Premier Conseil des ministres pour une « rentrée à risque. » Deux mots clés : « Cohérence et intensité ».
C’est l’heure du choix : libéral ou social. Le cap est maintenu : 60
milliards d’économies. Bercy a revu ses prévisions de croissance dans un
souci de « sincérité » : non plus 1,9, voire 2, mais 1,7.
C’est la faute à l’économie mondiale, au Brexit, à l’Italie, au prix du
pétrole, à Trump (ah ! celui-là, avec son America First), à l’exception française et son train de vie social d’un autre âge.
Baisse de croissance structurelle (toujours elle), faiblesse de notre commerce extérieur (encore lui), guère de compétitivité (comme toujours) : ajoutez la désindustrialisation (qui date d’aujourd’hui !) et vous aurez un tableau de la start-up France bien mollasson. Sans compter la dette souveraine, tant on est habitué à vivre à crédit depuis des décennies (et si les taux d’intérêt montaient ?). Ce n’est pas une mort clinique, mais tout comme. Peut-on vivre en dessous de 3 % de déficit ? Tenir sans croissance ? That is the question.
Les chiffres du chômage ne sont pas bons. Cercle vicieux : pas de croissance, pas de créations d’emplois. À cause de notre « culture du chômage », beaucoup préfèrent des indemnités à un salaire faible. Plus grave : dans bien des secteurs, il y a du travail mais pas les compétences requises. La copie est donc à revoir avec détermination car il s’agit d’une vraie révolution.
Il y a, en revanche, des choses positives : moins de morts sur les routes (vraiment ?), le dédoublement des classes de CP, la baisse des cotisations sociales. Une très bonne nouvelle, enfin : le redressement de notre marché de l’automobile grâce aux deux Carlos.
Les « réformes structurelles » sont donc attendues (un scoop !) dont la loi PACTE de Bruno Le Maire et la loi Pauvreté. Le Président a des cartes en main. Alors, où le bât blesse-t-il ? À qui la faute de la croissance en berne ? C’est tout simple : aux riches. Macron a-t-il perdu son pari ?
La suppression de l’ISF semble un échec. Le « pognon de dingue », on l’avait pourtant libéré pour que les riches créent des entreprises en France. Eux, ils préfèrent Dubaï ou Singapour ! Mieux : ils ne donnent plus aux associations ! Cette année, Sauvetage en mer a été en difficulté. On imagine Emmanuel Macron, accroché à une bouée, dérivant sur la grande bleue, et les riches aux lunettes noires, allongés dans leurs transats, à le regarder sombrer, de la plage ! Non-assistance à Président en danger : on en est là ! Où sont les emplois promis par Gattaz ? Où sont les premiers de cordée ? La vérité, c’est que les riches se sont débinés.
Pour cette rentrée, « la discrétion était de mise ». Heureusement, la robe de madame Belloubet illuminait de son jaune joyeux les marches de l’Élysée. Cela nous consolait de la théorie sans effet du ruissellement.
À Lisbonne, en revanche, ça boume du feu de Dieu. Une vraie Silicon Valley, grâce aux 500.000 emplois de Google ! Et notre Président si jeune, si dynamique, n’arrive pas à booster la start-up France ? Les GAFA sont venus à Versailles, pourtant !
Bientôt les élections européennes. L’Europe des pères fondateurs n’est plus. Au lieu de brandir l’épouvantail du « populisme » pour occulter les problèmes, construisons une nouvelle Europe avec ambition et lucidité. Avec pragmatisme.
Baisse de croissance structurelle (toujours elle), faiblesse de notre commerce extérieur (encore lui), guère de compétitivité (comme toujours) : ajoutez la désindustrialisation (qui date d’aujourd’hui !) et vous aurez un tableau de la start-up France bien mollasson. Sans compter la dette souveraine, tant on est habitué à vivre à crédit depuis des décennies (et si les taux d’intérêt montaient ?). Ce n’est pas une mort clinique, mais tout comme. Peut-on vivre en dessous de 3 % de déficit ? Tenir sans croissance ? That is the question.
Les chiffres du chômage ne sont pas bons. Cercle vicieux : pas de croissance, pas de créations d’emplois. À cause de notre « culture du chômage », beaucoup préfèrent des indemnités à un salaire faible. Plus grave : dans bien des secteurs, il y a du travail mais pas les compétences requises. La copie est donc à revoir avec détermination car il s’agit d’une vraie révolution.
Il y a, en revanche, des choses positives : moins de morts sur les routes (vraiment ?), le dédoublement des classes de CP, la baisse des cotisations sociales. Une très bonne nouvelle, enfin : le redressement de notre marché de l’automobile grâce aux deux Carlos.
Les « réformes structurelles » sont donc attendues (un scoop !) dont la loi PACTE de Bruno Le Maire et la loi Pauvreté. Le Président a des cartes en main. Alors, où le bât blesse-t-il ? À qui la faute de la croissance en berne ? C’est tout simple : aux riches. Macron a-t-il perdu son pari ?
La suppression de l’ISF semble un échec. Le « pognon de dingue », on l’avait pourtant libéré pour que les riches créent des entreprises en France. Eux, ils préfèrent Dubaï ou Singapour ! Mieux : ils ne donnent plus aux associations ! Cette année, Sauvetage en mer a été en difficulté. On imagine Emmanuel Macron, accroché à une bouée, dérivant sur la grande bleue, et les riches aux lunettes noires, allongés dans leurs transats, à le regarder sombrer, de la plage ! Non-assistance à Président en danger : on en est là ! Où sont les emplois promis par Gattaz ? Où sont les premiers de cordée ? La vérité, c’est que les riches se sont débinés.
Pour cette rentrée, « la discrétion était de mise ». Heureusement, la robe de madame Belloubet illuminait de son jaune joyeux les marches de l’Élysée. Cela nous consolait de la théorie sans effet du ruissellement.
À Lisbonne, en revanche, ça boume du feu de Dieu. Une vraie Silicon Valley, grâce aux 500.000 emplois de Google ! Et notre Président si jeune, si dynamique, n’arrive pas à booster la start-up France ? Les GAFA sont venus à Versailles, pourtant !
Bientôt les élections européennes. L’Europe des pères fondateurs n’est plus. Au lieu de brandir l’épouvantail du « populisme » pour occulter les problèmes, construisons une nouvelle Europe avec ambition et lucidité. Avec pragmatisme.