23h45: Obama exclut une intervention militaire
«Nous n'allons pas nous lancer dans une intervention militaire en Ukraine», a déclaré Obama lors d'une interview accordée à une chaîne de télévision locale de San Diego en Californie, affiliée à NBC News. «Les Ukrainiens eux-mêmes reconnaissent qu'affronter la Russie avec des moyens militaires ne serait pas approprié et ne bénéficierait pas à l'Ukraine», a expliqué le président américain, promettant d'intensifier la pression diplomatique et économique sur Moscou.
22h26: Moscou appelle la Crimée à libérer le chef de la marine ukrainienne
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a appelé mercredi soir les dirigeants de la Crimée à libérer le chef de la marine ukrainienne, arrêté plus tôt dans la journée, a annoncé son ministère cité par Interfax. Le ministre russe a «prié la direction de la République de Crimée de libérer le commandant en chef des forces navales de l'Ukraine, le contre-amiral Serguiï Gaïdouk, et de ne pas empêcher son départ pour l'Ukraine», indique le communiqué du ministère. La libération de l'officier avait été demandée aussi par Kiev qui avait lancé un «ultimatum de trois heures» aux autorités de la Crimée.
20h48: L'Otan craint une incursion russe dans l'Est de l'Ukraine
19h37: L'Allemagne suspend un important contrat de défense avec la Russie
Berlin juge le commerce d'armes avec la Russie actuellement «indéfendable», et suspend un vaste projet d'équipements conclu entre le groupe de défense Rheinmetall et la Russie, a affirmé mercredi le ministre de l'Economie et vice-chancelier, Sigmar Gabriel.
Le groupe allemand de défense Rheinmetall a signé un accord avec les autorités russes prévoyant la construction d'un centre de formation et d'entraînement en Russie. Selon le quotidien allemand Die Welt ce contrat porterait sur près de 100 millions d'euros. «Le gouvernement fédéral est en contact avec l'entreprise», précise le communiqué du ministère de l'Economie.
Un porte-parole de l'entreprise avait déclaré mercredi dans le quotidien régional «Neue Osnabrücker Zeitung» que Rheinmetall allait «satisfaire ses engagements contractuels envers son partenaire russe concernant le centre d'entraînement». Selon la presse allemande, le centre en projet, pouvant accueillir et former 30.000 soldats par an, est destiné aux unités d'infanterie et de blindés en Russie.
18h58: La Crimée est la «plus grave» menace pour la stabilité de l'Europe depuis la Guerre froide
Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a estimé mercredi que le rattachement de la Crimée par la Russie constituait la «plus grave» menace pour la stabilité de l'Europe depuis la Guerre froide.
«Nous avons connu d'autres crises en Europe ces dernières années: les Balkans dans les années 90, la Géorgie en 2008. Mais il s'agit là de la plus grave menace à la sécurité et à la stabilité de l'Europe depuis la fin de la Guerre froide», indique Anders Fogh Rasmussen dans un discours qu'il devait prononcer mercredi à Washington.
18h50: L'Ukraine prépare un plan d'évacuation des militaires de la Crimée
18h35: L'Ukraine décide de sortir de la CEI
L’Ukraine vient d’annoncer sa décision de sortir de la Communauté des états indépendants (CEI), une alliance d'ex-républiques soviétiques.
18h26: L'Ukraine décide d'introduire les visas pour les Russes
L'Ukraine a décidé d'introduire les visas pour les Russes, a annoncé mercredi le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Paroubiï. «Nous avons chargé le ministère des Affaires étrangères d'introduire un régime de visas avec la Russie», a déclaré Paroubiï à l'issue d'une réunion du conseil.
18h05: Berlin s’étonne du parallèle fait par Poutine entre Crimée et réunification allemande
L'Allemagne a exprimé mercredi sa surprise après la comparaison faite par le président Poutine entre le rattachement de la Crimée à la Russie et la réunification allemande, qualifiant cela de «parallèle historique biaisé».
