"La prévision de croissance sur laquelle nous bâtirons ce budget sera de 1,7 %", déclare le Premier ministre, ce qui aura "forcément un impact"
sur le déficit public, qui sera aussi affecté par la transformation du
CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) en baisse de
charges pérenne, qui impactera les finances publiques de près d'un point
entier de PIB.
"Il va y avoir, en 2019, un rebond du déficit", ajoute-t-il sans donner de chiffre mais en précisant que le gouvernement sera "dans la ligne de (ses) engagements, sur la baisse des prélèvements obligatoires comme sur la maîtrise de la dépense publique et de la dette".
Jusqu'ici l'exécutif tablait sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1,9% l'an prochain et prévoyait un déficit stable par rapport à celui attendu en 2018, à 2,3% du PIB, contre 2,6% en 2017. Pour limiter le dérapage des finances publiques, les économies porteront comme attendu sur les aides sociales - dont le coût avait fait débat au printemps - ainsi que sur des suppressions de postes dans la fonction publique.
"Aucune prestation sociale ne sera réduite" ni gelée, mais au-delà des revalorisations prévues du RSA, de la prime d'activité, du minimum vieillesse et de l'allocation pour les adultes handicapés, "d'autres prestations progresseront de façon plus modérée, de 0,3 % par an en 2019 et en 2020 : l'aide personnalisée au logement, les allocations familiales, les pensions de retraite", déclare le Premier ministre.
La revalorisation de ces différentes aides serait donc bien inférieure à l'inflation, attendue autour de 1,5-1,6% en 2019 par les grandes institutions internationales (FMI, OCDE), la Banque de France et les économistes.
Cible de critiques régulières sur le pouvoir d'achat, le gouvernement a en revanche décidé d'avancer à 2019 la "désocialisation" des heures supplémentaires, jusqu'ici programmée pour 2020.
"Dès le 1er septembre 2019, les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés, dans le privé comme dans le public", annonce Edouard Philippe en précisant que "pour une personne payée au smic, cette mesure représentera en moyenne plus de 200 euros supplémentaires par an".
Le Premier ministre redit par ailleurs sa volonté de contenir les dépenses liées aux arrêts maladie, perspective qui inquiète les entreprises mais qui est également susceptible de déclencher l'ire des syndicats, selon la solution retenue.
"Chaque année, un peu plus de dix milliards d'euros sont consacrés à l'indemnisation des salariés arrêtés et ce volume progresse de plus de 4 % par an", explique le Premier ministre. "En trois ans, le nombre de journées indemnisées est passé de 11 à 12 par an et par salarié du privé. C'est comme si notre pays avait instauré un jour de congé supplémentaire !"
Il dit écarter l'hypothèse d'une "mesure brutale de transfert vers les entreprises" mais estime que l'augmentation des dépenses de santé couvrant les arrêts maladies signifie moins d'argent pour les hôpitaux ou de nouveaux traitements.
"Tous les acteurs du système doivent se mettre autour de la table pour trouver les moyens de contenir cette progression", poursuit Edouard Philippe.
"Il ne s'agit pas de renvoyer vers tel ou tel le coût de ces indemnisations - les entreprises pas plus que d'autres. C'est ensemble qu'il faut résoudre le problème. Mais je veux dire à tous que cela ne peut pas durer", ajoute-t-il.
(Avec Reuters)
"Il va y avoir, en 2019, un rebond du déficit", ajoute-t-il sans donner de chiffre mais en précisant que le gouvernement sera "dans la ligne de (ses) engagements, sur la baisse des prélèvements obligatoires comme sur la maîtrise de la dépense publique et de la dette".
Jusqu'ici l'exécutif tablait sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1,9% l'an prochain et prévoyait un déficit stable par rapport à celui attendu en 2018, à 2,3% du PIB, contre 2,6% en 2017. Pour limiter le dérapage des finances publiques, les économies porteront comme attendu sur les aides sociales - dont le coût avait fait débat au printemps - ainsi que sur des suppressions de postes dans la fonction publique.
"Aucune prestation sociale ne sera réduite" ni gelée, mais au-delà des revalorisations prévues du RSA, de la prime d'activité, du minimum vieillesse et de l'allocation pour les adultes handicapés, "d'autres prestations progresseront de façon plus modérée, de 0,3 % par an en 2019 et en 2020 : l'aide personnalisée au logement, les allocations familiales, les pensions de retraite", déclare le Premier ministre.
La revalorisation de ces différentes aides serait donc bien inférieure à l'inflation, attendue autour de 1,5-1,6% en 2019 par les grandes institutions internationales (FMI, OCDE), la Banque de France et les économistes.
Coupes dans la fonction publique
Alors que le gouvernement était jusqu'ici resté muet sur les suppressions de postes dans la fonction publique, Edouard Philippe réaffirme l'objectif de 50.000 suppressions de postes sur le quinquennat dans les services de l'Etat et annonce qu'"environ 4.500 suppressions de poste" sont prévues en 2019 et que "le chiffre sera supérieur à 10.000" en 2020, après seulement 1.600 en 2018.Cible de critiques régulières sur le pouvoir d'achat, le gouvernement a en revanche décidé d'avancer à 2019 la "désocialisation" des heures supplémentaires, jusqu'ici programmée pour 2020.
"Dès le 1er septembre 2019, les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés, dans le privé comme dans le public", annonce Edouard Philippe en précisant que "pour une personne payée au smic, cette mesure représentera en moyenne plus de 200 euros supplémentaires par an".
Le Premier ministre redit par ailleurs sa volonté de contenir les dépenses liées aux arrêts maladie, perspective qui inquiète les entreprises mais qui est également susceptible de déclencher l'ire des syndicats, selon la solution retenue.
"Chaque année, un peu plus de dix milliards d'euros sont consacrés à l'indemnisation des salariés arrêtés et ce volume progresse de plus de 4 % par an", explique le Premier ministre. "En trois ans, le nombre de journées indemnisées est passé de 11 à 12 par an et par salarié du privé. C'est comme si notre pays avait instauré un jour de congé supplémentaire !"
Il dit écarter l'hypothèse d'une "mesure brutale de transfert vers les entreprises" mais estime que l'augmentation des dépenses de santé couvrant les arrêts maladies signifie moins d'argent pour les hôpitaux ou de nouveaux traitements.
"Tous les acteurs du système doivent se mettre autour de la table pour trouver les moyens de contenir cette progression", poursuit Edouard Philippe.
"Il ne s'agit pas de renvoyer vers tel ou tel le coût de ces indemnisations - les entreprises pas plus que d'autres. C'est ensemble qu'il faut résoudre le problème. Mais je veux dire à tous que cela ne peut pas durer", ajoute-t-il.
(Avec Reuters)