Les autorités locales ont dû finir par l’admettre, l’Algérie connaît
une épidémie de choléra. Officiellement, elle n’aurait fait que deux
morts. Mais quoique, bien traitée, la maladie guérisse rapidement, il
est permis de douter de la sincérité du chiffre. La contagion du vibrion
cholérique (rien à voir avec Sarkozy…) se fait par ingestion, plus
facilement évitable que la voie aérienne. Il suffit de ne pas porter la
bactérie à la bouche en respectant des règles d’hygiène élémentaire,
comme le lavage des mains et des fruits et légumes, faute de quoi on la
retrouvera dans les selles et les vomissements du malade, où elle peut
persister plusieurs jours.
De nos jours, les épidémies de choléra ne surviennent pratiquement que lorsque guerres, séismes ou inondations rendent l’hygiène précaire et les eaux infestées ; mais, à notre connaissance, l’Algérie – quoiqu’on puisse craindre de Bouteflika une succession « animée »- n’en est pas encore là.
Plus plausible serait la déficience des services publics, stations d’épuration et suivi des eaux usées, parce qu’en 2001, déjà, dix centimètres de pluie en 24 heures firent dévaler une brusque coulée de boue des hauteurs d’Alger, entraînant la mort de près de 600 personnes, dont certaines dans leurs lits (tandis que le maire de Bab El Oued, comme l’avait évoqué à l’époque Marianne, était en France pour y toucher son RMI !). De mauvais esprits murmurèrent alors que, depuis le départ des Français, le réseau des égouts n’avait fait l’objet d’un entretien que nous dirons… épisodique. Mieux encore : on apprit que, de crainte qu’elles ne servent de refuge aux « terroristes », le gouvernement avait eu, en 1997, la riche idée de condamner des canalisations qui auraient pu permettre aux eaux de s’écouler plus facilement…
À titre préventif, et comme le dit aimablement Le Parisien, « sans vouloir froisser son voisin », le ministère des Affaires étrangères a pris discrètement l’événement en compte sur son site de conseils aux voyageurs, tandis que celui de la Santé enjoint aux compagnies à liaisons directes avec notre ancien département de désinfecter l’avion si un passager était pris « de vomissements ou de selles ».
En France, la dernière épidémie de choléra remonte à 1854. Ironie de l’Histoire, c’était peu après la conquête de l’Algérie. Mais celle-ci n’y était pour rien : le microbe venait de l’est…
De nos jours, les épidémies de choléra ne surviennent pratiquement que lorsque guerres, séismes ou inondations rendent l’hygiène précaire et les eaux infestées ; mais, à notre connaissance, l’Algérie – quoiqu’on puisse craindre de Bouteflika une succession « animée »- n’en est pas encore là.
Plus plausible serait la déficience des services publics, stations d’épuration et suivi des eaux usées, parce qu’en 2001, déjà, dix centimètres de pluie en 24 heures firent dévaler une brusque coulée de boue des hauteurs d’Alger, entraînant la mort de près de 600 personnes, dont certaines dans leurs lits (tandis que le maire de Bab El Oued, comme l’avait évoqué à l’époque Marianne, était en France pour y toucher son RMI !). De mauvais esprits murmurèrent alors que, depuis le départ des Français, le réseau des égouts n’avait fait l’objet d’un entretien que nous dirons… épisodique. Mieux encore : on apprit que, de crainte qu’elles ne servent de refuge aux « terroristes », le gouvernement avait eu, en 1997, la riche idée de condamner des canalisations qui auraient pu permettre aux eaux de s’écouler plus facilement…
À titre préventif, et comme le dit aimablement Le Parisien, « sans vouloir froisser son voisin », le ministère des Affaires étrangères a pris discrètement l’événement en compte sur son site de conseils aux voyageurs, tandis que celui de la Santé enjoint aux compagnies à liaisons directes avec notre ancien département de désinfecter l’avion si un passager était pris « de vomissements ou de selles ».
En France, la dernière épidémie de choléra remonte à 1854. Ironie de l’Histoire, c’était peu après la conquête de l’Algérie. Mais celle-ci n’y était pour rien : le microbe venait de l’est…