Vladimir Poutine, ancien agent du KGB en Allemagne de l'Est en 1989, lors de la chute du Mur de Berlin, a déclaré dans un discours mardi que Moscou avait soutenu la réunification allemande, affirmant désormais espérer que les Allemands en fassent de même en soutenant les aspirations russes à «restaurer l'unité».
«La réunification allemande a réuni deux Etats séparés qui forment une seule nation. L'intervention russe a au contraire conduit à la division de l'Ukraine», a-t-il dit, lors d'un point de presse.
17h33: Kiev donne trois heures à la Crimée pour libérer le commandant de la marine ukrainienne
Le président ukrainien par intérim a donné mercredi soir trois heures aux autorités de la Crimée pour libérer le commandant de la marine ukrainienne capturé dans la matinée, ainsi que «tous les autres otages», et menacé de prendre des «mesures adéquates» de représailles, selon un communiqué.
17h21: Levée de boucliers après des violences sur le patron de la télévision publique
Des députés du parti nationaliste ukrainien Svoboda, qui participe au gouvernement de transition, se trouvaient mercredi confrontés à une levée de boucliers après avoir brutalisé le patron de la télévision publique pour le contraindre à la démission.
Selon une vidéo diffusée par le site internet Ukraïnska Pravda, trois députés se sont introduits dans le bureau d'Olexandre Panteleïmonov, directeur général de la télévision nationale, l'accusant de propagande en faveur du pouvoir pendant le mouvement de contestation qui a conduit à la fuite du président Viktor Ianoukovitch.
Face à son refus de quitter ses fonctions et à sa tentative de prendre la fuite, les élus ont retenu de force le responsable nommé début 2013 sous Ianoukovitch, et l'ont violemment obligé à s'asseoir et à signer une lettre de démission. Le parquet général a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire afin d'établir les faits, qui se sont déroulés mardi.
16h41: La première banque d'Ukraine suspend ses activités en Crimée
La première banque ukrainienne, PrivatBank, détenue par un milliardaire, a annoncé mercredi avoir cessé toute opération en Crimée en attendant des éclaircissements sur le statut légal de la péninsule contrôlée par la Russie. L'établissement a indiqué dans un communiqué avoir fermé ses agences et cessé toute opération sur les comptes «en raison de l'incertitude sur le statut juridique du système bancaire de la péninsule».
«Pour pouvoir de nouveau remplir nos obligations envers nos déposants ukrainiens, il nous faut recevoir des instructions de la part de la Banque nationale d'Ukraine et être informés des règles et des conditions de travail des établissements bancaires en République de Crimée», a expliqué PrivatBank. «Nous ne pouvons pas travailler sans instructions», a ajouté la banque. En Crimée, qui compte deux millions d'habitants, PrivatBank a comme clients 790.000 personnes privées et 12.000 entreprises.
15h32: La Russie va construire un pont vers la Crimée pour 3 milliards de dollars
La Russie va construire un pont entre son territoire et la péninsule de Crimée, a annoncé mercredi le président Vladimir Poutine, le gouvernement chiffrant le projet à 3 milliards de dollars (2,16 milliards d'euros).
«Il nous faut un pont et pour les automobiles, et pour le train», a souligné Poutine devant le conseil des ministres, selon l'agence Interfax.
La traversée du détroit de Kertch, un bras de mer de 4,5 km au plus étroit entre mer d'Azov et mer Noire, à l'est de la Crimée, est le seul moyen, hors avion, de rejoindre la péninsule depuis le territoire russe sans passer par l'Ukraine. La liaison est actuellement assurée par un bac. Les trains continuent de circuler via le territoire ukrainien, a par ailleurs indiqué le ministre des transports, Maxime Sokolov. Il a indiqué qu'un tunnel était également à l'étude.
15h30: Les forces russes ont occupé une deuxième base ukrainienne en Crimée
Les forces russes, qui ont occupé mercredi matin le quartier général de la marine ukrainienne à Sébastopol, ont pris ensuite le contrôle de la base ukrainienne à Novoozerne, dans l'ouest de la Crimée.
Quelque cinquante militaires ukrainiens ont quitté la base, sous la surveillance de soldats russes, tandis que des miliciens pro-russes hissaient le drapeau russe.
