Prenant acte d'un ralentissement économique qui affectera le budget
2019, Edouard Philippe a néanmoins dit vouloir maintenir "le rythme" des
réformes. Il a notamment annoncé des augmentations réduites pour
certaines prestations sociales.
"l'aide personnalisée au logement, les allocations familiales, les pensions de retraite"
- "progresseront de façon plus modérée, de 0,3 % par an en 2019 et en
2020 ", a révélé M. Philippe. C'est nettement moins que l'inflation, qui
a accéléré et s'élevait en juillet à 2,3% sur un an.
En revanche, "les prestations qui bénéficient à nos concitoyens les plus
fragiles, comme le RSA, seront augmentées conformément à la loi",
a-t-il ajouté.
Il a en outre assuré que "la prime d'activité, le minimum vieillesse,
l'allocation pour les adultes handicapés" augmenteraient, quant à eux,
"très significativement", conformément aux promesses de campagne du
président Emmanuel Macron.
Cotisations allégées pour les heures supplémentaires
Le Premier ministre a exprimé l'intention du gouvernement de soutenir le pouvoir d'achat des salariés, annonçant que "dès
le 1er septembre 2019, les cotisations salariales sur les heures
supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés, dans le privé
comme dans le public".
Selon lui, "cela représentera en moyenne plus de 200 euros
supplémentaires par an" pour "une personne payée au Smic" et la mesure
coûtera "2 milliards" d'euros.
Le chef du gouvernement a par ailleurs confirmé que les contrats aidés,
qui ont déjà nettement baissé depuis le début du quinquennat, verraient
leur financement "diminuer".
Pour faire ces arbitrages, le gouvernement a fait le choix d'une
politique "qui privilégie (...) la rémunération de l'activité et qui
rompt avec l'augmentation indifférenciée des allocations", a expliqué le
locataire de Matignon.
"C'est par le retour à l'activité et une meilleure rémunération du travail que notre pays sera plus prospère", a-t-il estimé.
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