A quelques heures de la fin de
la campagne officielle, pour les équipes de Bruno Gollnisch à Hyères
comme pour les autres militants frontistes engagés dans la bataille des
municipales, c’est le moment des tous derniers efforts pour convaincre
nos compatriotes de glisser le bon bulletin dans l’urne. C’est pourquoi
Bruno Gollnisch réitère ici son appel solennel à voter pour les
candidats FN-RBM dès le premier tour. Si les électeurs de droite
notamment votent pour un candidat UMP, c’est une voix de moins pour le
FN , donc c’est un coup de main à la gauche socialo-communiste dont
l’opposition nationale est le seul adversaire résolu. «Voter FN», pour
plagier encore une formule de Jean-François Copé, signifie aussi
«mécaniquement» défendre la France et les Français d’abord, dire son
refus du social-libéralisme ou du libéralisme-social de l’UMPS qui ruine
notre pays. C’est un vote d’espoir, d’espérance et de résistance.
Marine Le Pen s’est logiquement réjouie de ce que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault,
qui atteint des sommets d’impopularité, ait hier désigné le FN comme
le principal adversaire de ce Système corrompu et décadent, en appelant à
la constitution d’un front ripoublicain contre les listes patriotes -voir notre article publié hier. Outre une volonté de mobiliser le peuple de gauche contre une mythique extrême-droite, «il (M. Ayrault, NDLR) veut déminer la critique selon laquelle le FN aiderait le PS à garder des mairies», a analysé le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée, Thierry Mandon. C’est surtout une énième preuve de la collusion
tacite entre les dirigeants des deux principaux partis
euromondialistes qui peuvent se déchirer sur la tactique à utiliser
face au FN mais qui se rejoignent sur le fond…
Cette fébrilité maladroite de M. Ayrault a suscité la colère de ses amis socialistes. Selon Le Figaro il «n’a pas choisi le bon timing» .«En choisissant de griller les étapes, le Premier ministre a mis en difficulté les
candidats socialistes qui pourraient être contraints de se désister
avant le second tour pour faire barrage au Front National. J’ai
reçu des textos énervés de certains d’entre eux, soupire un responsable
du PS. Ils n’ont plus que deux jours pour faire campagne et ils vont
être harcelés par les journalistes locaux qui vont leur demander s’ils
vont se désister.»
«Évoquant une erreur tactique, ce responsable ajoute: Quand on lance un thème médiatique qui risque de saturer le débat, il faut que ce thème soit vraiment positif pour son camp.» Une règle de base en effet de la communication politique qu’il est surprenant qu’un éléphant comme M. Ayrault ait oublié; faut-il que la panique soit grande…
Et
Marine analyse de notre point de vue assez justement le dilemme qui se
pose à l’UMP et au PS quand elle confie que ces deux partis «se sont tellement insultés ces derniers mois (qu’elle ne voit pas) comment ils vont dire à leurs électeurs, sous prétexte de nous battre, de voter pour le camp d’en face.
Et, s’ils le font, ils tomberont dans le piège. Le front républicain
sera le révélateur de leur grande faiblesse.»«Vouloir faire le front
républicain, c’est très exactement tomber dans le piège du Front
National, qui fait l’amalgame UMPS», a avoué Alain Juppé jeudi sur Europe 1.
C’est la raison pour laquelle cet outil de l’arsenal anti-FN est largement obsolète. Front ripoublicain dont de toute façon, hormis les caricaturaux bobos que sont les Baroin, Pécresse, NKM et autres Lemaire, les dirigeants de l’UMP ne veulent plus entendre parler. Ils se contentent de prôner surtout le ni-ni (ni FN ni PS) et de promettre de ne pas faire battre la gauche et l’extrême gauche en appelant à voter FN.
Ce type d’alliance UMP-PS est trop visible, trop caricaturale, et partant contre-productive dans une France qui s’est fortement droitisée ces dernières années. Elle est devenue totalement
incompréhensible pour la très grande fraction des sympathisants de
l’UMP très perméable aux idées du FN, largement favorables à des
alliances avec l’opposition nationale comme l’ont relevé de nombreux
sondages.
Selon une enquête Ipsos/Steria pour France 3 et Le Monde publié hier, ils se trouveraient encore 62%
de Français pour juger que «ce serait risqué», de confier les clés des
mairies au FN parce que «ce parti ne dispose ni de l’expérience, ni des
équipes pour bien l’administrer». Pour autant, l’opposition
nationale, qui a certes encore un travail de fond à livrer pour gagner
en crédibilité et convaincre nos compatriotes, séduit un nombre
croissant d’électeurs. Ainsi, au terme de ce même sondage, près
d’un Français sur trois (30%) estimerait comme «une très bonne
chose» ou «plutôt une bonne chose» de voir un maire FN à la tête de
leur commune et quatre sondés sur dix (41%) ne voient pas
d’inconvénient à avoir un ou des conseillers municipaux frontistes.
Sur le site France TV Info, Brice Teinturier,
directeur général délégué d’Ipsos, a jugé «Ces chiffres » «frappants».
«Certes, il y a encore une majorité de Français qui exprime son
scepticisme à l’égard de ce parti. Mais ces chiffres sont la traduction d’un succès, au moins relatif, de la stratégie du FN». A
charge pour les hommes et les femmes du FN de transformer l’essai et de
poursuivre sur cette bonne voie…Premiers éléments de réponse dimanche
prochain!