14h49: Ban Ki-moon jeudi à Moscou, puis vendredi à Kiev
Le secrétaire général de l'ONU Ban ki-moon sera jeudi à Moscou où il rencontrera le président Vladimir Poutine puis se rendra vendredi à Kiev, a annoncé mercredi l'ONU.
Cette visite impromptue «fait partie de ses efforts diplomatiques pour encourager toutes les parties à résoudre la crise actuelle de manière pacifique», ajoute le communiqué de l'ONU.
13h55: La Suisse suspend ses négociations avec la Russie pour un accord de libre-échange
«Nous avons conclu que nous voulions une suspension, et nous l'avons dit aux Russes», a déclaré le ministre suisse de l'économie Johann Schneider-Ammann à la radio SRF, en justifiant cette décision par la crise russo-ukrainienne. Interrogé sur les raisons du gel Schneider-Ammann a évoqué «les difficultés autour de la Crimée, et dans une telle situation, nous ne pouvons pas faire comme si de rien n'était».
«En d'autres mots, a-t-il ajouté, les accords de libre-échange sont importants, le marché russe est important, le marché de l'Union douanière est important, mais pas à n'importe quel prix».
13h12: Le G8 devrait discuter de «l'exclusion permanente» de la Russie
Le G7, dont les dirigeants sont convoqués lundi à la Haye, devraient discuter «de l'exclusion permanente de la Russie» des rangs du G8, a déclaré mercredi le Premier ministre britannique David Cameron.
«Je crois important que nous agissions en concertation avec nos alliés et partenaires, et que nous discutions s'il convient ou pas d'exclure la Russie de manière permanente du G8, si d'autres mesures sont adoptées». «C'est la bonne façon de procéder», a déclaré le chef du gouvernement devant la Chambre des Communes.
11h53: Les pro-russes attaquent une base ukrainienne dans l'ouest de la Crimée
Les forces pro-russes en Crimée ont enfoncé avec un tracteur la porte de la base Sud de la marine ukrainienne à Novoozerne, dans l'ouest de la péninsule, et pris le contrôle de l'entrée, a annoncé un porte-parole du ministère ukrainien de la Défense. Ensuite les «soldats russes» ont stoppé leur avance, a précisé Vladislav Seleznev sur sa page Facebook, ajoutant qu'ils se trouvaient face à des militaires ukrainiens armés.
11h36: Les pro-russes disent avoir capturé le chef de la marine ukrainienne en Crimée
Les militants pro-russes ont indiqué s'être «emparé» du chef de la marine ukrainienne Serguiï Gaïdouk après avoir saisi, avec l'aide de représentants des troupes russes, le siège de la marine. «Il a été bloqué et il ne pouvait aller nulle part. Il a été forcé de quitter les lieux et on s'en est emparé», a déclaré à la presse Igor Eskine, représentant des forces russes sur place.
11h10: Les soldats ukrainiens quittent le siège de la marine à Sébastopol
Les soldats ukrainiens ont quitté mercredi le siège de la marine à Sébastopol après l'occupation des locaux par des centaines de militants pro-russes et représentants des forces russes. L'un des soldats avait les larmes aux yeux en voyant un drapeau russe hissé sur le bâtiment pour remplacer les couleurs ukrainiennes.
11h02: La Crimée refuse une visite du ministre ukrainien de la Défense
La Crimée refuse la visite du ministre ukrainien de la Défense et d'un vice-Premier ministre, annoncée par Kiev, a déclaré à Moscou Sergueï Axionov, le Premier ministre de cette république séparatiste ukrainienne, dont le rattachement à la Russie a été entériné par Vladimir Poutine. «Il ne sont pas les bienvenus en Crimée. Personne ne les laissera entrer, et on les renverra d'où ils viennent», a déclaré Sergueï Axionov à l'agence Interfax.
10h30: La Cour contitutionnelle russe valide le rattachement de la Crimée
«La Cour constitutionnelle a confirmé que le traité [sig,né par Vladimir Poutine mardi] est conforme à la Constitution russe», a déclaré le président de la Cour constitutionnelle russe , Valeri Zorkine. «La décision a été prise à l'unanimité», a-t-il ajouté.
