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samedi 8 septembre 2018

Qui, pour succéder à Nicolas Hulot ? On a bien quelques idées…

En ce jour de rentrée, le suspense est entier pour les Français, petits et grands : quel prof auront les uns, quel ministre auront les autres ? En tout cas, pas Daniel Cohn-Bendit. À l’écologie, veux-je dire. À l’Éducation nationale non plus, d’ailleurs, si la fantaisie lui prenait de postuler : certaine ancienne déclaration sulfureuse lui collant à la peau comme un vieux chewing-gum, il n’y est sans doute pas persona grata. Le bad buzz qu’elle a encore suscité sur les réseaux sociaux, ces derniers jours, n’est peut-être pas, du reste, étranger à sa promotion avortée… 

Alors, qui ? Denis Baupin et Vincent Placé ? Cramés. Cécile Duflot et Barbara Pompili ? Usées. Mais pourquoi, bon sang, faudrait-il des écolos à l’écologie ? Comme s’il était nécessaire de connaître la matière. Ni même de traiter les dossiers une fois qu’on est dans le ministère. Regardez Florence Parly : le 14 juillet, elle a annoncé que sa « priorité » était la « mixité dans les armées ». Quel rapport, quel gain pour la Défense, les Français s’en trouveront-ils mieux protégés, n’est-ce pas là plutôt le boulot de Marlène Schiappa ? 
Aucune importance puisque cette dernière, se piquant de littérature et de théâtre, a, quant à elle, posé une fesse sur le fauteuil de Françoise Nyssen, elle-même très occupée, au-dessus, dans sa mezzanine.
Pas nécessairement de connaissances, mais une reconnaissance. Médiatique, s’entend. Il faut une personnalité ayant une visibilité. Une femme, cela va sans dire, serait un plus. Pourquoi pas la bucolique Karine Le Marchand, dont le bonheur est dans le pré ? Ou Bardot, qui sonne comme Hulot, n’aime rien tant que les animaux, et a l’insigne avantage d’être aussi une Brigitte vintage ? Mais légèrement plus soupe au lait, semble-t-il, que celle qui est à l’Élysée ; cela pourrait barder…
Ou bien encore une Femen ? Dans le plus simple appareil, elles sont si nature et découverte. Après le timbre, l’enveloppe ministérielle. Certains diront qu’en sus de rimer avec éolienne, elles brassent aussi du vent et gâchent le paysage. D’autres, plus amènes, qu’une bombe atomique pour gérer le nucléaire, ma foi… Un épigone de ces dames vient justement de s’exhiber nue dans le sanctuaire de Lourdes. Toute la presse réunie évoque une « artiste performeuse » (sic) qui, par cet « acte militant et artistique » (re-sic), entend « interroger la place des femmes dans l’histoire de l’art » (re-re-sic). Il y a des Bourgeois gentilshommes qui font de la prose sans le savoir à chaque fois qu’ils ouvrent la bouche, et des bourgeoises, gentilles femmes, dont vous et moi faisons partie, qui font de l’art sans le savoir à chaque fois qu’elles prennent leur douche. 

S’il suffit de meurtrir dans leur foi quelques grands malades et graves handicapés en pèlerinage pour obtenir un tel hommage, nul doute qu’elles sauront être aussi des ministres très performeurs, extrêmement doués pour vexer et mépriser les Français.
Soyons sérieux : le ministre de l’Écologie, c’est un peu comme le prof d’EPS : on s’en fiche un peu, non ? Mais lorsque celui-ci s’engueule avec le proviseur, ne fait pas le programme, rase les murs, démissionne sans crier gare au milieu de l’année et que l’on peine à recruter pour le remplacer, cela en dit long sur le climat dans le lycée.

Gabrielle Cluzel

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