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lundi 26 mars 2018

Jean Fontenoy 21 mars 1899 – 28 avril 1945






Jean Fontenoy est né à Fontainebleau le 21 mars 1899.

Il s’engage pour quatre ans le 21 mars 1918, le jour de ses 18 ans, en tant que lieutenant de cavalerie d’artillerie à cheval, suivant ainsi son ami, le philosophe Brice Parain, communiste. Démobilisé, il apprend le russe et traduit Tolstoï.

En 1924, il est le correspondant de l’agence Havas à Moscou, qu’il fonde avant d’être envoyé en Chine en 1927, où il crée le Journal de Shanghaï (on le verra dans un album de tintin). Il suit notamment le général Tchang Kaï-Chek dans ses campagnes. Il devient antistalinien, on l’accuse d’être venu à Moscou comme espion. Il est alors renvoyé d’Havas.



Revenu en France en 1934, il devient écrivain et journaliste. Il entre à La Nouvelle Revue française.

Parallèlement, il s’inscrit au Parti populaire français de Jacques Doriot. Puis il se rapproche des réseaux de Pierre Drieu la Rochelle, dont le comité « Allemagne-France » présidé par Otto Abetz, et écrit dans des journaux allemands.

En janvier 1940, pendant la guerre russo-finlandaise, il s’engage dans l’armée finlandaise. Blessé au front, il rentre à Paris.
Collaborationniste convaincu, il joue les intermédiaires entre le chef du gouvernement Pierre Laval et l’Allemand Otto Abetz, ambassadeur en France, qu’il connaît bien. Dans l’orbite d’Eugène Deloncle, le fondateur de La Cagoule, il participe à la fin de l’année 1940, à la création du « Mouvement Social Révolutionnaire » qui fusionnera avec le « Rassemblement national populaire » en février 1941. Il est alors un des cinq membres du Comité directeur du nouveau parti.



Lieutenant de la Légion des volontaires français, la LVF, il est envoyé sur le Front à l’Est en octobre 1941, avant de revenir à Paris où il redevient journaliste pour Je suis partout et pour  l’hebdomadaire Révolution nationale qu’il dirigea un temps.
En 1942, il est nommé chargé de mission par Laval en Allemagne, puis en décembre 1943, directeur général adjoint de l’ « Office français d’information ».

Devant la défaite du national-socialisme, il se suicide à Berlin le 28 avril 1945 en avalant une dose de cyanure.

En février 1941 Libération, « Organe des Français libres », consacre sa chronique « Nos Têtes de traîtres » à Jean Fontenoy