10h15: Le ministre de la Défense ukrainien se rend en Crimée
10h10: Moscou accuse l'UE d'avoir empêché Van Rompuy d'apprendre la «vérité» sur l'Ukraine
«Ils n'ont pas laissé partir le président du Conseil européen. Et en plus c'est son propre camp qui ne l'a pas laissé partir», a écrit le ministère des Affaires étrangères russe dans un communiqué. «Après tout, à quoi bon connaître la vérité, si tout est déjà décidé d'avance?», est-il ajouté dans le texte.
Une source européenne a indiqué mardi qu'une visite prévue ce mercredi à Moscou avait été annulée parce que les Russes l'avaient rendu publique, alors qu'elle devait rester confidentielle. «L'UE a décidé de ne pas effectuer cette visite dans ces conditions», a expliqué la source, soulignant que le but était «"l'affirmation de notre refus de l'annexion» de la Crimée, mais aussi «des discussions sur la désescalade et la prévention de nouvelles initiatives déstabilisatrices».
9h37: Jean-Marie Le Pen salue un «sans-faute de Poutine»
Questionné par BFMTV et RMC sur l'annexion russe de la péninsule ukrainienne, l'eurodéputé et président d'honneur du FN a jugé que le président russe était dans son droit: il «a fait un sans-faute alors que ses adversaires -les Américains, l'Union européenne- se sont trompés dans tous les domaines: politique, historique, moral». «La position de Poutine est à mon avis inattaquable», a-t-il dit. «La Crimée a toujours appartenu à l'empire russe», a-t-il observé en rappelant la décision de 1954 d'un «dictateur communiste, Khrouchtchev» rattachant la Crimée à l'Ukraine.
«On peut toujours craindre une escalade», a poursuivi le responsable d'extrême droite, «d'autant qu'on a affaire à Kiev à un pouvoir romantique qui est issu de l'insurrection» et n'a pas été «validé par des élections». Jean-Marie Le Pen s'est dit «absolument révolté par l'attitude des Etats-unis, qui soutiennent les rébellions partout dans le monde, surtout lorsque ils les ont suscitées». Il s'en est pris à «la façon dont Obama et les dirigeants de l'Ouest parlent à Poutine». «Il pourrait s'en offusquer», a jugé le dirigeant frontiste, mais «le monde a la chance d'avoir un leader qui a du sang-froid, qui ne relance pas la balle».
9h24: 200 miliciens pro-russes occupent le siège de la marine ukrainienne à Sébastopol
«Ils sont environ 200, certains sont cagoulés. Ils ne sont pas armés et aucun coup de feu n'a été tiré de notre côté. Les officiers se sont barricadés à l'intérieur du bâtiment», a expliqué Serguiï Bogdanov, le porte-parole de la marine ukrainienne.
5h43: Le Japon condamne l'annexion de la Crimée par la Russie et menace de nouvelles sanctions
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a réprouvé mercredi la signature par le président russe Vladimir Poutine d'un traité qui rattache la Crimée à la Russie. En accomplissant ce geste, «la Russie viole l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriales de l'Ukraine, et nous condamnons cet acte», a déclaré Shinzo Abe, sur le ton le plus réprobateur jusqu'ici utilisé par Tokyo depuis le début de la crise ukrainienne. «Notre pays ne peut plus négliger une tentative de changer le statu quo par la force», a-t-il ajouté devant un comité parlementaire.
Shinzo Abe a rappelé que Tokyo avait annoncé la veille une série de sanctions envers Moscou, mais précisé que le Japon ne s'arrêterait pas là si nécessaire. «Nous allons examiner de nouvelles mesures envers la Russie tout en coopérant avec les pays du G7 et d'autres nations», a-t-il déclaré, sans préciser à quelles dispositions il songeait. Le quotidien à grand tirage Yomiuri Shimbun a toutefois évoqué des gels d'avoirs et restrictions de visas pour des personnalités russes.
