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lundi 1 mai 2017

La Haine de Mathieu Kassovitz contre Dupont-Aignan

Ça suinte le mépris et l’arrogance de ceux qui n’ont jamais eu de contradicteurs, ça empeste la haine de l’autre quand le manant que nous sommes ne partage par les dogmes bobos. Ça appelle à la haine, celle qu’ils estiment comestible quand il s’agit de préserver leurs diktats. 

Ils sont l’exception culturelle française, mais n’ont aucune culture. Ils appartiennent à ce monde de l’entre-soi composé d’une « aristocratie » monopolisant les plateaux télé et de tout un petit peuple d’intermittents du spectacle qui survit grâce à nos impôts.
Parmi ces « aristocrates », Mathieu Kassovitz, Gilles (et Philippe) Lellouche, Benjamin Biolay n’ont pas apprécié le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen et l’ont fait savoir, pensant qu’on aimerait le savoir.

Cela leur a fait gravir des sommets de sophistication en hommage à la langue française, à ces artistes dont il vous faudra chercher le nom sur Wikipédia pour savoir qui ils sont. Ceci explique peut être cela. 

Philippe Lellouche : « Nicolas Dupont-Aignan est un trou du cul et une pompe à merde. » Gilles Lellouche (le frère) : « Espèce de grosse merde. » Tweet à l’intention du député de l’Essonne, effacé entre-temps de la Toile, car si on arbore les tee-shirts du Che fièrement, on a aussi le courage que l’on se donne…

Décidément, tout se passe au même endroit chez ces gens-là et cette partie de l’anatomie humaine passionne également Mathieu Kassovitz, un cran au-dessus, côté vulgarité, quand il apprend que Nicolas Dupont-Aignan porte plainte contre lui : « Je rajouterais : je t’encule Thérèse. Impatient de vous retrouver dans un tribunal pour parler de votre anus #viergeeffarouchée. »

Tweetée au milieu de la nuit, cette réponse à Nicolas Dupont-Aignan peut-être inscrite dans les volutes de substances (encore) illicites, laisse entrevoir par l’allusion obscène à la Vierge tout ce que ce petit monde jet-set et apatride abhorre. 

 Pauvre Thérèse.

Benjamin Biolay (chanteur) n’est pas en reste, mais lui, certain d’être immunisé de par son appartenance à la caste bien-pensante car ancien mari de la fille de Catherine Deneuve, donc adoubé par alliance, profère direct des menaces contre le président de Debout la France. Rien de moins : « À tes risques et périls petite teupu. Tu vas le payer cher. »

La « teupu », c’est la pute à l’envers. « Tu vas le payer cher » : ce sont des menaces à l’envers comme à l’endroit.

Et ils ont le monopole de l’indignation, ces artistes tendance. Et la tendance serait plutôt à sens unique.

Car il faut avoir l’imagination débordante pour envisager de tels propos à l’encontre d’Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux.
À la #viergeeffarouchée de Mathieu Kassovitz succéderait le concert de #CharlieS, ressortant des archives d’une histoire qu’ils interprètent le bruit des bottes contre « alerte à l’intransigeance et au rejet de l’autre ». 

Va traiter de « trou du cul ou de pompe à m… le chouchou des médias et des artistiques orphelins de Hollande et c’est la traversée du désert médiatique assurée. Fini l’after-hour à La Rotonde, bonjour la damnation cathodique pour l’éternité, le risque et le péril selon Benjamin Biolay.

« Vous n’aurez pas ma haine » quand il s’agit de rester atone face à la menace terroriste djihadiste, ça fait tendance. C’est Sting qui chante « Inshallah » au Bataclan quand 130 jeunes ont été exécutés aux cris d’Allah akbar. Soumission contre masochisme.

Mais s’allier au Front national, 7.678.491 électeurs au dernier compteur, et c’est immédiatement s’exposer aux insultes et injures jugées d’utilité (Ré)publique.

Même Le Figaro y va de sa complaisance, titrant : « Ils sont furieux contre Dupont-Aignan », ou le délicat exercice d’une langue de bois visant à caresser dans le sens du vent ces racailles illettrées, de crainte de perdre de précieuses subventions en cas d’élection Macron.

En 1965, André Malraux déclarait devant le général de Gaulle : « L’immortalité est incarnée par la culture française. » Si la culture française est représentée par ces « furieux », alors nous sommes tous devenus mortels.

 Anne-Sophie Désir

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