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mardi 28 août 2018

Quand Aurore Bergé nous parle politique, sexisme mais aussi « Amour, Gloire et Beauté »…

Quand Aurore Bergé nous parle politique, sexisme mais aussi « Amour, Gloire et Beauté »…
Illustration : LCP

Après Paris-Match, où elle se posait la question de faire entrer les chats à l’Assemblée, Aurore Bergé (porte-parole du groupe LaREM) se confie à Closer. On ne s’attendait pas à un grand discours sur la géopolitique internationale ou les enjeux de civilisation mais quand même, l’entretien laisse planer un doute sur les compétences de ces députés d’un nouveau genre.
Avec un personnel politique de cet acabit, les Français pourront toujours attendre une réponse à leurs inquiétudes et la résolution de leurs problèmes.
Extraits.
Closer : Vous avez fêté votre première année de députée. Quel est votre bilan ?
Aurore Bergé : « Le premier bilan, c’est le nouveau visage de l’Assemblée. Les Français ont choisi un hémicycle féminisé, rajeuni, avec des députés issus de la société civile. Ensuite, il y a une vraie volonté de travail […] Enfin, le sentiment d’être utile : quand on aide les familles monoparentales en augmentant la prise en charge des gardes d’enfants, quand on réduit à douze les classes de CP des quartiers défavorisés, on change les choses.« 
Closer : Vous-même, vous vous êtes intéressée très tôt à la politique…
A.B. : « Mes parents m’en ont donné le goût […] La seule chose que mon père m’ai dite, c’est : « Si tu vas à l’extrême droite, tu ne seras plus ma fille. » Il n’y avait pas de risque : j’ai adhéré à l’UMP après le 21 avril 2002 pour combattre le FN ! […]
Closer : Certains vous ont d’ailleurs comparée au héros de Baron Noir !
A.B. : « […] Mais j’aime beaucoup Baron Noir, une belle satire de l’ancien monde ! Je regarde aussi, quand j’en ai le temps, The West Wing, House of Cards, Les Hommes de l’ombre, les Bureau des légendes ou Engrenages […]
Closer : En temps que rapporteure d’une mission sur l’audiovisuel, vous avez parfois défendu Plus Belle la Vie
A.B. : « D’abord, j’assume de la regarder de temps à autre ! Cette production française fait vivre tout un écosystème et permet de passer des messages utiles : elle montre par exemple tous les types de familles ou rappelle le droit des femmes à disposer de leur corps. »
Closer : Vous regardez aussi Amour, Gloire et Beauté ?
A.B. : « Je sens la référence (Sa mère est la voix de Brooke Forrester dans la version française de la série, NDLR.) Pour être honnête, je ne la regarde pas. Mais je suis très fière de ma mère, choisie par la chaîne, il y a 32 ans. »
Closer : Votre père est aussi comédien, connu pour doubler Sylvester Stallone. Vous n’avez pas eu envie de suivre la voie familiale ?
A.B. : « J’ai fait du théatre en amateur, mais si j’avais dû faire un choix artistique, cela aurait été dans l’écriture et le scénario. L’avantage est que j’aurai d’autres vies ! J’ai 31 ans et on ne peut plus concevoir la politique comme une carrière. J’avais une vie avant, j’en aurai une après. »
Closer : Dans une crise comme celle de l’affaire Benalla, ce rôle de porte-parole n’est-il pas difficile ?
A.B. : « […] Je ne suis pas de ceux qui se planquent, quand il faut monter au filet, je le fais. »
Closer : Tous les représentants de LaREM ont eu un discours formaté sur le sujet. Garder une indépendance dans votre parti est possible ?
A.B. : « Nous avons eu le même discours parce que c’était le seul vrai ! Ceux qui ont voulu abîmer le Président ou le quinquennat en sont pour leurs frais. La faute commise par une personne de 26 ans ne peut pas nous condamner collectivement ! »
Closer : En 2016, en pleine affaire Baupin, vous racontiez avoir été victime de mauvaises blagues […]
A.B. : « […] j’ai utilisé le hashtag « Balance Ton Porc » pour dénoncer les comportements d’un ex-employeur. Ces mouvements ont été salutaires par le volume généré : chaque homme a réalisé qu’il connaissait quelqu’un qui avait subi ces comportements. »
Closer : Les choses ont-elles changé en politique depuis #MeToo ?
A.B. : « Les choses ont changé à l’Assemblée parce que nous sommes nombreuses ! C’est plus compliqué de faire une blague graveleuse avec 40% de femmes qu’avec 25% […]
Closer : Vous revendiquez aussi ce droit à l’indifférence côté privé, en refusant de parler de votre vie. Vous regrettez d’avoir mis en scène vos différences politiques avec votre ex-mari, l’ancien élu socialiste Nicolas Bays ?

A.B. : « Ma vie privée est privée et ne regarde que moi et ceux qui la partagent. Et je ne suis pas sûre qu’elle passionnerait les Français ! (Rires.)

Closer : Si vous êtes discrète sur votre vie, vous nous lisez quand même pour tout savoir sur celle des autres ?

A.B. : « Bien sûr, il m’arrive d’acheter Closer ! Mais cet été, j’ai surtout beaucoup de livres à rattraper ! »

Closer du 18 au 24 août 2018. Propos recueilli par Maëlle Brun.