A.Ch. et B.D. avec AFP
«Nous n'allons pas nous lancer dans une intervention militaire en Ukraine», a déclaré Obama lors d'une interview accordée à une chaîne de télévision locale de San Diego en Californie, affiliée à NBC News. «Les Ukrainiens eux-mêmes reconnaissent qu'affronter la Russie avec des moyens militaires ne serait pas approprié et ne bénéficierait pas à l'Ukraine», a expliqué le président américain, promettant d'intensifier la pression diplomatique et économique sur Moscou.
22h26: Moscou appelle la Crimée à libérer le chef de la marine ukrainienne
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a appelé mercredi soir les dirigeants de la Crimée à libérer le chef de la marine ukrainienne, arrêté plus tôt dans la journée, a annoncé son ministère cité par Interfax. Le ministre russe a «prié la direction de la République de Crimée de libérer le commandant en chef des forces navales de l'Ukraine, le contre-amiral Serguiï Gaïdouk, et de ne pas empêcher son départ pour l'Ukraine», indique le communiqué du ministère. La libération de l'officier avait été demandée aussi par Kiev qui avait lancé un «ultimatum de trois heures» aux autorités de la Crimée.
20h48: L'Otan craint une incursion russe dans l'Est de l'Ukraine
19h37: L'Allemagne suspend un important contrat de défense avec la Russie
Berlin juge le commerce d'armes avec la Russie actuellement «indéfendable», et suspend un vaste projet d'équipements conclu entre le groupe de défense Rheinmetall et la Russie, a affirmé mercredi le ministre de l'Economie et vice-chancelier, Sigmar Gabriel.
Le groupe allemand de défense Rheinmetall a signé un accord avec les autorités russes prévoyant la construction d'un centre de formation et d'entraînement en Russie. Selon le quotidien allemand Die Welt ce contrat porterait sur près de 100 millions d'euros. «Le gouvernement fédéral est en contact avec l'entreprise», précise le communiqué du ministère de l'Economie.
Un porte-parole de l'entreprise avait déclaré mercredi dans le quotidien régional «Neue Osnabrücker Zeitung» que Rheinmetall allait «satisfaire ses engagements contractuels envers son partenaire russe concernant le centre d'entraînement». Selon la presse allemande, le centre en projet, pouvant accueillir et former 30.000 soldats par an, est destiné aux unités d'infanterie et de blindés en Russie.
18h58: La Crimée est la «plus grave» menace pour la stabilité de l'Europe depuis la Guerre froide
Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a estimé mercredi que le rattachement de la Crimée par la Russie constituait la «plus grave» menace pour la stabilité de l'Europe depuis la Guerre froide.
«Nous avons connu d'autres crises en Europe ces dernières années: les Balkans dans les années 90, la Géorgie en 2008. Mais il s'agit là de la plus grave menace à la sécurité et à la stabilité de l'Europe depuis la fin de la Guerre froide», indique Anders Fogh Rasmussen dans un discours qu'il devait prononcer mercredi à Washington.
18h50: L'Ukraine prépare un plan d'évacuation des militaires de la Crimée
18h35: L'Ukraine décide de sortir de la CEI
L’Ukraine vient d’annoncer sa décision de sortir de la Communauté des états indépendants (CEI), une alliance d'ex-républiques soviétiques.
18h26: L'Ukraine décide d'introduire les visas pour les Russes
L'Ukraine a décidé d'introduire les visas pour les Russes, a annoncé mercredi le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Paroubiï. «Nous avons chargé le ministère des Affaires étrangères d'introduire un régime de visas avec la Russie», a déclaré Paroubiï à l'issue d'une réunion du conseil.
18h05: Berlin s’étonne du parallèle fait par Poutine entre Crimée et réunification allemande
L'Allemagne a exprimé mercredi sa surprise après la comparaison faite par le président Poutine entre le rattachement de la Crimée à la Russie et la réunification allemande, qualifiant cela de «parallèle historique biaisé».
