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mardi 27 mars 2018

L’actrice Stéphane Audran est morte

Après des débuts au théâtre dans les années 1950, sa carrière prit un tournant avec sa rencontre avec Claude Chabrol, et elle devint une figure du cinéma français des années 1970. Elle avait 85 ans.


L’actrice française Stéphane Audran à Juan-les-Pins, lors du premier concours du scénario, court et moyen-métrage d’Antibes, le 4 mai 1986.

Stéphane Audran, qui fut notamment l’actrice fétiche et épouse du cinéaste Claude Chabrol, est morte, a annoncé son fils Thomas Chabrol, mardi 27 mars. Elle avait 85 ans. « Ma mère était souffrante depuis quelque temps. Elle a été hospitalisée une dizaine de jours et était revenue chez elle. Elle est partie paisiblement cette nuit vers 2 heures du matin », a précisé M. Chabrol.

Stéphane Audran fut une figure emblématique du cinéma français des années 1970. Elle avait débuté au théâtre dans les années 1950, avant d’obtenir des rôles secondaires dans certains films tournés par des réalisateurs de la nouvelle vague.

Récompensée par un César pour son rôle dans « Violette Nozière »

Sa carrière prit un tournant avec sa rencontre avec Claude Chabrol, en 1959. Mariée au cinéaste, elle en était devenue l’actrice fétiche. Elle fut révélée dans Les Biches, en 1968, avec un Ours d’argent à la clé à Berlin, avant de tenir des premiers rôles marquants dans Le Boucher et Les Noces rouges.
Son rôle dans Violette Nozière, un autre film de Claude Chabrol, lui permit de remporter le César de la meilleure actrice dans un second rôle en 1979.

Elle tourna aussi avec Luis Buñuel, dans Le Charme discret de la bourgeoisie, lauréat de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1973.

Stéphane Audran effectua ensuite un retour éphémère au premier plan dans les années 1980 avec Le Festin de Babette, du Danois Gabriel Axel, lauréat du meilleur film en langue étrangère aux Oscars en 1988.

« Stéphane était épatante pour jouer les femmes libres et indépendantes, comme elle l’était dans la vie. Je l’ai dirigée dans Les Saisons du plaisir, avec Sylvie Joly. Beaucoup de metteurs en scène étaient amoureux d’elle, et d’ailleurs Claude Chabrol l’a épousée. Il en a fait son actrice fétiche. Elle a été aussi l’égérie des Cahiers du cinéma. Elle était très aimée », a témoigné le cinéaste Jean-Pierre Mocky.

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