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lundi 26 mars 2018

Suite et fin de l’affaire de la lettre de Benoît XVI censurée : Mgr Viganò démissionne


Un communiqué de la Salle de Presse du Vatican fait part de la récente démission de Mgr Dario Edoardo Viganò, préfet de la Secrétairerie de la Communication du Vatican, nommé à ce poste en 2015 par le pape François. 

Cette décision advient après le scandale dévoilé au grand jour concernant une lettre du pape émérite Benoît XVI au sujet de la collection intitulée La Théologie du pape François que le Préfet de la Communication avait censurée pour ne publier que les paragraphes louangeurs en faveur du pape argentin et de son pontificat. 

Dans une lettre adressée au Pape François et datée du 19 mars, Mgr Viganò évoque « les récentes polémiques concernant [s]on travail (…) qui déstabilise la complexe et grand œuvre de réforme qui lui fut confiée » et remercie le Pape pour son soutien « paternel et solide » manifesté durant son mandat. L’ex-Préfet de la Communication explique qu’il a décidé de se retirer par respect pour les gens qui ont travaillé avec lui durant ses années, et pour éviter que le Motu Proprio sur la réforme de la communication puisse être d’une façon ou d’une autre « retardée, endommagée, ou même bloquée ».

Le pape François, dans un courrier daté d’aujourd’hui, tout en acceptant cette démission « non sans quelques efforts », demande cependant à Mgr Viganò de rester au sein du Secrétariat, afin de pouvoir donner sa « contribution humaine et professionnelle » au nouveau Préfet et à la réforme des médias. Il remercie le démissionnaire pour « sa disponibilité » et « sa docilité » envers ses collaborateurs et les organes de la Curie romaine, pour son « humilité » et son profond « sensus ecclesiae ».

En bref, les polémiques suscitées par la lettre censurée de Benoît XVI, censure dont on a du mal à croire qu’elle fut exécutée sans en référer au pape, valent une démission qui n’en est pas tout-à-fait une, Mgr Vigano restant nécessaire au dicastère pour la Communication… La théologie du pape François a des conséquences surprenantes, qui s’ajoutent à celles plus que scandaleuses sur la foi et la morale catholiques…

Francesca de Villasmundo