Vladimir Poutine, ancien agent du KGB en Allemagne de l'Est en 1989, lors de la chute du Mur de Berlin, a déclaré dans un discours mardi que Moscou avait soutenu la réunification allemande, affirmant désormais espérer que les Allemands en fassent de même en soutenant les aspirations russes à «restaurer l'unité».
«La réunification allemande a réuni deux Etats séparés qui forment une seule nation. L'intervention russe a au contraire conduit à la division de l'Ukraine», a-t-il dit, lors d'un point de presse.
17h33: Kiev donne trois heures à la Crimée pour libérer le commandant de la marine ukrainienne
Le président ukrainien par intérim a donné mercredi soir trois heures aux autorités de la Crimée pour libérer le commandant de la marine ukrainienne capturé dans la matinée, ainsi que «tous les autres otages», et menacé de prendre des «mesures adéquates» de représailles, selon un communiqué.
17h21: Levée de boucliers après des violences sur le patron de la télévision publique
Des députés du parti nationaliste ukrainien Svoboda, qui participe au gouvernement de transition, se trouvaient mercredi confrontés à une levée de boucliers après avoir brutalisé le patron de la télévision publique pour le contraindre à la démission.
Selon une vidéo diffusée par le site internet Ukraïnska Pravda, trois députés se sont introduits dans le bureau d'Olexandre Panteleïmonov, directeur général de la télévision nationale, l'accusant de propagande en faveur du pouvoir pendant le mouvement de contestation qui a conduit à la fuite du président Viktor Ianoukovitch.
Face à son refus de quitter ses fonctions et à sa tentative de prendre la fuite, les élus ont retenu de force le responsable nommé début 2013 sous Ianoukovitch, et l'ont violemment obligé à s'asseoir et à signer une lettre de démission. Le parquet général a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire afin d'établir les faits, qui se sont déroulés mardi.
16h41: La première banque d'Ukraine suspend ses activités en Crimée
La première banque ukrainienne, PrivatBank, détenue par un milliardaire, a annoncé mercredi avoir cessé toute opération en Crimée en attendant des éclaircissements sur le statut légal de la péninsule contrôlée par la Russie. L'établissement a indiqué dans un communiqué avoir fermé ses agences et cessé toute opération sur les comptes «en raison de l'incertitude sur le statut juridique du système bancaire de la péninsule».
«Pour pouvoir de nouveau remplir nos obligations envers nos déposants ukrainiens, il nous faut recevoir des instructions de la part de la Banque nationale d'Ukraine et être informés des règles et des conditions de travail des établissements bancaires en République de Crimée», a expliqué PrivatBank. «Nous ne pouvons pas travailler sans instructions», a ajouté la banque. En Crimée, qui compte deux millions d'habitants, PrivatBank a comme clients 790.000 personnes privées et 12.000 entreprises.
15h32: La Russie va construire un pont vers la Crimée pour 3 milliards de dollars
La Russie va construire un pont entre son territoire et la péninsule de Crimée, a annoncé mercredi le président Vladimir Poutine, le gouvernement chiffrant le projet à 3 milliards de dollars (2,16 milliards d'euros).
«Il nous faut un pont et pour les automobiles, et pour le train», a souligné Poutine devant le conseil des ministres, selon l'agence Interfax.
La traversée du détroit de Kertch, un bras de mer de 4,5 km au plus étroit entre mer d'Azov et mer Noire, à l'est de la Crimée, est le seul moyen, hors avion, de rejoindre la péninsule depuis le territoire russe sans passer par l'Ukraine. La liaison est actuellement assurée par un bac. Les trains continuent de circuler via le territoire ukrainien, a par ailleurs indiqué le ministre des transports, Maxime Sokolov. Il a indiqué qu'un tunnel était également à l'étude.
15h30: Les forces russes ont occupé une deuxième base ukrainienne en Crimée
Les forces russes, qui ont occupé mercredi matin le quartier général de la marine ukrainienne à Sébastopol, ont pris ensuite le contrôle de la base ukrainienne à Novoozerne, dans l'ouest de la Crimée.
Quelque cinquante militaires ukrainiens ont quitté la base, sous la surveillance de soldats russes, tandis que des miliciens pro-russes hissaient le drapeau russe.
