Laurent Wauquiez a tenté une démonstration de force à droite à
l'occasion de sa rentrée politique dimanche au Mont-Mézenc, avec comme
point d'appui une critique virulente de l'immigration et des annonces
budgétaires d'Edouard Philippe.
Près de 1.500 personnes étaient rassemblées pour la traditionnelle
ascension du Mézenc, aux confins de la Haute-Loire et de l'Ardèche,
que M. Wauquiez gravit chaque année depuis 2012. Bien
plus que les quelque 300 personnes présentes à Brive-la-Gaillarde
vendredi pour la rentrée de Valérie Pécresse.
"Je n'ai pas changé d'avis, très tôt j'ai mis en garde contre les illusions du macronisme", a insisté M. Wauquiez.
Dans un discours d'environ une demi-heure, M. Wauquiez a développé deux
axes principaux: fermeté face aux migrants et critiques de la politique
économique "injuste" du gouvernement.
"Comment ne pas comprendre que nous sommes au bout de nos capacités
d'intégration et que cette immigration de masse est aujourd'hui une
menace culturelle pour la civilisation européenne ?", a-t-il lancé,
jugeant, fortement applaudi, que "les Français refusent de devenir
étrangers dans leur propre pays" et qu'il faut "faire en sorte qu'il
reste quelque chose de la civilisation".
"Nous ne devons plus laisser ces bateaux (humanitaires) rentrer dans les
ports européens", a prôné M. Wauquiez, dont le parti entend mettre la
question migratoire au centre de la campagne des européennes de 2019.
Le major de l'ENA a dénoncé une "volonté populaire confisquée par un
petit milieu qui lui admoneste des leçons de morale. Ils ont même
inventé ce mot de populisme pour justifier la censure et faire taire
tous eux qui ne pensent pas comme eux. Quel mot extraordinaire pour qui
écouter les Français, c'est être populiste !"
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