il est aussi nommé membre dirigeant du conseil d’administration provisoire de la LVF, formé le 21 mars 1944, pour contrôler les activités de l’association des anciens de la LVF.
Le 14 juillet 1944, lors de la mutinerie de la Prison de la Santé, il négocie avec les allemands pour réduire le nombre d’exécutions, de quatre cents à cinquante prisonniers, principalement les meneurs.
Un mois plus tard, le 16 août 1944, c’est avec la cohorte parisienne qu’il quitte le territoire français.
Bassompierre marche à la tête des miliciens lors de leur arrivée à Wildflecken, le 5 novembre 1944. Transféré à la Waffen-SS au grade de W-Hstuf, il ne détient aucun commandement précis au sein de la division Charlemagne lors du départ au front, c’est un officier à disposition.
Bassompierre arrive en Poméranie avec les derniers convois de troupes de la division « Charlemagne », le 27 février 1945. On lui avait donné l’ordre de rester à Wildflecken, ce qu’il a refusé. Émile Raybaud lui confie le commandement du 2ème bataillon du régiment de marche lors de la retraite sur Belgard, car Bassompierre, en tant qu’ancien milicien et LVF, lui semble convenir pour ce rôle. Émile Raybaud, blessé le 4mars 1945, lui confie avant d’être évacué, la responsabilité du régiment de marche dans son intégralité.
Le 2ème bataillon du régiment de marche constitue l’arrière-garde sur Kôrlin, dans l’espoir de retenir l’avancée des troupes soviétiques au moins vingt-quatre heures, pour faciliter le repli du reste du régiment. Ayant accompli leur but, au prix de lourdes pertes, ils se replient à leur tour, dans la confusion générale. Se retrouvant encerclé, il ordonne la séparation du restant de ses troupes en petits groupes pour faciliter leur fuite, une fois arrivés sur les rives de la rivière Persante.

Jean Bassompierre est capturé par des cavaliers polonais avec vingt à trente de ses hommes, le 17 mars 1945 à l’aube, pendant qu’ils se reposaient dans une ferme. Bien traité, Bassompierre est envoyé au camp d’Amswalde (actuellement Choszczno). Il est interné dans divers camps soviétiques à travers l’Europe sous domination soviétique. Lors de son transfert de l’Autriche à destination de la France en mai 1945, il parvient à s’évader et passe les Alpes clandestinement, grâce à l’aide d’une résistante.

A Naples, Bassompierre s’embarque sur un bateau partant pour l’Argentine, sous le faux nom de Joseph Bassemart. Il est arrêté sur le bateau par la police italienne, le 25 octobre 1945, et rapatrié en France.
Incarcéré à la prison de la Santé, Bassompierre est condamné par la cour de justice de la Seine à la peine capitale, le 17 janvier 1948.
Il est fusillé le 20 avril 1948 au fort de Montrouge, à l’aube, par des chasseurs alpins, son corps d’origine. De très nombreuses personnalités parmi lesquels des artistes, des écrivains et des hommes politiques non-compromises dans la collaboration, avaient pourtant demandés sa grâce
Jean Bassompierre est enterré au cimeterre des condamnés à mort à Thiais, avant que son corps soit transféré quelques années plus tard au tombeau familial du cimetière d’Auteuil.

Sur sa tombe est inscrit :  J.B. 1914-1948.

 Sacrifice de Bassompierre


Ce livre est constitué des écrits que Bassompierre rédigea lors de son internement à Fresnes. Il est précédé d’un texte de son avocat Me Collin qui eut la lourde tâche d’assumer sa défense face à un tribunal qui exigeait sa tête.

2 ouvrages réunis en 1 seul.
Dans l’ordre, c’est d’abord C.A. Colin, l’avocat de Bassompierre, qui relate l’instruction et le procès de Jean Bassompierre.
Ensuite, le texte de Bassompierre raconte son engagement à la LVF, puis son passage à la Charlemagne, sa capture le 17 mars 1945 en Pologne par les Russes, sa détention à l’est, son retour en France.
L’édition originale date de 1948.



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