14h49: Ban Ki-moon jeudi à Moscou, puis vendredi à Kiev
Le secrétaire général de l'ONU Ban ki-moon sera jeudi à Moscou où il rencontrera le président Vladimir Poutine puis se rendra vendredi à Kiev, a annoncé mercredi l'ONU.
Cette visite impromptue «fait partie de ses efforts diplomatiques pour encourager toutes les parties à résoudre la crise actuelle de manière pacifique», ajoute le communiqué de l'ONU.
13h55: La Suisse suspend ses négociations avec la Russie pour un accord de libre-échange
«Nous avons conclu que nous voulions une suspension, et nous l'avons dit aux Russes», a déclaré le ministre suisse de l'économie Johann Schneider-Ammann à la radio SRF, en justifiant cette décision par la crise russo-ukrainienne. Interrogé sur les raisons du gel Schneider-Ammann a évoqué «les difficultés autour de la Crimée, et dans une telle situation, nous ne pouvons pas faire comme si de rien n'était».
«En d'autres mots, a-t-il ajouté, les accords de libre-échange sont importants, le marché russe est important, le marché de l'Union douanière est important, mais pas à n'importe quel prix».
13h12: Le G8 devrait discuter de «l'exclusion permanente» de la Russie
Le G7, dont les dirigeants sont convoqués lundi à la Haye, devraient discuter «de l'exclusion permanente de la Russie» des rangs du G8, a déclaré mercredi le Premier ministre britannique David Cameron.
«Je crois important que nous agissions en concertation avec nos alliés et partenaires, et que nous discutions s'il convient ou pas d'exclure la Russie de manière permanente du G8, si d'autres mesures sont adoptées». «C'est la bonne façon de procéder», a déclaré le chef du gouvernement devant la Chambre des Communes.
11h53: Les pro-russes attaquent une base ukrainienne dans l'ouest de la Crimée
Les forces pro-russes en Crimée ont enfoncé avec un tracteur la porte de la base Sud de la marine ukrainienne à Novoozerne, dans l'ouest de la péninsule, et pris le contrôle de l'entrée, a annoncé un porte-parole du ministère ukrainien de la Défense. Ensuite les «soldats russes» ont stoppé leur avance, a précisé Vladislav Seleznev sur sa page Facebook, ajoutant qu'ils se trouvaient face à des militaires ukrainiens armés.
11h36: Les pro-russes disent avoir capturé le chef de la marine ukrainienne en Crimée
Les militants pro-russes ont indiqué s'être «emparé» du chef de la marine ukrainienne Serguiï Gaïdouk après avoir saisi, avec l'aide de représentants des troupes russes, le siège de la marine. «Il a été bloqué et il ne pouvait aller nulle part. Il a été forcé de quitter les lieux et on s'en est emparé», a déclaré à la presse Igor Eskine, représentant des forces russes sur place.
11h10: Les soldats ukrainiens quittent le siège de la marine à Sébastopol
Les soldats ukrainiens ont quitté mercredi le siège de la marine à Sébastopol après l'occupation des locaux par des centaines de militants pro-russes et représentants des forces russes. L'un des soldats avait les larmes aux yeux en voyant un drapeau russe hissé sur le bâtiment pour remplacer les couleurs ukrainiennes.
11h02: La Crimée refuse une visite du ministre ukrainien de la Défense
La Crimée refuse la visite du ministre ukrainien de la Défense et d'un vice-Premier ministre, annoncée par Kiev, a déclaré à Moscou Sergueï Axionov, le Premier ministre de cette république séparatiste ukrainienne, dont le rattachement à la Russie a été entériné par Vladimir Poutine. «Il ne sont pas les bienvenus en Crimée. Personne ne les laissera entrer, et on les renverra d'où ils viennent», a déclaré Sergueï Axionov à l'agence Interfax.
10h30: La Cour contitutionnelle russe valide le rattachement de la Crimée
«La Cour constitutionnelle a confirmé que le traité [sig,né par Vladimir Poutine mardi] est conforme à la Constitution russe», a déclaré le président de la Cour constitutionnelle russe , Valeri Zorkine. «La décision a été prise à l'unanimité», a-t-il ajouté.
