Marc Rousset
Les
contribuables européens ont versé 289 milliards d’euros de prêts à la
Grèce lors de trois plans de sauvetage, la part française s’élevant à 40
milliards d’euros. La dette publique grecque s’élève à 180 % de son PIB
et le système bancaire est en faillite puisque 98 milliards d’euros,
soit 44,9 % des créances bancaires, sont douteuses.
Le
PIB grec a chuté de 23 % entre 2008 et 2017, tandis que le salaire
minimum est passé de 794 à 684 euros, que les prix de l’immobilier ont
brutalement chuté de 50 %, que les systèmes d’éducation et de santé se
sont effrités, que les jeunes ne pensent qu’à quitter le pays, d’où une
amélioration apparente d’un taux de chômage de seulement 20 %.
Les
créanciers de la Grèce (UE, BCE et FMI) ont usé d’un subterfuge honteux
pour retarder, une fois encore, la faillite inéluctable de la Grèce.
Ils ont repoussé de dix ans, à 2032 au lieu de 2022, la date à partir de
laquelle la Grèce devra commencer à rembourser sa dette.
Et
que feront les mêmes larrons, de nouveau en 2031, les taux d’intérêt
ayant monté entre-temps ? Ils repousseront encore, de nouveau, de dix
ans la date de remboursement en affirmant que la Grèce n’est pas en
faillite puisqu’elle n’a toujours pas de dette à rembourser ! Les
informations sur la Grèce sont un mensonge d’État que l’infosphère, les
blogs et les réseaux Internet doivent dénoncer avec force.
L’Italie,
c’est dix fois la Grèce, une situation économique, bancaire et
financière catastrophique tandis que, depuis mars 2009, le Dow Jones et
l’indice NASDAQ ont progressé respectivement de 300 et de 500 %, soit à
un niveau plus élevé, respectivement, de 88 % et 55 % que celui d’avant
la crise des « subprimes ». Mais pas un mot dans Le Monde ou Le Figaro pour mettre en garde les lecteurs sur un krach éventuel à venir.
Nous
croulons sous les mensonges d’un système décadent en faillite ! Le
déficit public français est de l’ordre de 3 % alors qu’il est, en
moyenne, de 0,7 % dans la zone euro. La France, avec 56,4 % des dépenses
publiques par rapport à son PIB, est devenue le pays le plus dépensier
du monde, alors que le joueur de flûte Macron, pendant sa campagne,
s’était engagé à réduire les dépenses publiques d’au minimum 4 points de
PIB, soit 100 milliards d’euros.
La
situation est dramatique puisque l’application complète du rapport CAP
22 nous ferait économiser à peine 30 milliards d’euros. La France, face à
un déficit public de 59,7 milliards d’euros et de 67 milliards d’euros
de sa balance commerciale, a besoin de réformes structurelles pour
réduire la dépense publique, retrouver la compétitivité internationale
et reprendre des parts de marché qui s’écroulent. Notre niveau de
dépenses publiques est de 9 % supérieur à la moyenne dans la zone euro
(où il est de 47 %). Le défi des dépenses publiques à réduire est donc,
en réalité, de 200 milliards d’euros.
La
Cour des comptes sonne le tocsin pour les dépenses publiques, notre
système fiscal est basé sur le foyer et non sur les ressources d’un
individu, mais Macron, comme disait Pompidou, ne songe qu’à « emmerder »
les Français avec le prélèvement inutile à la source. Le technocrate
Macron n’a pas pensé à mensualiser le paiement de l’impôt, ce qui aurait
été autrement plus simple et efficace.
Selon
l’Agence France Trésor, chaque augmentation à venir de 1 % des taux
d’intérêt augmentera nos remboursements de 2,1 milliards d’euros la
première année et de 6,9 milliards d’euros au bout de trois ans.
Mentez, mentez comme un arracheur de dents jusqu’au jour où tout le monde sait que, comme dans la Pravda de l’URSS, le Système ment ! À la première perte subite de confiance, tout explose !