Laurent Bodin |
Je propose ici un article
ouvertement hostile au Front National. Elle l'a fait, considérant qu'il
existe une certaine presse partiale, voulant montrer ce que peut être la
caricature dont est victime le Front National. Cet article a aussi le
mérite de montrer que même les opposants les plus radicaux au Front
National, reconnaisse sa montée en puissance, probablement irréversible.
Au regard du paysage politique pollué par les affaires, lesquelles – du scandale Cahuzac aux écoutes Sarkozy – n’ont épargné aucun des deux grands partis de gouvernement, toutes les conditions sont réunies pour que, dimanche soir, le niveau d’abstention et le score du parti d’extrême droite atteignent des records.
Avec 597 listes, le FN n’a jamais présenté autant de candidats aux élections municipales. Et s’il est encore absent en de nombreuses communes, ce n’est pas parce que son discours n’imprègne pas les esprits. Simplement, le scrutin de liste et l’obligation de parité sont pour lui un lourd handicap.
Dimanche soir, le « Rassemblement bleu marine » devrait être en mesure de se maintenir dans plus d’une quarantaine de villes de plus de 10 000 habitants. Et le 30 mars, le record de 1000 conseillers frontistes élus, datant de 1995, pourrait être battu.
Perpignan, Fréjus, Carpentras, Tarascon, Cavaillon, Hénin-Beaumont, Forbach… La liste des communes susceptibles d’élire un maire FN ne se limite plus à quelques cas isolés. La gangrène s’est répandue.
Pour tous les républicains, le constat d’échec est patent. Mais il ne suffit pas de brandir la bannière du front républicain, comme l’a fait maladroitement, hier encore, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour stopper la propagation du parti d’extrême droite. Entre une gauche qui tire profit des triangulaires sans jamais s’interroger sur ses échecs et une droite qui, sous des airs décomplexés, aime semer sur les plates-bandes frontistes en espérant une récolte future, personne n’ose avouer que le Front national prospère sur les champs de ruines du chômage, de l’exclusion… Bref, ce sont les échecs des gouvernements successifs, de droite comme de gauche, qui font le lit de l’extrême droite.
À tout le moins, cette remise en question s’impose. Tout comme l’obligation de résultats est urgente. Alors qu’il est dépourvu d’un programme économique sérieux, le FN joue désormais dans la cour des grands. Avec la stratégie de banalisation insufflée par Marine Le Pen, le parti d’extrême droite change de catégorie. Si les partis de gouvernement ne veulent pas, un jour, être minoritaires, ils doivent réagir. Et surtout apporter des réponses aux Français, afin qu’une part de plus en plus grande ne croie plus aux chimères. Cela passe, d’abord, par un devoir de vérité.
Au regard du paysage politique pollué par les affaires, lesquelles – du scandale Cahuzac aux écoutes Sarkozy – n’ont épargné aucun des deux grands partis de gouvernement, toutes les conditions sont réunies pour que, dimanche soir, le niveau d’abstention et le score du parti d’extrême droite atteignent des records.
Avec 597 listes, le FN n’a jamais présenté autant de candidats aux élections municipales. Et s’il est encore absent en de nombreuses communes, ce n’est pas parce que son discours n’imprègne pas les esprits. Simplement, le scrutin de liste et l’obligation de parité sont pour lui un lourd handicap.
Dimanche soir, le « Rassemblement bleu marine » devrait être en mesure de se maintenir dans plus d’une quarantaine de villes de plus de 10 000 habitants. Et le 30 mars, le record de 1000 conseillers frontistes élus, datant de 1995, pourrait être battu.
Perpignan, Fréjus, Carpentras, Tarascon, Cavaillon, Hénin-Beaumont, Forbach… La liste des communes susceptibles d’élire un maire FN ne se limite plus à quelques cas isolés. La gangrène s’est répandue.
Pour tous les républicains, le constat d’échec est patent. Mais il ne suffit pas de brandir la bannière du front républicain, comme l’a fait maladroitement, hier encore, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour stopper la propagation du parti d’extrême droite. Entre une gauche qui tire profit des triangulaires sans jamais s’interroger sur ses échecs et une droite qui, sous des airs décomplexés, aime semer sur les plates-bandes frontistes en espérant une récolte future, personne n’ose avouer que le Front national prospère sur les champs de ruines du chômage, de l’exclusion… Bref, ce sont les échecs des gouvernements successifs, de droite comme de gauche, qui font le lit de l’extrême droite.
À tout le moins, cette remise en question s’impose. Tout comme l’obligation de résultats est urgente. Alors qu’il est dépourvu d’un programme économique sérieux, le FN joue désormais dans la cour des grands. Avec la stratégie de banalisation insufflée par Marine Le Pen, le parti d’extrême droite change de catégorie. Si les partis de gouvernement ne veulent pas, un jour, être minoritaires, ils doivent réagir. Et surtout apporter des réponses aux Français, afin qu’une part de plus en plus grande ne croie plus aux chimères. Cela passe, d’abord, par un devoir de vérité.
Notes |