10h15: Le ministre de la Défense ukrainien se rend en Crimée
10h10: Moscou accuse l'UE d'avoir empêché Van Rompuy d'apprendre la «vérité» sur l'Ukraine
«Ils n'ont pas laissé partir le président du Conseil européen. Et en plus c'est son propre camp qui ne l'a pas laissé partir», a écrit le ministère des Affaires étrangères russe dans un communiqué. «Après tout, à quoi bon connaître la vérité, si tout est déjà décidé d'avance?», est-il ajouté dans le texte.
Une source européenne a indiqué mardi qu'une visite prévue ce mercredi à Moscou avait été annulée parce que les Russes l'avaient rendu publique, alors qu'elle devait rester confidentielle. «L'UE a décidé de ne pas effectuer cette visite dans ces conditions», a expliqué la source, soulignant que le but était «"l'affirmation de notre refus de l'annexion» de la Crimée, mais aussi «des discussions sur la désescalade et la prévention de nouvelles initiatives déstabilisatrices».
9h37: Jean-Marie Le Pen salue un «sans-faute de Poutine»
Questionné par BFMTV et RMC sur l'annexion russe de la péninsule ukrainienne, l'eurodéputé et président d'honneur du FN a jugé que le président russe était dans son droit: il «a fait un sans-faute alors que ses adversaires -les Américains, l'Union européenne- se sont trompés dans tous les domaines: politique, historique, moral». «La position de Poutine est à mon avis inattaquable», a-t-il dit. «La Crimée a toujours appartenu à l'empire russe», a-t-il observé en rappelant la décision de 1954 d'un «dictateur communiste, Khrouchtchev» rattachant la Crimée à l'Ukraine.
«On peut toujours craindre une escalade», a poursuivi le responsable d'extrême droite, «d'autant qu'on a affaire à Kiev à un pouvoir romantique qui est issu de l'insurrection» et n'a pas été «validé par des élections». Jean-Marie Le Pen s'est dit «absolument révolté par l'attitude des Etats-unis, qui soutiennent les rébellions partout dans le monde, surtout lorsque ils les ont suscitées». Il s'en est pris à «la façon dont Obama et les dirigeants de l'Ouest parlent à Poutine». «Il pourrait s'en offusquer», a jugé le dirigeant frontiste, mais «le monde a la chance d'avoir un leader qui a du sang-froid, qui ne relance pas la balle».
9h24: 200 miliciens pro-russes occupent le siège de la marine ukrainienne à Sébastopol
«Ils sont environ 200, certains sont cagoulés. Ils ne sont pas armés et aucun coup de feu n'a été tiré de notre côté. Les officiers se sont barricadés à l'intérieur du bâtiment», a expliqué Serguiï Bogdanov, le porte-parole de la marine ukrainienne.
5h43: Le Japon condamne l'annexion de la Crimée par la Russie et menace de nouvelles sanctions
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a réprouvé mercredi la signature par le président russe Vladimir Poutine d'un traité qui rattache la Crimée à la Russie. En accomplissant ce geste, «la Russie viole l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriales de l'Ukraine, et nous condamnons cet acte», a déclaré Shinzo Abe, sur le ton le plus réprobateur jusqu'ici utilisé par Tokyo depuis le début de la crise ukrainienne. «Notre pays ne peut plus négliger une tentative de changer le statu quo par la force», a-t-il ajouté devant un comité parlementaire.
Shinzo Abe a rappelé que Tokyo avait annoncé la veille une série de sanctions envers Moscou, mais précisé que le Japon ne s'arrêterait pas là si nécessaire. «Nous allons examiner de nouvelles mesures envers la Russie tout en coopérant avec les pays du G7 et d'autres nations», a-t-il déclaré, sans préciser à quelles dispositions il songeait. Le quotidien à grand tirage Yomiuri Shimbun a toutefois évoqué des gels d'avoirs et restrictions de visas pour des personnalités russes.
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